La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street ouvre en baisse, préoccupée par l'inflation et l'avertissement de Target

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, forcément préoccupée par l’inflation et le resserrement monétaire de la banque centrale nord-américaine (Réserve fédérale, Fed), à quoi est venu s’ajouter l’avertissement sur résultats du distributeur Target.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones concédait 0,61%, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,53%, et l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,52%.

« On est dans une configuration où on a un rebond un jour, et un recul équivalent le lendemain. C’est un pas en avant, un pas en arrière », a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, pour signaler le manque de conviction des investisseurs.

« Les craintes liées à l’inflation continuent de peser sur le marché », selon l’analyste.

Ce sentiment se répercute sur le marché obligataire, avec un rendement des emprunts pour l’Etat américains qui flirte avec les 3% et un taux des bons du Trésor à 3 mois dorénavant à 1,22%, au précédemment à partir de début mars 2020 et qui ne arrêt de grimper.

Les opérateurs évaluent dorénavant à 72% la probabilité que la Fed remonte son taux directeur pour l’un demi-point lors de chacune de ses trois prochaines réunions, la semaine prochaine, en juillet et en sept..

Il faut remonter à 1980 pour dénicher trace pour l’une trajectoire monétaire équivalente aux Etats-Unis.

L’indice des prix CPI, publié vendredi, devrait donner des indications sur le rythme de l’inflation aux Etats-Unis.

Wall Street suivra mardi l’audition de la secrétaire au Trésor Janet Yellen devant la commission des Finances du Sénat américain.

« Elle va évidemment être submergée de interrogations sur l’inflation », prévoit Peter Cardillo.

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, « les inquiétudes sur la croissance sont responsables en conséquence de mou de ce (mardi) matin », et « Target est le principal responsable ».

Le géant de la distribution dégringolait (-4,15% à 153,04 dollars) après avoir prévenu que ses marges pourraient être plus restreintes que anticipé au seconde trimestre, tout particulièrement du fait de stocks trop importants.

Après avoir couru après la demande pendant des mois, plusieurs distributeurs ont récemment fait état pour l’inventaires trop élevés par rapport au rythme des ventes.

L’enseigne à la cible de couleur rouge emmenait avec elle une bonne partie du domaine de la grande distribution, de Walmart (-2,09%) à Best Buy (-2,42%).

Selon Patrick O’Hare, « la crainte est que pour l’autres distributeurs fassent aussi des avertissements dans les semaines à venir, sachant qu’ils ne vont pas laisser Target gagner des parts de marché à coups de promotions » destinées à réduire ses stocks à marche forcée.

Kohl’s passait entre les gouttes (+9,88% à 45,73 dollars), à l’aide de une information du Wall Street Journal selon laquelle la chaîne de grands magasins est en négociations avancées avec Franchise Group, qui proposerait de racheter le groupe pour 60 dollars par action, ce qui le valorise autour de 8 milliards de dollars.

Twitter se reprenait légèrement (+0,28% à 39,67 dollars), après avoir été accusé lundi par Elon Musk de « résister activement » à ses demandes pour l’information sur les spams et faux comptes que comptent le réseau social. Faute pour l’obtenir satisfaction, l’entrepreneur a menacé de retirer son offre de rachat.

Le cours du laboratoire Novavax était suspendu, tandis que l’Agence de régulation du médicament (FDA) doit se réunir mardi pour examiner la demande pour l’autorisation de son vaccin contre le coronavirus.

La compagnie ferroviaire Union Pacific était sanctionnée (-0,80% à 223,36 dollars) après avoir revu à la baisse ses prévisions de résultats pour l’année, du fait de la flambée du prix du gasoil et de difficultés de recrutement.

Le spécialiste du paiement échelonné sur internet Affirm accusait le coup (-5,73% à 22,36 dollars) suite à l’annonce lundi par Apple du lancement pour l’une offre de paiement différé, qui vient marcher sur ses plates-bandes.

Block (ex-Square), qui avait acquis un autre poids lourd du domaine, le groupe australien Afterpay, pour 29 milliards de dollars l’an dernier, était aussi en retrait (-2,49% à 81,30 dollars).

tu/vmt/er

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