Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

RPT-POINT MARCHÉS-L'Europe finit dans le rouge, regain d'inquiétude sur l'inflation

(Répétition pour les « bullet » points)
* En Europe, le CAC 40 perd 1,2% et le Stoxx 600 0,5%
* Wall Street hésite à mi-séance, les « techs » reculent encore
* Craintes pour l’une forte hausse des taux aux Etats-Unis
* Les rendements obligataires à des sommets de plusieurs décennies

par Claude Chendjou
PARIS, 11 février (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse
vendredi, mais Wall Street évoluait sur une note hésitante à la mi-séance,
les marchés pour l’actions étant encore secoués par les chiffres de l’inflation
nord-américaine qui a atteint un pic de 40 ans en rythme annuel et ravivé les
craintes pour l’une accélération du resserrement monétaire.
À Paris, le CAC 40 .FCHI a fini en repli de 1,27% à 7.011,6 points. Le
Footsie britannique .FTSE a perdu 0,15% et le Dax allemand .GDAXI 0,42%.
L’indice EuroStoxx 50 .STOXX50E a reflué de 1%, le FTSEurofirst 300
.FTEU3 de 0,56% et le Stoxx 600 .STOXX de 0,59%.
Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien a cependant gagné 0,86% et
le Stoxx 600 1,61% à la faveur tout particulièrement des solides résultats globalement
publiés par les entreprises. Les marchés pour l’actions restent cependant sous la
pression des politiques des banques centrales.
Le département américain du Travail a spécifié jeudi que l’indice des prix à
la consommation (CPI) avait progressé de 7,5% sur un an, son rythme le plus
élevé à compter de février 1982, mais l’inflation dite de base (« core CPI ») a
augmenté de 6,0% sur un an, sa plus forte progression à compter de août 1982.
nL8N2UL6XM
Le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, s’est
déclaré dans la foulée favorable à une hausse de 1% des taux pour l’maintenant juillet.
Goldman Sachs affirmé dorénavant s’attendre à sept hausses de taux de 25 points
de base aux Etats-Unis et HSBC à un relèvement de 50 points de base en mars
suivi de 4 hausses pour l’un quart de point pour le reste de l’année.
En zone euro, où l’inflation en zone euro a atteint 5,1% en janvier sur un
an, amenant plusieurs analystes à prédire une hausse des taux dès le mois de
juin, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a
toutefois déclaré, dans un entretien publié vendredi, qu’une hausse rapide des
taux ne résoudrait pas les problèmes liés à l’inflation et qu’un ajustement
graduel était préférable. nL8N2UL9U3

VALEURS EN EUROPE
En Europe, une grande partie des secteurs du Stoxx 600 ont fini en repli,
l’immobilier .SX86P (-1%) et la santé .SXDP (-1,3%) affichant les plus
importantes pertes.
La force .SXEP (+1,3%), porté par une nouvelle hausse des cours
pétroliers, et l’automobile .SXAP (+0,9%), soutenu par les résultats
préliminaires de Mercedes-Benz (anciennement Daimler) DAIGn.DE (+6,7%), ont
été parmi les rares compartiments à résister à la tendance baissière. BMW
BMWG.DE a avancé de 2,7% et Volkswagen VOWG_p.DE de 0,7%. Volvo Cars
VOLCARb.ST a revanche reculé de 4,7%, pénalisé par la publication pour l’un
bénéfice trimestriel inférieur aux attentes des analystes.
A Paris, EDF EDF.PA a cédé 2,3% après avoir abaissé son estimation de
production nucléaire en France pour 2023. nL8N2UM2CL
Euronext ENX.PA a perdu 2,5%, ses résultats trimestriels étant marqués,
selon des analystes, par une augmentation plus forte qu’attendu de ses dépenses
nL8N2UM320.
Les résulats pour l’Ipsen IPN.PA (+6,4%) et TF1 TFFP.PA (+1,8%) ont en
revanche été salués. nS8N2S306K nFWN2UL1DU
Worldline WLN.PA a, pour sa part, bondi de 5,7%, le Wall Street Journal
ayant rapporté que le fonds Apollo était sur le point de racheter les terminaux
de paiement de la société pour 2,3 milliards de dollars (2,02 milliards
pour l’euros). nL8N2UM46F

A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones .DJI avançait de 0,1% mais
le Standard & Poor’s 500 .SPX reculait de 0,17% et le Nasdaq .IXIC de 0,5%.
La perspective pour l’une accélération du durcissement monétaire aux Etats-Unis
soutient les grandes banques de Wall Street. JPMorgan Chase & Co JPM.N ,
Goldman Sachs Group GS.N , Bank of America Corp BAC.N , Wells Fargo & Co
WFC.N , Citigroup C.N et Morgan Stanley MS.N avancent de 0,4% à 2,2%,
mais le compartiment financier .SPSY prend 0,5% et celui des banques
.SPXBK 0,9%.
Les géants du numérique, qui avaient déjà souffert jeudi, refluent encore, à
l’image de Tesla TSLA.O , Apple AAPL.O , Alphabet GOOGL.O et Microsoft
MSFT.O qui perdent de 0,3% à 2,3%.
Arôme résultats, l’action de l’équipementier sportif américain Under Armour
UAA.N plonge de 9,5% après un avertissement sur sa marge pour le trimestre en
cours.
Seul indicateur économique de la journée, le moral des ménages américains s’est
dégradé plus que anticipé en février, montrent vendredi la 1ère estimation de
l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan, avec un indice de confiance à
61,7, le niveau le plus bas à compter de octobre 2011. nZON004ZU6

CHANGES
Aux changes, le dollar avance de 0,16% face à un panier de devises
internationales .DXY , forcément soutenu par des anticipations de hausse plus
forte que anticipé des taux de la Réserve fédérale nord-américaine.
L’euro EUR= , en repli de 0,26%, est passé sous le seuil de 1,14 dollar,
pénalisé par les dernières déclarations de Christine Lagarde.

TAUX
Les rendements obligataires aux Etats-Unis continuent de progresser au
lendemain des données sur l’inflation nord-américaine.
Celui des Treasuries à dix ans US10YT=RR prend près 3,4 points de base à
2,0626%, après avoir franchi jeudi le seuil de 2% pour la 1ère fois à compter de
août 2019. Le rendement du deux ans US2YT=RR , le plus sensible à l’évolution
des taux, avance de 4 points à 1,597%.
L’écart de rendement entre ces deux obligations US2US10=TWEB est tombé
pour la 1ère fois à compter de août 2020 en dessous de 40 points de base, signe
pour l’une anticipation de forte hausse des taux de la Réserve fédérale nord-américaine.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans DE10YT=RR a fini
quasiment stable à 0,292% au lendemain de son un pic à compter de décembre 2018.
Son équivalent français de même échéance FR10YT=RR a aussi fait du
surplace à 0,763%.

PÉTROLE
Les cours sont en hausse en réaction à l’annonce par l’Agence internationale
de l’électricité (AIE) de tensions sur le marché du brut mais ils s’acheminent vers
un recul sur la semaine en raison des inquiétudes liées à l’inflation et la
perspective pour l’une augmentation de l’offre iranienne.
Le baril de Brent LCOc1 avance de 1,7% à 92,9 dollars et celui de brut
léger américain (WTI) CLc1 de 1,8% à 91,5 dollars.

A SUIVRE LUNDI: nL8N2UM61B

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Reportage Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
((Rédaction de Paris 01 49 49 50 00;))

((Les valeurs à suivre à la Bourse de Paris et en Europe WATCH/LFR ))

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