Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

Un nouveau variant du Covid-19 fait plonger la Bourse de Paris de plus de 4%

La Bourse de Paris craquait en début de séance vendredi, chutant de plus de 4,03%, rattrapée comme pour l’autres places mondiales par l’émergence pour l’un nouveau variant spécialement contagieux en Afrique du Sud.

L’indice vedette CAC 40 chutait de 285,26 points à 6.790,61 points vers 9H30, annulant ses gains à compter de le début du mois. « Le Afros ou blacks Friday se tranforme en Red Friday », résume Christian Parisot, du courtier Aurel BGC.

Ailleurs en Europe, la tendance était semblable avec des pertes de plus de 3% Londres ou Francfort.

Le mouvement, visible sur toutes les places financières dans le univers, est déclenché après l’annonce de la détection pour l’un nouveau variant du Covid-19 en Afrique du Sud, nommé pour le moment B.1.1.529. Il présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui.

Jeudi soir, le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait interdire à 12H00 GMT l’entrée aux voyageurs en provenance de six pays du sud de l’Afrique. L’Allemagne a annoncé de son arôme refuser à partir de vendredi soir l’entrée sur son territoire aux voyageurs étrangers en provenance pour l’Afrique du Sud, l’Italie étendant cette interdiction à un total de sept pays pour l’Afrique australe.

« À compter de deux semaines, les préoccupations sanitaires sont revenues sur le marché. Dans l’état pour l’effet des derniers jours, on sentait une forme de défiance, sans aller jusqu’au stress, avec par exemple une hausse de la volatilité », explique à l’AFP Alexandre Baradez, analyste pour l’IG France.

Malgré les restrictions sanitaires déjà durcies dans nombre de pays pour l’Europe, allant jusqu’à des reconfinements, les inquiétudes macroéconomiques sur l’inflation, ou aussi la baisse annoncée des mesures de soutien des banques centrales aux marchés, les investisseurs « pouvaient attendre un moment un petit peu plus marquant pour prendre des bénéfices », et l’annonce pour l’un nouveau variant a au final été le déclencheur, estime-t-il.

Encore plus que l’indice parisien se développe à compter de plusieurs semaines à des niveaux historiques, ayant atteint les 7.183 points mi-novembre.

Par ailleurs, le mouvement peut être accentué avec « avec la faible liquidité disponible » sur les marchés actuellement, pense Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Après un jour férié jeudi pour Thanksgiving, Wall Street n’ouvre que pour une demi-journée vendredi.

Les investisseurs se dirigeaient sur le marché obligataire, lieu refuge en période pour l’incertitude: les intérêts de l’emprunt français à 10 ans reculaient à 0,05%, contre 0,12% à la clôture la veille.

Les valeurs des loisirs, du voyage étaient spécialement touchées: Airbus perdait 13,59%, Safran 10,69%. Dans le transport, Renault chutait de 7,72%, et Stellantis de 5,79%.

La foncière Unibail-Rodamco-Westfield s’effrondrait pour sa part de 13,55%.

Même le luxe, poids lourd de la cote, était en net recul: LVMH cédait 3,97%, Kering 4,45%.

Seule valeur à l’honneur vendredi, le géant français des laboratoires pour l’analyses Eurofins Scientific s’envolait de 6,32%.

fs/mla/spi

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