Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

Wall Street ouvre en baisse, sonnée par un indicateur d'inflation plus élevé que prévu

La Bourse de New York a ouvert en forte baisse jeudi, sonnée par un indice des prix américain supérieur aux attentes, qui fait craindre un resserrement monétaire d’autant plus marqué que anticipé de la banque centrale étasunienne (Fed).

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones lâchait 0,66%, l’indice Nasdaq perdait 1,79% et l’indice élargi S&P 500 cédait 1,10%.

Le S&P 500 est brièvement descendu à son plus bas niveau à partir de près de deux ans, mais le Nasdaq a frôlé le seuil symbolique de 10.000 points, pour la 1ère fois à partir de juillet 2020.

L’indice des prix à la consommation CPI est ressorti en hausse de 0,4% sur un mois en sept., soit davantage que les 0,3% attendus par les économistes.

Sur un an, l’inflation s’affiche à 8,2%, soit moins que les 8,3% pour l’août mais plus que la prévision de 8,1%.

« Les données sur l’inflation vont dans le sens pour l’une politique monétaire agressive jusqu’à ce que les prix montrent des signes clairs de décélération sur une période prolongée », a réagi, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

« Non seulement la Fed va augmenter ses taux de 0,75 point de pourcentage le mois prochain, mais il y a à présent une possibilité qu’elle les remonte de nouveau de 0,75 point en décembre », a commenté Chris Zaccarelli, pour l’Independent Advisors Alliance, tandis que les opérateurs tablaient en l’occurence sur un demi-point jusqu’en ce lieu.

« Le rapport dévoile que la pression (sur les prix) dans les services et les coûts dans la santé persistent », a relevé Art Hogan de B. Riley Wealth Management, « et cela étouffe tout appétit pour le risque. »

« Il faudra attendre la clôture pour savoir de quelle manière les investisseurs digèrent ça, mais ce n’est visiblement pas un bon rapport pour les marchés actions », a-t-il ajouté.

Dès la publication de l’indicateur pour l’inflation CPI, les contrats à terme, qui prédisaient une ouverture de la Bourse de New York en parfaite hausse, se sont retournés instantanément et ont plongé dans le rouge bordeaux.

Dans le même temps, les taux obligataires ont décollé. Le rendement des emprunts pour l’État américains à 10 ans a franchi 4% et enregistré un nouveau précédemment de 14 ans, à 4,07%.

Quant au taux à 2 ans, plus représentatif des anticipations des investisseurs en terme de politique monétaire, il a grimpé jusqu’à 4,52%, une 1ère à partir de 15 ans.

La perspective pour l’un nouveau durcissement des conditions de crédit plombait le domaine technologique, très dépendant de financement pour soutenir sa croissance.

Amazon (-3,27%), Tesla (-3,84%), Meta (-1,48%), ou le fabricant de semi-conducteurs AMD (-2,11%), les trois derniers au plus bas de l’année, étaient parmi les plus touchés.

Mais la nouvelle économie était loin pour l’être la seule victime de ce début de séance tendu, à l’image de la chaîne de bricolage Home Depot (-2,60%), du constructeur pour l’engins de chantier Caterpillar (-1,57%) ou de Boeing (-1,16%).

Le géant de la pharmacie Walgreens Boots Alliance parvenait à s’extraire du marasme (+3,44% à 33,04 dollars), malgré l’annonce pour l’une perte trimestrielle inattendue pour son 4ème trimestre comptable (achevé fin août). Le marché saluait le relèvement des prévisions du groupe pour sa branche santé étasunienne à horizon 2025.

Autre lueur dans l’obscurité, la compagnie aérienne Delta Aspect Lines (+2,91% à 30,06 dollars), qui profitait de prévisions de bénéfice nettement supérieures aux attentes pour le 4ème trimestre. Le directeur général Ed Bastian a spécifié que la reprise de la fréquentation se poursuivait.

L’enseigne de pizzas à emporter Domino’s bondissait (+9,11% à 329,25 dollars) après avoir fait état pour l’un chiffre pour l’affaires trimestriel légèrement supérieur aux attentes, malgré un bénéfice net en-deçà des prévisions.

Le plus important gestionnaire pour l’actifs sur la planète, BlackRock (-2,37% à 518,50 dollars), se repliait malgré un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes. Le groupe a vu ses actifs sous gestion fondre de 16% sur un an et n’a enregistré que 16 milliards de dollars de flux positif net (actifs confiés en gestion déduits des retraits).

tu/LyS

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