La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street, divisée, reste préoccupée par les risques de récession

La Bourse de New York oscillait, divisée et nerveuse mercredi, demeurant préoccupée par les risques de récession aux États-Unis.

Vers 14H16 GMT, l’indice Dow Jones grappillait 0,24%, le Nasdaq lâchait 0,22% et le S&P 500 perdait 0,10%.

Mardi, miné par un mauvais indice de confiance des ménages américains, le Dow Jones avait lâché 1,56% à 30.946,99 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, avait plongé de 2,98% à 11.181,54 points.

L’indice élargi S&P 500 avait perdu 2,01%, à 3.821,55 points, s’installant à nouveau en « bear market » ou marché baissier de 20% en dessous de son dernier pic.

Une nouvelle et dernière estimation du Produit intérieur brut (PIB) américain au 1er trimestre a montré mercredi que la 1ère économie mondiale s’est contractée plus que anticipé à -1,6% en rythme annualisé.

C’est la baisse des dépenses de consommation, plus forte qu’anticipée, qui a creusé le recul du PIB de 0,1 point par rapport à la seconde estimation.

« La révision du PIB est faible mais elle est importante car elle reflète un ralentissement de la croissance des dépenses de consommation », indiquait Chris Low de FHN Financial.

« Il y a moins de dynamisme dans les dépenses de services et on se dirige vers un gonflement des stocks, ce qui peut disposer le 2e trimestre en territoire négatif selon ce que révèleront jeudi les dépenses de consommation de mai et l’inflation PCE », soulignait l’analyste.

Pour Patrick O’Hare, le marché s’installait « dans une mentalité attentiste ». Il rappelait que la baisse de confiance des consommateurs, mesurée mardi par l’indice du Conference Board, « suscitait l’inquiétude que la Fed relève les taux dans un environnement pour l’économie ralentie ».

Les investisseurs guettaient de nouveaux commentaires des grands banquiers centraux tandis que le président de la Fed Jerome Powell, la dirigeante de la BCE Christine Lagarde et Andrew Bailey, gouverneur de la Banque pour l’Angleterre, participaient à une conférence organisée par la BCE au Portugal.

Jerome Powell a réitéré « l’engagement intense de la Fed à faire baisser l’inflation pour qu’elle revienne autour de 2% », alors qu’elle culmine à 8,6% en rythme annuel, selon l’indice CPI.

Peu avant, à cette conférence, la présidente de l’antenne de la Fed à Cleveland et membre votante du Comité monétaire (FOMC), Loretta Mester, a affirmé qu’elle soutiendrait une nouvelle hausse de 75 points de base des taux sur les fonds fédéraux si les conditions économiques demeurent les mêmes.

Elle a reconnu qu’il y avait un risque de récession aux États-Unis avec le resserrement des taux mais son scénario de base reste une croissance ralentie.

– Baisse des rendements obligataires –

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à 10 ans, qui évoluent en sens inverse du prix de la contrainte, baissait à 3,15% et se rapprochaient à nouveau de ceux à 2 ans, à 3,12%. Cet aplatissement de la courbe des taux obligataires est souvent vu comme le signe qu’une récession approche.

A la cote, la chaîne pour l’articles pour la maison Bed Bath and Beyond qui a souffert une perte trimestrielle plus conséquente que prévue doublée pour l’une chute des ventes, plongeait de 19% à 5,29 dollars.

Le fabricant pour l’épices et de condiments McCormick glissait de quasiment 3% après des résultats décevants et après avoir alerté sur la hausse des prix de ses matières premières.

L’action du croisièriste Carnival sombrait de 14,57% à 8,82 dollars, après un avis défavorable de Morgan Stanley. Le titre s’affichait à 26 dollars il y a un an.

Sa chute entraînait dans son sillage Royal Caribbean (-9,22%) ou Norwegian Cruise (-8,82%).

vmt/lum

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