La Bourse de New York a accompli en forte baisse jeudi, aujourd’hui préoccupée par la trajectoire de l’économie us en 2023, avec des sociétés sur la défensive et la crainte pour l’une poursuite du resserrement monétaire.
Le Dow Jones a perdu 1,05%, l’indice Nasdaq a cédé 2,18% et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 1,45%.
Wall Street a mal accueilli, avant l’ouverture, la révision en hausse de l’estimation de croissance us pour le 3ème trimestre, à 3,2% en rythme annualisé contre 2,9% jusqu’maintenant, tandis que les économistes attendaient un statu quo.
« L’économie continue à croître et les ménages à dépenser », a réagi Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics. Quand bien même elle s’attend à un ralentissement en 2023, « la priorité à la lutte contre l’inflation signifie que les taux vont demeurer plus élevés, plus longtemps, l’an prochain ».
Par ailleurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties inférieures aux attentes, signe que le marché de l’emploi reste vigoureux.
Ces deux indicateurs meilleurs que anticipé « renforcent, dans l’effet des investisseurs, la possibilité que la Réserve fédérale soit plus offensive » sur le plan monétaire l’an prochain et continue de remonter ses taux, selon Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.
Pour autant, les taux ont très peu évolué jeudi, confirmant la tendance récente pour l’un marché obligataire stabilisé, après une année 2022 mouvementée.
Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans s’affichait à 3,68%, conte 3,66% la veille.
Pour Adam Sarhan, de 50 Park Investments, les derniers jours de l’année 2022 sont l’occasion de liquider des positions et de concrétiser des pertes, ce qui tend à favoriser le repli du marché. Un mouvement qui est accentué par les faibles volumes pour l’échanges dûs à l’absence de nombreux opérateurs, déjà en congés.
Autre élément négatif, « les publications de résultats ont déçu », ont relevé les analystes de Schwab, dans une note.
Parmi eux figurent le réseau de vente de voitures pour l’occasion CarMax (-3,66% à 57,20 dollars), qui fait face à une décélération du domaine et a manqué la cible établie par les analystes.
Le fabricant de semi-conducteurs Micron (-3,44% à 49,43 dollars) a lui aussi annoncé mercredi des résultats inférieurs aux attentes, avec un chiffre pour l’affaires en repli de 38% et une perte parfaite.
Le groupe souffre pour l’un ralentissement de la demande de puces électroniques, en particulier pour les smartphones, et prévoit de réduire ses effectifs de 10% environ en 2023.
Après une 1ère salve du domaine technologique à compter de la période estivale, les mesures pour l’économies se multiplient dans l’ensemble du panorama des entreprises cotées.
Les mois à venir « vont être compliquées pour les entreprises », prévient Tom Cahill, avec une dégradation de la conjoncture sur fond pour l’inflation encore élevée, ce qui peut affecter les résultats et les marges des entreprises.
Les mauvaises nouvelles de Micron ont jeté un froid sur tout le domaine des composants électroniques, du fabricant de cartes graphiques Nvidia (-7,04%) aux spécialistes des puces Intel (-3,21%) et Qualcomm (-3,41%).
Au-delà, c’est toute la galaxie technologique qui est chamboulée, en particulier Amazon (-3,43%), Microsoft (-2,55%) et Apple (-2,38%).
Au diapason, Tesla a repris sa glissade (-8,88% à 125,35 dollars). L’action du constructeur de véhicules électriques est tombée jeudi à son plus bas niveau à compter de sept. 2020.
Les analystes de Deutsche Bank ont revu à la baisse jeudi leurs estimations de résultats de Tesla pour le trimestre en cours et entrevoient un environnement compliquée à court terme, lié tout particulièrement au fléchissement de la demande.
Ils voient aussi comme élément négatif le « bruit fonction de la récente acquisition de Twitter » par Elon Musk.
La chaîne de salles de 7 ème art AMC (-7,36% à 4,91 dollars) a dégringolé après avoir dévoilé, jeudi avant Bourse, une augmentation de capital de 110 centaines de milliers de dollars entièrement souscrite par la société pour l’investissement Antara Capital. Celle ci a aussi accepté de convertir en actions 100 centaines de milliers de dollars de titres de dette AMC qu’elle détenait déjà.
Les compagnies aériennes ont souffert de l’arrivée pour l’une tempête hivernale qui devait toucher la majeure partie du territoire américain, en particulier le centre-nord, en pleine période de grands trajets pour les bals.
Des centaines de vols ont déjà été annulés jeudi, en particulier en provenance ou à destination des deux aéroports de Chicago (Illinois) et de celui de Denver (Colorado), selon le site spécialisé FlightAware.
Delta (-2,23%), Southwest (-3,11%) ou aussi American Airlines (-3,61%) ont tous fini loin dans le rougeâtre.
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