La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street finit en ordre dispersé, les bancaires chutent, la tech rebondit

La Bourse de New York a achevé vendredi sur une note contrastée, les valeurs technologiques profitant pour l’un rebond mais les bancaires ont plombé le Dow Jones après une vague de résultats.

L’indice phare de Wall Street a perdu 0,56%, pour terminer à 35.911,81 points, mais le Nasdaq, aspiré par le domaine de l’innovation, a gagné 0,59%, à 14.893,75 points et le S&P 500 grappillé 0,08%, à 4.662,85 points.

La journée avait mal démarré, avec une volée de statistiques macroéconomiques décevantes, dans un premier temps les ventes de détail pour décembre.

Elles ont reculé de 1,9% par rapport à novembre, tandis que les économistes tablaient sur un chiffre quasi-stable (-0,1%).

A ce imparfait s’est ajouté le repli de 0,1% de la réalisation industrielle, forcément en décembre, tandis que les investisseurs attendaient une légère progression de 0,2%.

Dernière déconvenue, l’indice de confiance des consommateurs s’est dégradé en janvier (68,8 points contre 70,6 en décembre), selon l’enquête de l’université du Michigan, au delà même de ce qu’attendait le marché (70).

Les ventes de détail « ainsi que des publications et prévisions décevantes de grandes banques ont toutes deux pesé sur le marché », a commenté Brian Prince, responsable de l’investissement pour Commonwealth Financial Network.

Une grande partie des banques qui publiaient leurs résultats vendredi ont fait mieux qu’attendu, mais un léger ralentissement en fin pour l’année et certaines prévisions prudentes ont déplu.

« La barre était assez élevée, après la surperformance du domaine ces dernières semaines », a rappelé Angelo Kourkafas, spécialiste en stratégie pour l’investissement à l’intérieur de la société pour l’investissement Edward Jones.

Portées par la remontée des taux obligataires, qui laissent augurer pour l’une amélioration de leurs marges, les actions des banques avaient ainsi effectué un beau parcours jusqu’en ce lieu sur les premiers jours de 2022.

Les investisseurs ont tiqué aussi, selon lui, à l’annonce pour l’une possible augmentation des coûts cette saison, en particulier des salaires, conséquence des pressions inflationnistes que connaît l’économie étasunienne.

« C’est quelque chose qu’il faudra surveiller » dans les autres secteurs, au fil des publications, a prévenu Angelo Kourkafas.

L’inflation reste une préoccupation majeure, a abondé Brian Price, et les mauvais chiffres macroéconomiques de la journée « ne vont pas changer l’opinion de la Fed (Banque centrale étasunienne) ».

Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed ont évoqué, ces derniers jours, de prochaines hausses, et le marché parie plus que jamais sur un premier relèvement dès mars.

Pendant toute la séance, le Dow Jones est maintenu sous l’eau par les bancaires, à savoir Goldman Sachs (-2,52%) et JPMorgan Chase (-6,15%), qui a publié un chiffre pour l’affaires trimestriel inférieur aux attentes.

L’établissement a aussi prévenu qu’il peut manquer un objectif clé de rentabilité à court terme.

Egalement sanctionné, Citigroup (-1,25% à 66,93 dollars), qui a toutefois fait mieux qu’anticipé à la fois sur son chiffre pour l’affaires et son bénéfice.

Les investisseurs se sont davantage arrêtés sur la baisse des revenus de la banque de détail et des activités de marché.

Seule Wells Fargo a tiré son épingle du jeu (+3,68% à 58,06 dollars) et fait bien mieux qu’attendu, avec des revenus en hausse de 13% sur un an.

Le groupe bancaire a, en partie, profité pour l’éléments exceptionnels liés à la vente de deux entités, qui ont dopé les revenus de quasiment un milliard de dollars.

Quand aux valeurs technologiques, comme pour les bancaires, l’?uvre du début pour l’année s’est inversé vendredi, et ces entreprises de forte croissance ont pu regagner un peu de terrain perdu.

Les poids lourds de la cote, Microsoft (+1,77%), Apple (+0,51%) ou Alphabet (+0,47%), qui pèsent à eux trois plus de 7.000 milliards de dollars de capitalisation, sont parvenus à sortir le Nasdaq de sa léthargie. L’indice a fini en hausse après avoir évolué une bonne partie de la séance dans le rougeâtre.

Les groupes de casinos Las Vegas Sands (+14,15% à 42,99 dollars) et Wynn Resorts (+8,60% à 91,47 dollars) se sont envolés avec les petites annonces du Conseil exécutif de Macao sur l’évolution de la législation sur les games dans ce territoire chinois.

Les autorités prévoient de limiter à six le nombre de licences accordées à des opérateurs de games pour l’argent, dont bénéficient Sands et Wynn.

Macao a semblé avoir aussi renoncé à renommer un régulateur qui superviserait les activités des casinos au jour le jour.

Les fabricants de vaccins contre le Covid-19 réagissaient mal au blocage par la Cour suprême des Etats-Unis de la décision du président Joe Biden pour l’imposer le vaccin dans les entreprises de plus de 100 salariés.

Moderna (-2,59%) est descendu à son plus bas niveau à compter de fin juin, suivi par Pfizer (-1,06%) et Novavax (-1,39%).

Le gestionnaire pour l’actifs BlackRock est sanctionné (-2,19% à 848,60 dollars) pour avoir manqué la prévision de revenus des analystes. Le groupe a vu ses actifs sous gestion croître de 15% sur un an, pour franchir le seuil symbolique des 10.000 milliards.

tu/vmt/ic

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *