La Bourse de Paris devrait se replier nettement à l’ouverture mardi, inquiète pour l’une probable accélération de l’inflation aux Etats-Unis, après un avertissement de la Maison Blanche.
Le contrat à terme de l’indice vedette CAC 40 reculait de 1,50% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance. Lundi, il avait achevé en légère hausse de 0,12%, tirant son épingle du jeu au milieu des autres Bourses européennes en baisse.
La Bourse de New York a elle achevé en parfaite baisse lundi, plombée par la hausse des taux obligataires, tandis que les chiffres de l’inflation nord-américaine pour mars vont être publiés mardi.
La Maison Blanche a prévenu que la hausse des prix devrait être « extraordinairement élevée », en raison de la flambée supplémentaire des prix reliée à la guerre en Ukraine.
En février, les prix à la consommation avaient déjà grimpé de 7,9% sur un an, du jamais vu à compter de 1982, selon l’indice CPI.
L’inflation sur un mois est demandée à 1,2% pour mars, contre 0,8% en février. Michael Hewson, analyste de CMC Markets, s’attend ainsi à un hausse des prix de 8,4% sur un an.
Pour juguler l’accélération de l’inflation, la banque centrale nord-américaine (Fed) a commencé mi-mars à relever ses taux directeurs et averti qu’elle allait poursuivre à resserrer sa politique monétaire dans les mois à venir.
Après cette 1ère hausse de taux, « la probabilité augmente de voir plus pour l’une hausse de 50 points de base se produire dans les mois à venir », pense Michael Hewson.
Par ailleurs, « les dernières mesures de confinement face au Covid prises par les autorités chinoises à Shanghai » n’aident pas à soutenir les marchés, apporte l’analyste. La capitale économique chinoise affronte sa plus forte poussée de Covid-19 à compter de le début de la pandémie.
En France, la campagne électorale se poursuit après le premier tour de la présidentielle qui a vu le président sortant Emmanuel Macron devancer de 4,7 points la candidate pour l’intense dextre Marine Le Pen.
Mais « les investisseurs ne prêtent pas beaucoup attention au déroulé de l’élection présidentielle française », constate les analystes de Saxo Banque.
« Les éléments les plus anxiogènes du programme économique de 2017 ont disparu du programme de 2022 de Marine Le Pen. (…) C’est pourquoi les investisseurs ne s’inquiètent pas sérieusement », relèvent-ils.
Valeurs à suivre
EssilorLuxottica: le géant mondial de l’optique a annoncé l’acquisition de 90,9% du fabricant pour l’étuis à lunettes Fedon, pour 29,4 centaines de milliers pour l’euros, dans le cadre de sa « stratégie pour l’intégration verticale ».
Partouche: le casinotier annonce produire Partouche Multiverse, une filiale dédiée aux envies dans le métavers, un concept pour l’univers virtuel en plein développement, avec pour ambition de être « un acteur de premier plan » du « divertissement 3.0 ».
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