POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Paris: en net rebond, intègre la nouvelle donne géopolitique

(CercleFinance.com) – La bourse de Paris reprend plus de 2.9% vers 6.710Pts et efface une bonne partie des -3,8% perdus la veille, avec un rebond de quasiment +300Pts sur les ‘plus bas’ (6.435) et un repli hebdo ramené sous les 3%.

L’Europe bénéficie pour l’une vaste mouvement de rachats à bon compte car l’E-Stoxx50, Francfort et Londres grimpent de plus de 3%.

Les indices US affichent +0,6% à +0,8% en préouverture, le Nasdaq se montrant le plus véloce, dans la continuité des 7% (+900Pts) repris la veille en la taille de 6H.

Après la stupeur provoquée par le déclenchement des opérations militaires russes en Ukraine, les investisseurs semblent – au minimum partiellement – rassurés par l’espoir pour l’une désescalade après le train de sanctions annoncées par le G7 jeudi soir.

On vient pour l’apprendre que les avoirs en Europe et Vladimir Poutine et Sergei Lavrov vont être gelés en Europe… les européens avaient hésité la veille.

Plusieurs intervenants tentent aussi de se rassurer en émettant l’espoir pour l’une éventuelle action de la Fed, qui permettrait pour l’atténuer les conséquences de la guerre sur les marchés. Le rendement du ’10 ans’ qui évoluait à 1,94% remonte vers 2.000%, soit +2,3Pts.

La détente se poursuit en revanche en Europe avec -4Pts sur les OAT à 0,694%, sur les BTP italiens, avec -13Pts à 1,81%: la BCE peut adopter un ton plus accommodant, combattre l’inflation apparaissant secondaire en regard du soutien aux économies si les tensions géopolitiques dégénèrent, ce que personne ne souhaite évidemment.

Beaucoup pour l’opérateurs semblent parier sur un conflit de durée limitée qui conduirait à l’installation pour l’un président pro-russe à Kiev.

Hier soir, Joe Biden a qualifié l’adoption de sanctions ‘dévastatrices’ contre la Russie, tout en assurant que les soldats US ne poseraient pas un pied en Ukraine. En revanche, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé le déploiement de 7.000 soldats supplémentaires en Allemagne dans l’objectif de améliorer les frontières de l’OTAN.

Ce matin, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a détaillé l’ensemble des sanctions ‘massives et ciblées’ approuvées par les dirigeants européens, sanctions ‘qui auront des répercussions maximales sur l’économie et l’élite politique russes’, assure-t-elle.

Dans un premier temps, ce train de mesures inclut des sanctions financières qui interdisent l’accès de la Russie aux principaux marchés de capitaux, impactant près de 70% du marché bancaire russe.

La Russie peut être frappée pour l’une interdiction pour l’exporter dans le domaine du pétrole(sanction à double tranchant, elle ferait exploser le prix du baril); une autre mesure -adoptée jeudi soir- prévoit pour l’interdire la vente de tous aéronefs, pièces de rechange et équipements aux compagnies aériennes russes tandis que les 3/4 de la flotte du pays est fabriquée en Europe ou en Amérique du Nord.

Pour finir, ‘nous entraverons l’accès de la Russie aux nouveautés importantes telles que les semi-conducteurs ou les nouveautés de pointe et nous agirons aussi sur les visas afin que les hommes et femmes pour l’affaires n’aient plus pour l’accès privilégié à l’Union européenne’, a-t-elle ajouté en substance.

Les observateurs ont pu spécifier que l’accès au réseau bancaire SWIFT n’avait pas été interdit à la Russie, laissant au camp occidental une marge de manipulation supplémentaire en terme de sanction.

Le contexte géopolitique reste malgré tout spécialement tendu et l’or tient au-dessus des 1.908$, continuant de jouir de son statut de valeur-refuge.

Le pétrole reste, lui, forcément aussi recherché, avec un baril de Brent qui gravite de part et pour l’autre des 100$ à partir de 72H : il consolide un peu (-1,5%) vers 98$ et gagne +3,5% hebdo.

Les investisseurs prendront connaissance aujourd’hui de plusieurs statistiques de premier plan aux Etats-Unis, dont les commandes de biens durables, les dépenses des ménages ou l’indice de confiance des consommateurs du Michigan.

En France, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin de plusieurs statistiques.

Sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de 3,6% en février, après +2,9% le mois précédent, indique une estimation transitoire réalisée par l’Insee. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,7%, après +0,3% en janvier.

La hausse du taux pour l’inflation en rythme annuel résulterait pour l’une accélération des prix de l’électricité, des services, des produits manufacturés et de l’alimentation. La légère baisse des prix du tabac sur un an est la même qu’en janvier.

Au 4ème trimestre 2021, la croissance économique de la France se poursuit (+0,7%), et le PIB dépasse de 0,9% son niveau pour l’avant crise (4ème trimestre 2019), selon les données CVS-CJO et en volume de l’Insee qui confirme donc son estimation de fin janvier.

Pour finir, en janvier 2022, la consommation des ménages français en biens en volume baisse fortement de 1,5% (après une stabilité en décembre – données révisées pour l’une estimation initiale qui était de +0,2%), pour l’après les données CVS-CJO de l’Insee.

Dans l’actualité des sociétés françaises, le distributeur alimentaire Casino (-14% vers 15E) publie un résultat net part du groupe de -530 centaines de milliers pour l’euros au titre de l’année écoulée, contre -890 centaines de milliers en 2020, et un EBITDA de 2,53 milliards, en repli de 7,7% après impact du change et de 4,7% à taux de change constant.

Valeo (-10%) publie au titre de 2021 un résultat net part du groupe de 175 centaines de milliers pour l’euros, contre une perte de 1,09 milliard l’année précédente, et une marge opérationnelle (avec quote-part des sociétés mises en équivalence) améliorée de 6,6 points à 2,6%.

Saint-Gobain, dopé par ses résultats reprend +6,5% (contre -8% la veille, pour cause pour l’exposition à la Russie et l’Ukraine où le groupe exploite 9 usines).

Pour finir, Getlink a annoncé vendredi le lancement pour l’un nouveau service de fret ferroviaire transmanche pour le compte de Toyota, et ce pour une durée de six ans. Cette nouvelle liaison opérée entre Toton (Royaume) et Kolin (République Tchèque) via Onnaing (France) représente à elle-seule une croissance du fret transmanche de 15% à périmètre comparable.

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