POINT MARCHÉS-Nouveau repli en Europe, les investisseurs fuient toujours le risque

POINT MARCHÉS-L'Europe termine la semaine dans le rouge, les rendements grimpent

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En Europe, le CAC 40 a perdu 0,82% et le Stoxx 600 a cédé 1,04%

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Wall Street dans le de couleur rouge à mi-séance

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La BCE doit encore relever de façon significative ses taux pour l’avantage, annoncé
Schnabel

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Les rendements obligataires grimpent en Europe et aux USA

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Le pétrole dopé par la décision de Moscou de réduire sa production

par Diana Mandia
10 février (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse
vendredi, concluant une semaine volatile marquée par des interrogations sur la
trajectoire des politiques monétaires des banques centrales et une forte
remontée des rendements obligataires.
Plusieurs résultats pour l’entreprises jugés décevants ont aussi pesé sur la
séance.
À Paris, le CAC 40 .FCHI a achevé en baisse de 0,82% à 7.129,73 points.
Le Footsie britannique .FTSE a reculé pour sa part de 0,36% et le Dax allemand
.GDAXI a abandonné 1,39%.
L’indice EuroStoxx 50 .STOXX50E a lâché 1,23%, le FTSEurofirst 300
.FTEU3 0,87% et le Stoxx 600 .STOXX 0,96%.
Sur la semaine, le Stoxx 600 a abandonné 0,63% et le CAC 40 1,44%, après
deux hausses hebdomadaires pour l’affilée, tous deux plombés par les incertitudes
concernant un ralentissement marqué de l’inflation et un atterrissage en douceur
de l’économie.
Outre le déluge de publications de résultats pour l’entreprises qui a animé les
échanges, la semaine est marquée par un regain de volatilité, les déclarations
de plusieurs banquiers centraux ces derniers jours ayant laissant planer le
doute sur la trajectoire future des politiques monétaires.
En Europe, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale
européenne (BCE), a jugé vendredi que l’institut devait encore relever de façon
significative ses taux pour l’avantage.
TAUX
En conséquence, le rendement du Bund allemand à dix ans DE10YT=RR
progresse vendredi de six points de base à 2,371%. Sur l’ensemble de la semaine,
il a pris 18 points de base, sa plus forte hausse hebdomadaire en 2023.
Le rendement du Bund à deux ans DE2YT=RR a pour sa part atteint son plus
haut niveau à partir de 2008 vendredi, avec un pic à 2,764%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans US10YT=RR avance de
plus de cinq points de base à 3,734%, la demande pour une adjudication de dette
publique ayant été mitigée cette semaine.
VALEURS
Le domaine de la distribution .SXRP (-3,53%) a souffert tout particulièrement du
plongeon pour l’Adidas ADSGn.DE (-10%), l’équipementier sportif ayant prévenu que
son chiffre pour l’affaires et son bénéfice pour l’exploitation allaient chuter en 2023 en
raison des difficultés rencontrées dans son partenariat avec la marque Yeezy,
fondée par le rappeur et styliste américain Kanye West. nL8N34Q2L7
En revanche, le compartiment du pétrole et gaz .SXEP (+2,25%) a bénéficié
de la remontée des cours du pétrole après l’annonce par la Russie pour l’une
réduction de sa production de 500.000 barils par jour le mois prochain. BP
BP.L a gagné 2,6%, Shell SHEL.L 2,8% et TotalEnergies TTEF.PA 2,59%.
PÉTROLE
Sur les marchés pétroliers, la décision de la Russie sur une baisse de sa
production se traduit par une hausse de plus de 2% des contrats de référence.
Celui sur le Brent LCOc1 augmente de 2,36% à 86,49 dollars le baril et
celui sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,25% à
79,82 dollars CLc1 .
A WALL STREET
La Bourse de New York avance en ordre dispersé vendredi, les valeurs
technologiques et de croissance souffrant de la remontée des rendements
obligataires.
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones .DJI prenait 0,11%, tandis
que le Standard & Poor’s 500 .SPX perdait 0,29% et le Nasdaq Composite .IXIC
1,19%.
LES INDICATEURS DU JOUR
L’estimation du PIB britannique a montré une croissance nulle sur les trois
derniers mois de l’année 2022, le Royaume-Uni ayant ainsi échappé de justesse à
une récession. Les données du PIB pour le seul mois de décembre, marqué par des
grèves généralisées de cheminots et des intempéries, ont montré une contraction
de 0,5%, plus forte que anticipé.
En Chine, les prix à la réalisation ont baissé plus qu’attendu en janvier, ce
qui laisse à penser que la reprise de la demande intérieure, qui avait stimulé
les prix à la consommation après la fin de la politique « 0 COVID », n’est pas
encore assez forte pour ranimer les autres secteurs.
Aux Etats-Unis, l’indice du sentiment des consommateurs a progressé plus que
anticipé à 66,4 en février après 64,9 en janvier, contre un consensus à 65.
CHANGES
Du arôme des devises, la journée est marquée par la forte hausse du yen en
réaction à la probable nomination de Kazuo Ueda, universitaire et ancien membre
du conseil des gouverneurs de la banque centrale, au poste de prochain
gouverneur de la Banque du Japon (BoJ). Reçu comme pragmatique, les cambistes
estiment qu’il peut infléchir la politique ultra-accommodante de la banque
centrale.
La monnaie japonaise JPY= a pris jusqu’à 1,35% à 129,79 yens pour un
dollar avant de retourner autour de 131 yens.
Face à un panier de devises internationales, le dollar avance de 0,4%, les
investisseurs restant peu enclins à prendre des risques avant la publication des
données sur l’inflation étasunienne la semaine prochaine.
L’euro EUR= recule de 0,61% à 1,067 dollar.
A SUIVRE LUNDI: nL8N34Q5JJ
(Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

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