La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street finit en ordre dispersé, séduite par les résultats mais inquiète de la Fed

La Bourse de New York a achevé sur une note contrastée vendredi, hésitant entre de bons résultats de sociétés et la robustesse de l’économie us pour l’un arôme, et les craintes pour l’un resserrement monétaire musclé de l’autre.

Le Dow Jones a cédé 0,06% à 35.089,74 points, l’indice Nasdaq, au sein duquel les entreprises technologiques sont fortement représentées, a pris 1,58% à 14.098,00 points, et l’indice élargi S&P 500, 0,52%, à 4.500,53 points.

La séance aura rencontré des allers-retours entre rougeâtre et vert, le Dow Jones se repliant au final alors qu’il était encore en hausse à moins de dix minutes de la clôture.

Finalement, les trois indices principaux de Wall Street ont fini la semaine en progression, pour la 1ère fois en 2022, a relevé Art Hogan, de National Securities.

Les débats semblaient mal orientés en début de journée, les investisseurs digérant mal la publication du rapport mensuel sur l’emploi, qui a fait état de 467.000 emplois créés en janvier, plus du triple de ce qui était pronostiqué par les économistes (150.000).

En outre, le chiffre de décembre a fait l’objet pour l’une révision majeure, passant de 199.000 conceptions à 510.000.

« Pour les marchés, le rapport sur l’emploi vaut surtout pour la Fed », a souligné Barry Gilbert, en charge de la stratégie pour l’allocation chez LPL Financial. « Et la surprise à la hausse pour l’aujourd’hui, tant sur les conceptions pour l’emplois que la hausse du indemnité moyen horaire (+5,7% sur un an contre 4,9% en décembre) maintient la Fed sur les rails pour l’une 1ère hausse de taux en mars et de 4 ou cinq relèvements cette saison. »

À l’issue du rapport sur l’emploi, près de 40% des opérateurs tablaient même sur une hausse de 50 points de base du taux directeur de la Fed dès mars (0,5 point de pourcentage), alors qu’ils n’étaient que 2% il y a un mois. La banque centrale us est en effet habituée à des hausses pour l’un quart de point à chaque fois.

Le marché obligataire s’est cabré après la publication du rapport. Le taux des emprunts pour l’État américains à 10 ans est monté jusqu’à 1,93%, pour la 1ère fois à compter de 25 mois, contre 1,83% la veille.

Pour Art Hogan, « toute la semaine, ça est une lutte acharnée entre les craintes liées à la Fed et la prise de conscience que les données macroéconomiques et les résultats pour l’entreprises étaient meilleurs que ce qui avait été anticipé par le marché ».

Le fait de finaliser la semaine sur une hausse dévoile que les investisseurs « s’attardent davantage sur les nouvelles positives surtout que la crainte de voir à quel point la Fed va être agressive » dans son resserrement monétaire.

Ce sentiment peut néanmoins se transformer, reconnait l’analyste, tout particulièrement en fonction de l’indice des prix à la consommation CPI, attendu jeudi prochain, et qui renseignera sur une possible décélération de l’inflation aux États-Unis.

À la cote, Meta (Facebook) n’a pas profité pour l’un rebond, après avoir été victime jeudi de la perte de capitalisation la plus conséquente de l’oeuvre (plus de 230 milliards de dollars envolés).

Après le nouveau recul de vendredi (-0,28% à 237,09 dollars), l’action est retombée à son plus bas niveau à compter de juillet 2020.

Aussi ciblé jeudi, Amazon s’est lui envolé (+13,54% à 3.152,79 dollars), salué pour ses résultats meilleurs qu’attendu.

Wall Street ne lui a pas tenu implication de la compression de ses marges, liées aux difficultés pour l’approvisionnement et à l’augmentation du coût du travail.

Tronçonné jeudi (-23,60%), Snap est mis sur orbite (+58,82% à 38,91 dollars), au lendemain de la publication de son premier trimestre bénéficiaire.

La maison mère de Snapchat a fait état pour l’une croissance forcément soutenue de ses utilisateurs, qui tranchait avec l’essoufflement de Meta (Facebook).

En difficulté au 3ème trimestre après la mise à jour du système pour l’exploitation de l’iPhone pour l’Apple (iOS), qui limite le recueil des données personnelles, Snap a mentionné jeudi que son chiffre pour l’affaires publicitaires avait moins souffert fin 2021.

Un autre réseau social, Pinterest, a aussi passé une très belle journée (+11,18% à 27,25 dollars), après avoir publié jeudi des résultats meilleurs qu’attendu. La plateforme a vu le nombre de ses utilisateurs actifs mensuels baisser de 6% sur un an, mais a dégagé un revenu nettement plus élevé par utilisateur (+23%).

Malgré un chiffre pour l’affaires en hausse de plus de 32% au 4ème trimestre, Ford est sanctionné (-9,70% à 17,96 dollars) pour son bénéfice inférieur aux attentes.

tu/jul/bt

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