CAC40 : limite la casse mais aligne une 3ème semaine de repli

Wall Street plombée par la Fed, plus forte baisse du Dow Jones depuis 3 mois

La Bourse de New York a accompli en forte baisse vendredi, saisie par la garantie du président de la banque centrale us (Fed), Jerome Powell, de poursuivre à remonter les taux et de les maintenir durablement à un niveau élevé pour calmer l’inflation.

Le Dow Jones a abandonné, 3,03%, 32.283,40 points, et lâché plus de 1.000 points, sa pire performance sur une séance à compter de mi-mai, soit plus de trois mois. L’indice Nasdaq a lui chuté de 3,94%, à 12.141,71 points, et l’indice élargi S&P 500 de 3,37%, à 4.057,66 points.

A l’issue de cette séance calamiteuse, le S&P 500 a retrouvé son plus bas niveau en clôture à compter de un mois.

Jerome Powell a visiblement affirmé vendredi sa motivation à poursuivre le cycle de resserrement pour juguler la flambée des prix, au point de mener une politique monétaire « suffisamment restrictive pour amener l’inflation à 2% », c’est-à-dire qui ralentisse de gré l’économie.

L’avocat de formation et ancien banquier pour l’affaires a aussi spécifié que cette politique monétaire restrictive, qui correspond à un niveau de taux élevé, devrait durer « un certain temps ».

Retourner à la stabilité des prix entraînera « une longue période de croissance plus faible » ainsi qu' »un ralentissement du marché du travail », a martelé le banquier central, dans le cadre du symposium de Jackson Hole (Wyoming), la grand-messe annuelle des banquiers centraux.

« Les marchés ne réagissent pas comme ça car le discours du président Powell était brutal, mais surtout du fait que la dernière possibilité pour l’un repositionnement » et pour l’un assouplissement à court terme de la politique monétaire de la Fed « est écartée », a détaillée Keith Buchanan (de Globalt Investments).

Après la sortie très demandée de Jerome Powell, les opérateurs pariaient majoritairement sur une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed, qui est la 3ème pour l’affilée, lors de sa prochaine réunion de travail, les 21 et 22 sept..

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à 3 mois, échéance plus sensible aux variations de politique monétaire que le taux à 10 ans, a atteint son un peu avant niveau à compter de près de 14 ans, à 2,82%.

Ce coup de chaud sur les taux a brûlé les valeurs technologiques, très dépendantes des conditions de crédit car elles doivent dénicher des financements pour nourrir leur croissance.

Amazon (-4,76%), Alphabet (-5,44%), mais aussi Apple (-3,77%) ont tous décroché, de même que le fabricant de cartes graphiques Nvidia (-9,23%) et l’éditeur de logiciels Adobe (-5,67%).

L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a bondi de plus de 17% vendredi.

La poursuite de l’offensive de la Réserve fédérale « diminue radicalement la probabilité pour l’un atterrissage en douceur » de l’économie, a estimé Cliff Hodge, de Cornerstone Wealth, « et de ce fait les chances pour l’un scénario à la hausse et de nouveaux sommets » boursiers pour l’maintenant la fin de l’année.

Pour autant, « cela ne veut pas nécessairement dire que nous allons redescendre jusqu’aux plus bas » de 2022, qui datent de mi-juin, a poursuivi l’analyste, qui table sur des marchés « agités, dans des marges resserrés », pour les mois à venir, et prône pour l’adopter une « positionnement défensive » sur les actions.

Le message autoritaire de Jerome Powell a éclipsé l’oeuvre de bons indicateurs américains, qui avaient initialement porté le marché, en particulier le léger recul des prix aux Etats-Unis en juillet par rapport au mois précédent, selon l’indice PCE publié vendredi.

Le rythme de l’inflation sur un an a lui rétrogradé à 6,3% contre 6,8% en juin.

Autre chiffre encourageant, l’indice de confiance des consommateurs, tenu par l’université du Michigan, est fortement remonté en juillet, bien au-dessus des attentes. En outre, les consommateurs ont revu en baisse leurs prévisions pour l’inflation à un horizon pour l’un an et de cinq ans.

A la cote, Electronic Arts a pris de la hauteur (+3,57% à 132,17 dollars), poussé par l’information du média suédois GLHF, selon lequel Amazon est sur le point de faire une offre de rachat de l’éditeur de petits jeux vidéos.

Le conglomérat américain 3M (-9,65% à 128,98 dollars) est frappé de plein fouet par la décision pour l’un juge fédéral pour l’Indiana qui a estimé que la mise en faillite de sa filiale Aero Nouveautés ne le protégeait pas de poursuites liées à des bouchons pour l’oreilles destinés aux militaires et accusés pour l’être défectueux.

Visé, comme son interlocuteur allemand BioNTech, par une action en justice de la biotech Moderna (-3,77%) pour violation de brevet, Pfizer a reculé de 2,21% à 46,84 dollars. L’affaire porte sur des brevets liés à l’innovation dite de l’ARN messager, qui a permis la conception accélérée des premiers vaccins contre le Covid-19.

Le fabricant pour l’ordinateurs Dell Nouveautés a souffert (-13,53% à 41,42 dollars) après l’annonce pour l’un chiffre pour l’affaires trimestriel inférieur aux attentes, doublée de commentaires prudents sur le seconde semestre et un ralentissement de la demande.

Le spécialiste du paiement échelonné en ligne Affirm a dégoupillé (-21,33% à 24,57 dollars), au lendemain de la publication, après Bourse, pour l’une perte plus conséquente que anticipé et de prévisions jugées décevantes pour son exercice en cours.

tu/spi

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