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Wall Street clôt en petite forme la dernière séance d'un mois volatil

La Bourse de New York a clos en petite forme mardi la dernière séance pour l’un mois chahuté et volatil, tandis que les inquiétudes sur l’inflation continuent de préoccuper les investisseurs.

L’indice Dow Jones des valeurs vedettes a conclu en repli de 0,67% à 32.990,12 points. Le Nasdaq, à forte teneur technologique, a lâché 0,41% à 12.081,39 points et le S&P 500 a cédé 0,63% à 4.132,15 points.

Sur le mois, après les turbulences du marché provoquées tout particulièrement par la 1ère hausse des taux pour l’un demi-point de pourcentage décidée par la banque centrale us (Réserve fédérale, Fed) début mai, le Nasdaq est en repli de 2%. Le Dow Jones et le S&P 500 sont eux parvenus à demeurer marginalement en hausse.

« L’inflation persistante qui a poussé la Fed à adopter récemment une politique monétaire sévère souléve des inquiétudes quant à un ralentissement de l’activité économique et à la possibilité de tomber en récession », ont résumé les analystes de Schwab.

C’est l’indice des prix à la consommation européens qui a tiré à nouveau le signal pour l’alarme mardi en affichant une inflation à 8,1% sur un an en mai, un record, selon Eurostat.

Les Bourses européennes ont accusé le coup et à l’ouverture à New York, Wall Street a mal accueilli ces données avant de limiter les pertes.

Du arôme du pétrole, les cours du Brent (variété européenne de référence) ont caracolé au-dessus de 124 dollars le baril, à un niveau plus vu à compter de début mars, enflammés par l’annonce pour l’un embargo décidé sur l’essentiel du pétrole russe par l’Union européenne.

Ce bond des cours a encouragé les prises de bénéfices et les prix du baril se sont ensuite tassés pour terminer la séance en ordre dispersé.

Sensible à l’inflation, le prix des obligations du Trésor a baissé, mais les rendements des bons à 10 ans se sont sensiblement tendus à 2,87% contre 2,73% à la dernière clôture.

Et « les commentaires bellicistes du gouverneur de la Fed Christopher Waller ont montré son soutien pour une augmentation des taux de 0,50% lors des prochaines réunions », jusqu’en sept., soulignaient les analystes de Wells Fargo.

Jusqu’maintenant les marchés anticipent surtout deux hausses de cet ordre seulement, en juin et en juillet.

La rencontre inhabituelle du président Joe Biden avec le boss de la Fed Jerome Powell, mardi dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, a eu toute l’attention des investisseurs, l’inflation galopante étant au menu de la réunion de travail.

A deux semaines pour l’une réunion de travail du Comité monétaire de la Fed et pour l’une prochaine très probable forte hausse des taux, Jerome Powell s’est gardé de tout commentaire.

Quant au président américain, il a affirmé vouloir discuter de l’inflation, « sa plus grande priorité », tout en promettant de préserver l’indépendance de la Fed.

Au rang des indicateurs, la confiance des consommateurs s’est légèrement dégradée en mai aux Etats-Unis, ceux-ci prévoyant de moins dépenser dans les mois à venir à cause de la forte inflation persistante.

« Les intentions pour l’achat pour les voitures, les maisons, les volumineux appareils électroménagers, etc. ont toutes ralenti, ce qui reflète sans l’ombre d’un doute la hausse des taux pour l’objectif », a commenté Lynn Franco, responsable des indicateurs économiques au Conference Board.

« L’inflation reste une préoccupation majeure pour les consommateurs », a-t-elle ajouté.

Mercredi, les marchés auront un avant-goût de l’état du marché du travail aux Etats-Unis avec l’enquête mensuelle pour l’ADP sur les embauches dans le domaine privé, avant les chiffres officiels de l’emploi pour mai attendus vendredi.

Neuf des onze secteurs du S&P ont accompli dans le rougeâtre mardi, à débuter par la force (-1,65%), les matériaux (-1,60%) et l’immobilier (-1,34%).

La plateforme de gestion des relations clients Salesforce a annoncé une baisse de son bénéfice, mais moins forte qu’demandée. Le titre gagnait 5,62% dans les échanges électroniques après la fermeture, alors qu’il avait accompli en baisse de 2,94% à 160,24 dollars.

Le fabricant pour l’ordinateurs et pour l’imprimantes HP a lui publié des ventes trimestrielles meilleures que anticipé. Le titre cédait 0,21% après la clôture.

Le fabricant de puces Qualcomm a gagné 2,48% à 143,22 dollars, alors qu’il est intéressé par une participation dans le groupe de semi-conducteurs Arm à l’occasion de l’introduction en Bourse du fabricant britannique racheté par Softbank en 2016.

vmt/er

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