La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street en baisse, nervosité et faibles volumes jouent sur la volatilité

La Bourse de New York évoluait en baisse lundi, dans un marché aux faibles volumes du fait de la fermeture des places européennes et nerveux avec la remontée des taux pour l’but et la dégradation du conflit en Ukraine.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones cédait 0,12%, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,15%, et l’indice élargi S&P 500, 0,10%.

En une demi-heure de temps après l’ouverture de Wall Street, les indices avaient déjà effectué plusieurs allers-retours entre de couleur rouge et vert.

En ce lundi de Pâques, férié en Europe où les Bourses sont fermées, « les volumes vont être faibles », a prévenu Peter Cardillo, de Spartan Capital. « On se dirige vers un marché agité. »

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, les hésitations des indices correspondent « surtout à une absence pour l’acheteurs », a-t-il rédigé dans une note.

Le week-end est marqué par une nouvelle escalade du conflit en Ukraine, marquée par des bombardements sur plusieurs villes du pays, tout particulièrement Lviv, jusqu’maintenant plutôt épargnée.

Pour Peter Cardillo, le regain du dollar, mais aussi du pétrole et de l’or, témoignaient de cet accès de nervosité du marché. Autre indicateur, l’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, reprenait de la hauteur, après sa contraction de vendredi.

Autre sujet de préoccupation, la remontée brutale des taux pour l’but, qui accompagne les déclarations volontaristes de la Banque centrale nord-américaine (Fed), qui court aujourd’hui vite après l’inflation.

Le rendement de référence des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans est monté lundi jusqu’à 2,87%, pour la 1ère fois à partir de décembre 2018.

Plusieurs collaborateurs du marché s’inquiètent pour l’un ralentissement de l’économie, et même pour l’une récession, dont la probabilité est évaluée à 35% dans les deux prochaines décennies par les analystes de Goldman Sachs.

Wall Street craint aussi de voir la Chine marquer le pas, le pays ayant fait état lundi pour l’une croissance ralentie de la réalisation industrielle en mars, mois marqué par des mesures de confinement et des fermetures pour l’usines.

Pour finir, la Bourse de New York digérait, selon Peter Cardillo, la 1ère vague de résultats pour l’entreprises, intervenue la semaine dernière.

En zone de turbulence à partir de l’annonce de la prise de participation pour l’Elon Musk, Twitter rebondissait lundi, gagnant 3,19% à 46,52 dollars.

L’ancien directeur général et co-fondateur de la plateforme Jack Dorsey a estimé dimanche, dans une série de tweets, que le conseil pour l’administration, majoritairement opposé à la prise de contrôle pour l’Elon Musk, était un point de « dysfonctionnement de l’société ».

Wall Street saluait les résultats de Bank of America (+2,33% à 38,44 dollars), supérieurs aux attentes bien qu’en repli. La banque de détail, avec tout particulièrement un volume de crédit en hausse, a compensé le ralentissement en banque pour l’investissement.

Le Uber chinois Didi Chuxing prenait un nouvel éclat (-10,97% à 2,19 dollars) après la publication, samedi, pour l’un chiffre pour l’affaires en baisse de près de 13%. Il a par ailleurs fixé au 23 mai la date de l’assemblée générale qui devrait entériner la sortie de la cote du New York Stock Exchange.

Autre cible des investisseurs, la société de gestion pour l’actifs Charles Schwab (-11,15% à 73,52 dollars), coupable pour l’avoir enregistré des revenus et un bénéfice inférieurs aux attentes et en baisse, plombés par la baisse des transactions.

tu/fio

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