La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street plonge après une inflation américaine au plus haut depuis 40 ans

La Bourse de New York plongeait après l’ouverture vendredi digérant très mal la publication pour l’un indicateur montrant une inflation au un peu avant à compter de 40 ans aux Etats-Unis.

Vers 14H30 GMT, le Dow Jones perdait 2,44%, le Nasdaq 3,13% mais le S&P 500 cédait 2,68%.

Les trois grands indices new-yorkais ont enregistré des baisses hebdomadaires sur neuf des dix dernières semaines.

L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis a affiché en mai une hausse de 1% sur un mois, après 0,3% en avril. Et sur douze mois, l’inflation galope à 8,6%, contre 8,3% le mois précédent.

C’est le un peu avant niveau de hausse des prix à compter de 1981.

« Les actions américaines se négocient à la baisse en début de séance, les marchés s’inquiétant du fait que la Fed (Banque centrale nord-américaine) soit d’autant plus agressive » dans le resserrement de sa politique monétaire, commentaient les analystes de Schwab.

Le comité monétaire de la Banque centrale se réunit la semaine prochaine et les marchés s’attendent déjà à un tour de vis de 50 points de base sur les taux pour l’objectif directeurs, après une hausse comparable le mois dernier.

« Une inflation forte, une Fed qui va relever les taux davantage et une augmentation des risques de ralentissement de l’économie, voilà ce qu’il se déroule », a résumé Karl Haeling de LBBW.

Selon l’analyste, le marché anticipe maintenant que la Banque centrale nord-américaine « relève ses taux de 50 points de base à chacune de ses trois prochaines réunions et que les taux au jour le jour atteignent en fin de cycle 3,5% pour l’maintenant le milieu de 2023 ».

Le taux directeur de la Fed se trouve actuellement entre 0,75% et 1%.

Soutenu par la perspective de hausses des taux, le dollar bondissait face à la bouqin, l’euro et pour l’autres grandes devises. Le Dollar index qui compare le billet vert à un panier pour l’autres monnaies gagnait quasiment 1%.

Les rendements obligataires grimpaient en flèche, le taux sur les obligations pour l’Etat américaines à court et à long terme se tenant coude à coude.

Les taux sur les bons du Trésor à 2 ans bondissaient à leur un peu avant niveau à compter de fin 2018, à 2,95%. De même, les rendements sur les bons à 10 ans se rapprochaient de leur sommet de 2018 atteint début mai à 3,10%.

A ces mauvaises nouvelles pour le marché actions, s’ajoutait une perte de confiance des consommateurs américains. L’indice du moral des ménages de l’Université du Michigan a touché, en juin, son plus bas niveau jamais enregistré.

L’indice a ainsi perdu 14% par rapport à mai, s’établissant à 50,2 points, un recul qui a surpris les analystes, qui s’attendaient à une légère remontée, à 59 points.

« La flambée des prix de la force et des denrées alimentaires, associée à la chute des cours des actions, est une combinaison toxique pour le moral des consommateurs, et l’indice du Michigan est désormais à un plus bas historique », a spécifié Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.

Tous les secteurs du S&P chutaient, les banques et les nouveautés de l’information plongeant de plus de 3%.

Netflix glissait de 4,77% à 183 dollars après un avis défavorable pour l’analystes de Goldman Sachs qui dégradaient aussi la plateforme de petits jeux Roblox (-7,28%) ainsi qu’Ebay (-4%).

La débandade touchait tous les grands noms de la tech, pour l’Alphabet (-3%), la maison mère de Google, à Amazon (-4,86%) et Meta, la maison mère de Facebook (-3,16%).

Les sites de voyages et les compagnies de croisières buvaient la tasse, dans le sillage de la hausse du prix des carburants, avec Booking en chute de 6,65%, Expedia de 5,43% et Royal Caribbean Cruise de quasiment 5%.

La majorité des grandes compagnies aériennes américaines, de United à Delta, perdaient aux alentours de 2%.

vmt/dho/cco

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *