Une semaine de Bourse  Semaine morose

Une semaine de Bourse – Fin de semaine agitée sur les marchés

(AOF) – Les marchés actions européens sont repartis à la baisse aujourd’hui dans la perspective pour l’une normalisation plus agressive que anticipé de la politique monétaire de la Fed. Le CAC 40 a cédé 1,12% à 6 926,63 points. Sur la semaine, la Bourse de Paris abandonne 0,86%. Même tendance dans le reste de l’Europe, comme l’illustre le repli ce soir de 0,84% de l’Euro Stoxx 50 (-1,2% en cinq séances). A Wall Street aussi, l’heure est à la prudence. Vers 17h30, le Dow Jones recule de 0,8% mais le Nasdaq grappille 0,57% après avoir chuté de 2,5% hier.

Cette semaine, les marchés attendaient avec avantage les conclusions des réunions des majeures banques centrales (Fed, Banque pour l’Angleterre, BCE et Japon) dans un environnement marqué par une  » inflation transitoire persistante « , comme le soulignent plusieurs économistes avec malice.

C’est évidemment du arôme de la Réserve fédérale que les attentes étaient les plus fortes. Et le président, récemment renouvelé à son poste, a répondu présent.

Pour Jerome Powell, l’inflation doit dorénavant être contrôlée par des hausses de taux pour l’avantage, et mieux vaut tôt que tard.

Tandis que l’accélération du rythme de  » tapering  » des achats pour l’actifs était largement anticipée par les investisseurs, la banque centrale a surpris en prévoyant huit hausses des taux pour l’avantage pour ces trois prochaines décennies, dont trois l’année prochaine.

 » La Réserve fédérale a visiblement recentré le curseur de sa politique monétaire sur l’inflation, tandis que le critère de maximisation de l’emploi était jusqu’en ce lieu favorisé « , a commenté Valentin Bissat, économiste et stratégiste de Mirabaud.

Si les marchés actions ont dans un premier temps bien réagi à ce renouvellement de paradigme, ils s’inquiètent à compter de hier des conséquences de la hausse des taux sur les secteurs les plus valorisés, celui des technologiques au premier chef.

Le palmarès hebdomadaire de la Bourse de Paris est dominé par Orange (+4,2%). L’opérateur télécoms historique a bénéficié de la spéculation concernant l’offensive de Patrick Drahi sur le britannique BT Group. Danone a gagné 2,8% soutenu par son statut de valeur défensive mais Veolia a progressé de 2,2% après avoir obtenu le feu vert de Bruxelles au rachat de Suez.

A l’opposé, Alstom (-6%, -38% à compter de le début de l’année) a continué de pâtir de défiance des investisseurs. Hermès a perdu 3,5% sur des prises de bénéfices. Dassault Systèmes (-2,8%) est malmenée comme pour l’autres valeurs technologiques.

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