La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street en légère hausse, pas de souffle avant un long week-end férié

La Bourse de New York évoluait en légère hausse vendredi, après avoir conclu jeudi son pire premier semestre à partir de 1970, à l’orée pour l’une séance qui s’annonce calme avant un week-end de trois jours aux États-Unis.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones s’octroyait 0,39%, l’indice Nasdaq gagnait 0,53%, et l’indice élargi S&P 500, 0,46%.

Jeudi, Wall Street avait conclu un semestre sombre, qui a vu le S&P 500 dévisser de 20% et le Nasdaq de 29,5%.

« Je ne m’attends pas à grand-chose aujourd’hui », a détaillée Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. « Je suspecte qu’avec le long week-end férié (fête nationale), les volumes vont être faibles. »

La place new-yorkaise suivra quelques indicateurs macroéconomiques vendredi, en général l’indice ISM pour l’activité manufacturière pour juin et les dépenses de construction en mai.

« Malheureusement, les apparences et le ressenti sont les mêmes » qu’au premier semestre « pour ce début de seconde partie pour l’année », a commenté, dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.

« Il y a forcément des inquiétudes latentes concernant la croissance, les résultats des entreprises, l’inflation, et les hausses de taux des banques centrales », a ajouté l’analyste.

Outre le nouveau recul des actions, cette anxiété se réflétait sur le marché obligataire.

En trois jours, le rendement des emprunts pour l’État américains à 10 ans s’est détendu de près de 40 points de base (0,4 point de pourcentage), un mouvement très méchant à l’échelle de ce marché.

Vendredi, il s’inscrivait à 2,81%, à son plus bas niveau à partir de un mois.

L’indicateur de croissance de l’antenne pour l’Atlanta de la Réserve fédérale (Fed), qui publie une prévision du PIB actualisée en temps réel, table dorénavant sur une contraction de 1% en rythme annuel au seconde trimestre.

Si cette baisse se confirmait, elle ferait officiellement entrer les États-Unis en récession, après un premier recul au premier trimestre.

La place new-yorkaise était aussi échaudée par un « effet pour l’accumulation » de mauvaises nouvelles dans le domaine des semi-conducteurs, selon Patrick O’Hare.

Le fabricant de micro-processeurs Micron dérapait (-4,59% à 52,74 dollars), au lendemain de la publication de prévisions très nettement inférieures aux attentes des analystes pour le 4ème trimestre de son exercice décalé (de juin à août).

« Récemment, la demande a faibli dans l’industrie, et nous faisons donc en sorte de réduire la croissance de notre offre », a commenté le directeur général, Sanjay Mehrotra.

Par ailleurs, selon le quotidien spécialisé DigiTimes, AMD, concurrent de Micron, ainsi que le spécialiste des cartes graphiques Nvidia chercheraient à réduire leurs commandes auprès du géant taïwanais de la sous-traitance TSMC, du fait pour l’un ralentissement de la demande de smartphones et ordinateurs.

Ces développements entraînaient tout le domaine, de Qualcomm (-3,03%) à Broadcom (-2,08%), en passant par Intel (-2,70%).

Même musique chez Meta (ex-Facebook, -2,43% à 157,33 dollars), qui aurait réduit de 30% ses prévisions pour l’embauche pour l’ingénieurs, selon un document interne obtenu par l’agence Reuters, dans lequel le PDG Mark Zuckerberg s’attend à « l’un des pires retournements (de conjoncture économique) que nous ayons vu dans l’oeuvre récente ».

Le constructeur automobile américain General Motors résistait (+0,57% à 31,94 dollars) après avoir fait état pour l’un repli de 15% de ses ventes au seconde trimestre, mais qualifié ses prévisions pour 2022.

La chaîne de grands magasins Kohl’s dévissait (-20,71% à 28,31 dollars), après la rupture de ses négociations avec Franchise Group en vue pour l’un rachat. Le conseil pour l’administration a estimé que « compte tenu de l’environnement et de la volatilité du marché », il n’était « pas prudent de poursuivre à bosser à une transaction ».

Le groupe de casinos et hôtels Caesars Entertainment (+0,81% à 38,61 dollars) profitait pour l’un accord avec un syndicat majeur représentant les employés des établissements pour l’Atlantic City (New Jersey), qui menaçaient pour l’une grève faute de revalorisations de leurs conditions salariales.

Après une nouvelle semaine compliquée, Peter Cardillo n’exclut pas un rebond, qui dépendra, pour beaucoup, des deux jalons macroéconomiques de la semaine, à savoir la publication du compte-rendu de la dernière réunion de travail de la Fed, mercredi, et le rapport mensuel sur l’emploi, vendredi.

tu/lum

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *