La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, après une série de séances négatives, le marché restant cependant prudent avant la publication de deux indicateurs pour l’inflation, vendredi et mardi.
Vers 14H55 GMT, le Dow Jones gagnait 0,55%, l’indice Nasdaq progressait de 0,50% et l’indice élargi S&P 500 de 0,52%.
« Le principal catalyseur » de la hausse « est le fait qu’on avait besoin pour l’une respiration après une vague de ventes », a détaillée Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
Le S&P 500 reste, en effet, sur cinq séances consécutives de baisse et, à partir de le début du mois, jamais les trois indices phares de Wall Street n’ont encore achevé ensemble dans le vert.
« La mollesse du marché est alimentée par les inquiétudes liées à la croissance et à la perspective pour l’une Fed (banque centrale étasunienne) allant trop loin dans son resserrement monétaire et faisant basculer l’économie en récession », a rappelé, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com.
« C’est pour cela que l’élan saisonnier observé habituellement à cette période de l’année est pas la », a poursuivi l’analyste. Le marché tentait, jeudi, « de retrouver cet style » positif qui marque souvent le mois de décembre et bénéficie aux actions.
L’éclaircie était aussi favorisée, selon Art Hogan, par le raffermissement des taux obligataires, qui s’étaient affaissés ces derniers jours pour traduire l’appréhension des investisseurs quant à une possible récession.
Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans ressortait à 3,49%, contre 3,41% la veille.
La courbe des taux, qui relie les différentes échéances de dette, reste néanmoins nettement inversée, ce qui signifie que les taux courts sont très supérieurs aux taux longs.
Cette anomalie est signe de la crainte pour l’une récession à moyen terme.
En outre, accentue Art Hogan, ce phénomène pénalise les banques, qui empruntent souvent à court terme sur les marchés mais prêtent à long terme, en général pour des crédits immobiliers.
« Si elle ne peuvent pas gagner pour l’argent, elles vont stopper de prêter, ce qui va ralentir le rythme de l’économie », fait-il valoir.
Au-delà du petit rebond de début de séance, « le marché va passer en position pour l’attente » avant la publication de deux indicateurs pour l’inflation américains très attendus, les prix à la réalisation (PPI) vendredi et les prix à la consommation (CPI), mardi, prévoit Art Hogan.
A la cote, ExxonMobil était recherché (+2,64% 106,39 dollars) après avoir dévoilé, jeudi, une série pour l’objectifs à moyen et long terme. Le pétrolier prévoit tout particulièrement de racheter pour 50 milliards de dollars de ses propres actions pour l’maintenant fin 2024, ce qui a séduit les investisseurs.
La plateforme de location de vêtements Rent The Runway paradait (+27,94% à 1,74 dollar) après la publication pour l’un chiffre pour l’affaires trimestriel supérieur aux attentes. Le service compte dorénavant plus de 176.000 abonnés.
Tesla poursuivait sa glissade (-1,18% à 171,98 dollars), qui a raboté le titre de près de 12% à partir de vendredi. Le repli valait à Elon Musk, boss du constructeur automobile, de céder, de nouveau, la 1ère place au classement des fortunes mondiales au PDG de LVMH, le Français Bernard Arnault.
Les investisseurs individuels restaient au soutien de GameStop (+6,03% à 23,60 dollars), la chaîne de magasins de petits jeux vidéo devenue symbole des « meme stocks », ces actions dont la valeur est poussée par un vent de spéculation début 2021.
Le groupe a cependant publié mercredi une perte plus conséquente qu’anticipé par les analystes, le septième résultat trimestriel consécutif dans le rougeâtre.
Les valeurs chinoises cotées à New York grimpaient, aidées par l’assouplissement des règles sanitaires en Chine. Les plateformes de commerce en ligne Alibaba (+6,25%), JD.com (+3,54%) et Pinduoduo (+4,16%) menaient la charge.
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