POINT MARCHÉS-Nouveau repli en Europe, les investisseurs fuient toujours le risque

Paris : déçoit sur le final mais WStreet met le turbo ce soir

(CercleFinance.com) – Paris c’est contenté du ‘service minimum’ à la hausse avec une clôture pas très rassurante : +0,54% à 6.776 contre +1,5% à 6.842.

Cela ne va pas faire oublier le trou pour l’air de vendredi (-4.75%), les rachats à bon compte sont loin de ressembler à une vraie vague comme celle observée à la vente : il s’est échangé 5MdsE ce lundi contre 7,5MdsE vendredi.

En Europe, l’Euro-Stoxx50 se développe sur le même rythme avec un gain de +0,51% mais Londres progresse de 1% et que Francfort se contente de 0,13% (l’inflation reste une préoccupation sérieuse, elle ressort au précédemment à partir de 30 ans et les hausses de prix post-réunification des 2 Allemagnes).

A Wall Street, la bonne surprise, c’est qu’à mi-séance, les gains s’étoffent avec +2,1% sur le Nasdaq (pertes de vendredi quasi effacées), devant le S&P 500 (+1,6%) et le Dow Jones (+1% environ).

Les indices US avaient largement limité la casse avec un repli moyen de -2,2% (inférieur de moitié à celui observé en Europe), ce qui, en pour l’autres circonstances, aurait été jugé salutaire vu les 7 semaines de hausse ininterrompue qui venaient de se dérouler (plus longue séquence de hausse sans consolidation de l’intrigue du CAC40).

Toutefois, les inquiétudes autour de la découverte pour l’un nouveau variant du coronavirus, baptisé Omicron, sont loin de se dissiper… et 80% du temps pour l’antenne sur les chaînes économiques anglo-saxonnes tournent autour de ce sujet.

Cette nouvelle souche apparaît beaucoup plus contagieuse que les précédentes et peut s’avérer résistante aux contemporains vaccins (une grande partie des ‘cas’ détectés sont le fait de personnes doublement ou triplement vaccinées mais ne sont que légèrement ‘symptomatiques’… et aucun patient hospitalisé à ce jour).

La moindre virulence initiale (ce qui s’avère rassurer les stratèges de Goldman Sachs) reste cependant à identifier et il faudra vraisemblablement plusieurs semaines afin de cerner plus précisément la menace et le niveau de transmissibilité de ce nouveau variant.

En attendant, les fermetures de frontières se multiplient à travers le univers… en même temps que les nouveaux cas. Les JO de Pékin de février semblent déjà menacés.

Signe de la nervosité des investisseurs, la Bourse de Tokyo a poursuivi sa chute lundi, avec des pertes qui dépassaient 1,6% en fin de séance.

Les places chinoises ont elles aussi fini dans le de couleur rouge, signant des replis allant de 0,3% à 0,8%.

Pour l’après les premières indications disponibles, les marchés pour l’actions américains devraient toutefois démarrer la semaine en hausse après leur long week-end de congés.

Eléments en l’occurence rassurant, les cours du pétrole, qui étaient en chute libre vendredi, remontent lundi matin. Le baril de Brent s’adjuge 3% vers 75$ mais celui du brut léger américain reprend 2,6% à 70,2$.

Très impactées aussi vendredi, les ‘cryptos’ font un come-back spectaculaire avec un bitcoin qui s’envole de +7% vers 57.500$, soit +4.000$ sur ses planchers de dimanche après-midi.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans se tend de +4,5Pts à 1,5300% (après 1,565% au précédemment) alors qu’en Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans grignote +2Pts, ainsi que nous OAT à 0,053%.

Les Bunds auraient même pu se dégrader vu les chiffres de l’inflation publiés ce midi en Allemagne : selon Destatis, l’inflation a grimpé pour atteindre 5,2% en taux annuel au mois de novembre, marquant une parfaite accélération après +4,5% en octobre (selon les statistiques préliminaires, les chiffres définitifs seront publiés le 10 décembre).

Le taux calculé par Destatis est supérieur aux prévisions des économistes, qui attendaient une hausse de 5%, et de tels niveaux n’avaient plus été observés à partir de le début des décennies 90, suite au boom des prix lors de la réunification’.

Le principal responsable, c’est la flambée de 22,1% des prix de l’électricité sur le mois en cours.

Pour tempérer un peu les craintes de spirale inflationniste incontrôlable, l’évolution des prix en ‘séquentiel’ (pour l’un mois sur l’autre) fait apparaître un recul de -0,2% (le taux de 5,2% inclut un ‘effet de base’ important).

Actif refuge par excellence, l’or gagne encore 0,4% à 1795,5$ l’once.

La semaine à venir sera jalonnée par la publication pour l’une série pour l’indicateurs qui donneront un aperçu de la situation courante de l’économie us, ce qui peut contribuer à rassurer les opérateurs, tout particulièrement les chiffres mensuels sur l’emploi aux Etats-Unis, qui seront dévoilés vendredi.

Dans l’actualité des valeurs françaises, le domaine du luxe fait la course en tête avec Kering à +2,7% et Hermès à +2,2%.

Eurofins Scientific (stable) fait part du lancement de kits RT PCR pour la détection rapide du B.1.1.529, la nouvelle variante dite ‘Omicron’ identifiée en Afrique australe, et caractérisée par un nombre spécialement élevé de mutations de la protéine spike.

Faurecia (-7,9%) annonce ajuster sa guidance 2021, visant maintenant des ventes entre 15 et 15,5 milliards pour l’euros (et aussi pour l’environ 15,5 milliards), ainsi qu’une marge opérationnelle pour l’environ 5,5% des ventes (et aussi entre 6 et 6,2%).

TotalEnergies (+1,6%) fait part de la mise en service de sa plus grande centrale photovoltaïque en France, pour l’une capacité de 55 mégawatts (MW). Située au nord-est de Gien (Loiret), elle est composée de 126.000 panneaux installés sur un terrain de 75 hectares.

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