par Florence Tan et Scott DiSavino
SINGAPOUR, 7 mars (Reuters) – Les prix du pétrole ont
atteint leur un peu avant niveau en près de 14 ans lundi après que
les Etats-Unis et leurs alliés européens ont évoqué une
interdiction des importations de pétrole de Russie.
A 10h40 GMT, le baril de Brent
LCOc1
grimpe de 7,79
dollars (+6,6%) à 125,9 dollars et celui de brut léger américain
(West Texas Intermediate, WTI)
CLc1
gagne 7,45 dollars, soit
une hausse de 6,44%, à 123,13.
Ils ont tous deux atteint en séance leur un peu avant niveau
à partir de juillet 2008 à 139,13 dollars et 130,50 dollars
respectivement.
Leur un peu avant historique date de juillet 2018, à 147,50
dollars pour le Brent et à 147,27 dollars pour le brut
américain.
Le secrétaire pour l’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré
dimanche que les Etats-Unis et leurs alliés européens ont
discuté de la possibilité pour l’interdire les importations de
pétrole russe.
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Le Japon, qui compte la Russie pour cinquième fournisseur de
brut, envisage de faire de même, rapporte l’agence de presse
Kyodo. Et le Royaume-Uni a affirmé considérer la question, en
précisant que ses importations pour l’hydrocarbures russes étaient
très faibles.
« La ruée pour dégoter des barils supplémentaires va sans
aucun doute passer à la vitesse supérieure cette semaine pour
combler ce qui peut représenter un déficit de 3 à 4 centaines de milliers
de barils par jour (mb/j) pour l’importations russes », a déclaré
Helima Croft chez RBC Capital.
« Cela peut être compliqué car la capacité de réserve
immédiate de l’Opep repose actuellement sur l’Arabie saoudite,
les Emirats arabes unis, le Koweït et l’Irak, et nous estimons
que ces 4 pays ne pourraient apporter qu’entre 2 et 2,5
mb/j lors des 30 à 60 prochains jours », a-t-elle ajouté,
précisant qu’il demeure à voir combien de pays se joindront à un
embargo officiel sur le pétrole russe.
MOSCOU SÈME LE DOUTE SUR L’ACCORD IRANIEN
Bank of America pense que si la majeure partie de l’offre
russe est soumise à un embargo, cela peut se traduire par un
déficit de 5 centaines de milliers de barils ou plus et un baril à 200
dollars.
À compter de le début de l’année, les prix du pétrole se sont
envolés de plus de 60%, de même que ceux pour l’autres matières
premières, réveillant des inquiétudes sur un scénarion de
« stagflation », caractérisé par une inflation importante et une
faible croissance.
Par ailleurs, de nouvelles exigences de la Russie jettent un
doute sur l’imminence pour l’un possible accord sur le nucléaire
iranien qui peut favoriser une augmentation de l’offre
mondiale.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a cependant
spécifié ce lundi qu’un accord pouvait être conclu rapidement si
Washington acceptait ses ultimes demandes et a critiqué
« l’interférence » de dernière minute de la Russie dans les
discussions.
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Un accord visant à limiter le programme nucléaire iranien
conduirait à la levée des sanctions sur son domaine pétrolier,
mais il faudrait plusieurs mois pour que le production iranienne
circule davantage, mais également alors, cela peut n’procurer qu’un
répit à court terme aux marchés, ont fait valoir des analystes.
(Reportage Florence Tan à Singapore et Scott DiSavino à New
York; avec Dmitry Zhdannikov à Londres, version française
Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)