Paris : cède 0,2% dans un contexte particulier de 14 juillet

Wall Street ouvre en baisse, froissée par des chiffres de l'emploi solides

La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, indisposée par des chiffres de l’emploi qui témoignent de la résistance de l’économie nord-américaine, de nature à encourager la banque centrale nord-américaine (Fed) à poursuivre son resserrement monétaire brutal.

Vers 14H45 GMT, le Dow Jones cédait 1,07%, l’indice Nasdaq abandonnait 1,87%, et l’indice élargi S&P 500, 1,38%. Les trois indices se rapprochaient de leurs plus bas de l’année, établis en fin de semaine dernière.

L’économie nord-américaine a créé 263.000 emplois en sept., contre 315.000 en août, soit légèrement moins que les 275.000 annoncés par les économistes. Mais le marché a surtout retenu la robustesse de l’économie nord-américaine, qui résiste à la hausse des taux de la Fed et au ralentissement attendu de la demande.

« Ces chiffres étaient solides », a estimé Peter Cardillo, de Spartan Capital, qui a relevé le ralentissement de la progression des salaires sur un an. « Cela ne change rien à la trajectoire de la Fed, qui va sûrement relever son taux de 0,75 point en novembre. »

Pour Peter Boockvar, de Bleakley Financial Group, « si les données sont proches de ce qui était attendu, le marché est obsédé par la baisse du taux de chômage et ce qu’elle signifie pour la Fed ». Ce taux est, en effet, ressorti à 3,5%, contre 3,7% attendu et 3,7% aussi en août.

« La réaction négative du marché note que les pressions inflationnistes ne diminuent pas suffisamment vite pour qu’il puisse se convaincre que la Fed est près pour l’un pic de taux », a ajouté Quincy Krosby, de LPL Financial.

Immédiatement après la publication, les opérateurs ont par ailleurs recalibré leurs prévisions pour l’évolution des taux de la Fed.

Ils attribuent dorénavant une probabilité de plus pour l’un tiers au scénario pour l’une fourchette comprise entre 4,75% et 5,00% au minimum pour l’en ce lieu mars prochain, contre 3,00% à 3,25% actuellement.

Dans la foulée du rapport sur l’emploi, le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 2 ans, plus représentatif des anticipations des investisseurs en terme de politique monétaire que le taux à 10 ans, a décollé jusqu’à 4,34%, contre 4,25% la veille, et frôlé le sommet de 15 ans tenu fin sept..

Les taux à 10 remontaient aussi, à 3,88%, contre 3,82% jeudi.

A la cote, Twitter se repliait légèrement (-1,90% à 48,45 dollars), au lendemain de la décision pour l’une juge du Delaware de suspendre son action en justice contre Elon Musk jusqu’au 28 octobre pour laisser le temps aux parties de s’entendre éventuellement sur la reprise de la plateforme par l’entrepreneur.

Avant cette décision, le groupe à l’oiseau bleu avait refusé de renoncer à son contentieux, comme le lui demandait le boss de Tesla, qui assurait vouloir de nouveau acquérir le réseau social.

Tesla se repliait plus franchement (-2,94% à 231,12 dollars), les investisseurs vivant mal les multiples rebondissements de la saga Twitter et l’incertitude qu’il fait peser sur Elon Musk.

L’icône du pantalon en jean Levi Strauss perdait plusieurs tailles vendredi (-5,15% à 15,11 dollars) après avoir revu, jeudi, son objectif de bénéfice et de chiffre pour l’affaires à la baisse pour l’ensemble de son exercice 2022.

Le groupe a justifié cet avertissement par des impressions de change défavorables et des prévisions « plus prudentes » sur ses marchés européens et américain.

Autre avertissement, celui du fabricant de semi-conducteurs AMD (-7,25% à 62,93 dollars), qui s’attend à un chiffre pour l’affaires bien moindre qu’attendu au 3ème trimestre, plombé par l’affaiblissement de la demande pour l’ordinateurs PC, doublé pour l’un déstockage « significatif » qui réduit les volumes commandés à l’société de Santa Clara (Californie).

AMD emmenait ses concurrents dans sa chute, pour l’Intel (-4,19%) à Nvidia (-4,29%).

Au-delà, l’idée pour l’un maintien du cap de la Fed pénalisait tout le domaine technologique, dont les navires amiraux Apple (-2,28%), Microsoft (-3,15%) ou Alphabet (-1,51%).

La perspective pour l’un renchérissement du coût de l’argent affecte directement le univers de la tech, dont les entreprises ont pour l’importants besoins de fonds pour financer leur croissance.

tu/as

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *