Rouge en vue en Europe, regain d'inquiétude sur le coronavirus

Rouge en vue en Europe, regain d'inquiétude sur le coronavirus

LES BOURSES EUROPÉENNES ATTENDUES EN NET REPLILES BOURSES EUROPÉENNES ATTENDUES EN NET REPLI

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les majeures Bourses européennes sont attendues en net repli vendredi à l’ouverture dans le sillage des places asiatiques et les rendements des emprunts pour l’Etat baissent fortement, la découverte pour l’un nouveau variant du coronavirus incitant les investisseurs à délaisser les actifs risqués.

Pour l’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait ouvrir en baisse de 1,7%. Les contrats à terme signalent une baisse de 1,87% pour le Dax à Francfort à l’ouverture, de 1,78% pour le FTSE à Londres et de 2,24% pour l’EuroStoxx 50.

Les inquiétudes grandissent sur l’évolution de la pandémie de COVID-19 après la découverte en Afrique du Sud pour l’un nouveau variant du coronavirus, nommé B.1.1.529, dont les mutations « très inhabituelles » selon les scientifiques pourraient lui permettre pour l’échapper à la réponse immunitaire déclenchée par une vaccination ou une infection antérieure et le rendre ainsi plus contagieux.

La Grande-Bretagne a dans la foulée annoncé des restrictions de voyages vers l’Afrique du Sud et cinq autres pays africains voisins et le Japon peut pour l’après l’agence de presse Jiji prendre des mesures semblables.

Ces offres interviennent tandis que plusieurs pays européens, dont la France et le Portugal parmi les derniers en date, renforcent leurs mesures de lutte contre le COVID-19 en raison pour l’un recrudescence de l’épidémie sur le continent.

« Les marchés anticipent le risque pour l’une autre vague mondiale pour l’infections si les vaccins se révèlent inefficaces. Les espoirs de reprise pourraient être anéantis », a déclaré Moh Siong Sim, analyste chez Bank of Singapore.

LES VALEURS A SUIVRE :

EN ASIE

L’indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a chuté de 2,53%, au plus bas en un mois, portant son repli sur la semaine à 3,3%.

En Chine, l’indice CSI des grandes capitalisations perd 0,69% et le Hang Seng à Hong Kong, où a aussi été detecté le nouveau variant, abandonne 2,22%.

A WALL STREET

La Bourse de New York, fermée jeudi pour la fête de Thanksgiving, rouvrira pour une demi-journée. Et les contrats à terme sur ses principaux indices signalent pour l’instant un repli à l’ouverture de 0,7% à 1,3%.

TAUX

Le regain pour l’aversion au risque incite au repli sur les emprunts pour l’Etat, dont les rendements reculent fortement. Celui des Treasuries à dix ans baisse de dix points de base, à 1,5431%, au plus bas à partir de une semaine. Son équivalent japonais cède près de neuf points.

Les rendements européens devraient naturellement nettement reculer aussi à l’ouverture.

CHANGES

Autres valeurs refuge habituelles en période de nervosité, le yen gagne 0,74% face au dollar et le franc suisse s’octroie 0,57% contre le billet vert.

L’euro remonte à 1,122 dollar après un creux de plus de 16 mois mercredi, à 1,1184.

Avec la progression de ses trois monnaies, l’indice dollar, qui mesure les variations du billet vert contre pour l’autres devises de référence, cède 0,08%. Mais il se dirige vers une nouvelle performance positive sur l’ensemble de la semaine (+0,68% pour le moment), les cambistes anticipant un resserrement monétaire de la Réserve fédérale plus tôt que anticipé tandis que la Banque du Japon et la Banque centrale européenne devraient maintenir un biais accommodant.

« Si la situation sanitaire s’aggrave, le dollar-yen peut encore baisser, mais sinon, la divergence des politiques monétaires va certainement peser sur le yen à moyen terme », a déclaré Shinichiro Kadota, analyste senior chez Barclays.

PÉTROLE

Les cours pétroliers chutent face aux craintes sur la pandémie qui pourraient affecter la demande tandis que plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont décidé conjointement de puiser dans leurs réserves stratégiques, ce qui peut avoir pour conséquence une offre excédentaire sur le marché dans les prochains mois.

Le baril de Brent recule de 2,82% à 79,9 dollars et le brut léger américain de 3,47% à 75,67 dollars.

(édité par Blandine Hénault)

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