Prudence avant l'inflation américaine

Prudence avant l'inflation américaine

Photo du bâtiment de la bourse Euronext au quartier d'affaires de La Défense à ParisPhoto du bâtiment de la bourse Euronext au quartier pour l’affaires de La Défense à Paris

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les majeures Bourses européennes sont attendues sans grand renouvellement à l’ouverture mardi à quelques heures de la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis

Les contrats à terme donnent une hausse de 0,11% pour le CAC 40 parisien, de 0,09% pour le FTSE à Londres et de 0,05% pour le Dax à Francfort.

Le grand rendez-vous de la semaine sera la publication, à 13h30 GMT, des statistiques mensuelles des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis.

L’indice est attendu en hausse de 0,5% en janvier par rapport au mois précédent, ce qui marquerait une accélération après la progression de 0,1% en décembre, et sa hausse en rythme annuel devrait retourner à 6,2% après 6,5% selon le consensus Reuters.

Les statistiques seront évidemment analysées pour évaluer dans quelle mesure le resserrement de la politique de la Réserve fédérale permet de maîtriser l’inflation.

« En cas de chiffres au-dessus des attentes, les traders penseront qu’il s’agit moins pour l’un événement ponctuel que pour l’une tendance, ce qui peut avoir un impact plus prononcé sur les anticipations concernant le taux terminal », a déclaré SPI Asset Management.

Le marché prévoit que les taux américains culmineront à environ 5,2% en juillet et boucleront l’année à 4,9%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse lundi dans un contexte cependant teinté pour l’attentisme avant les chiffres de l’inflation.

L’indice Dow Jones a gagné 1,11%, ou 376,66 points, à 34.245,93 points, le Standard & Poor’s 500 a pris 46,83 points, soit 1,14% à 4.137,29 points et le Nasdaq Composite a avancé de 173,67 points (1,48%) à 11.891,789.

La tendance a aussi été soutenue par les influentes capitalisations technologiques qui ont contribué à la surperformance du Nasdaq.

Meta, maison mère de Facebook, a gagné 3,03%, les investisseurs saluant la publication dimanche pour l’un article du Financial Times faisant état de nouvelles suppressions de postes.

EN ASIE

Le Nikkei, effaçant ses pertes de la veille, a gagné 0,64% dans l’attente des prix à la consommation aux Etats-Unis.

L’économie japonaise est revenue en territoire de croissance sur la période octobre-décembre (+0,6% en rythme annualisé) après s’être contractée au trimestre précédent, montrent des données gouvernementales, signalant que le pays se remet pour finir des séquelles provoquées par la crise sanitaire.

Les marchés chinois ont fini proches de l’équilibre, les tensions sino-américaines ayant freiné l’appétit pour le risque mais l’espoir pour l’une reprise économique du pays s’essouffle. L’indice CSI 300 a accompli stable et la Bourse de Shanghaï a pris 0,3%.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor américain affichent une baisse modérée avant les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis: le dix ans cède environ deux points de base sous 3,7% et le deux ans recule pour l’autant, à 4,5116%.

Le dix ans allemand baisse aussi, autour de 2,35%.

CHANGES

Le dollar accentue son repli face à un panier de grandes devises (-0,21%) et l’euro monte légèrement, à 1,0732.

Le yen prend 0,3% face au billet vert après la nomination par le gouvernement japonais de l’universitaire Kazuo Ueda comme prochain gouverneur de la banque centrale, une préférence surprise qui alimente l’hypothèse pour l’un virage dans la politique monétaire.

« (Kazuo) Ueda va à tous les coups se concentrer sur la théorie et l’analyse empirique pour guider la politique monétaire », a déclaré Naomi Muguruma, économiste senior chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities. « Je ne pense pas qu’il poursuivra sans rien faire une politique qui n’a pas fonctionné et dont les sensations secondaires se multiplient ».

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule après la confirmation par les Etats-Unis de la prochaine vente de 26 centaines de milliers de barils de ses réserves stratégiques, une décision mandatée par le Congrès il y a plusieurs décennies.

La vente annoncée lundi va à tous les coups temporairement amener les réserves américaines à leur plus bas à compter de 1983.

Le Brent perd 0,57% à 86,12 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,96% à 79,37 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

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