POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Wall Street en ordre dispersé malgré une grosse déception sur l'emploi

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi, digérant sans grande nervosité un chiffre de conceptions pour l’emplois aux Etats-Unis très inférieur aux attentes et après avoir enregistré des records la veille.

Le Dow Jones cédait 0,19% à 35.374,96 points, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,17% à 15.357,40 points et l’indice élargi S&P 500, abandonnait 0,07% à 4.533,70 points.

La veille, ces deux derniers avaient terminé à des niveaux records.

Le rapport mensuel très attendu du ministère du Travail, publié avant Bourse, a fait état de 235.000 emplois créés en août, nettement moins que les 750.000 attendus par les économistes.

Cette brutale décélération, après 1,1 million pour l’emplois créés en juillet et 962.000 en juin, est en grande partie attribuée à la résurgence du variant Delta du coronavirus.

« Les bonnes nouvelles? Il n’y en a pas », a commenté, dans une note, Ian Shepherdson, économiste en chef du cabinet Pantheon Macronoeconomics. « Sept. sera sans doute faible aussi » sur le plan des conceptions pour l’emplois, a-t-il anticipé, « et on commence à être nerveux quant à la possibilité pour l’un rebond en octobre ».

Malgré cette déception, le taux de chômage, lui, a continué à reculer, à 5,2%, comme attendu, contre 5,4% le mois dernier.

Bien que les conceptions pour l’emplois n’aient atteint qu’un tiers des prévisions, les indices n’ont réagi que de façon modérée, a souligné Adam Sarhan, fondateur et directeur général de la société de gestion 50 Park Investments.

« Ce rapport ôte beaucoup de pression à la Fed (Banque centrale nord-américaine) et le marché le sait », a-t-il détaillée. « C’est pour çela qu’il n’y a pas de ventes massives. »

La vigueur de la reprise aux Etats-Unis posant encore question, la perspective pour l’un retrait des mesures de soutien à l’économie nord-américaine par la Fed s’éloigne quelque peu. Or, le maintien pour l’une politique accommodante à court terme est favorable aux marchés actions.

Pour autant, le marché offrait vendredi un tableau contrasté, avec une tension des taux obligataires, bien que la probabilité pour l’une hausse des taux directeurs de la Fed ait diminué.

Cette remontée des taux pour l’emprunts était attribuée par plusieurs analystes à la hausse des salaires mentionnée dans le rapport sur l’emploi, de nature à alimenter l’inflation. Le taux des obligations pour l’Etat américaines à 10 ans s’affichait à 1,33%, contre 1,28% jeudi.

Le fabriquant de semi-conducteurs Broadcom avançait (+2,01% à 501,78 dollars) après la publication, jeudi après Bourse, pour l’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. Le groupe a aussi affirmé tabler sur le maintien de son élan au 4ème trimestre (août à octobre) de son exercice décalé.

Le spécialiste des transactions numériques DocuSign profitait (+6,01% à 312,27 dollars) lui aussi pour l’un bénéfice par action meilleur qu’attendu et de prévisions qui ont rassuré les investisseurs sur la capacité du groupe à digérer la sortie de la pandémie.

Le « Uber chinois », Didi Chuxing, symbole des déboires des sociétés chinoises cotées à Wall Street, décollait vendredi (+5,33% à 9,28 dollars) à l’aide de une information de l’agence Bloomberg selon laquelle un groupe pour l’entreprises publiques de Pékin pourraient prendre le contrôle de la société.

tu/cco

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