CAC40 : encore en repli de -0,4% pour ces '3 sorcières'

Wall Street profite des bons résultats d'entreprises et monte

La Bourse de New York était en hausse jeudi peu après l’ouverture, orientée par une série de résultats pour l’entreprises de bonne tenue, qui compensaient la poursuite de la hausse des taux obligataires.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,93%, l’indice Nasdaq perdait 0,94% et l’indice élargi S&P 500 cédait 0,70%.

La majorité des grands noms qui ont publié leurs résultats trimestriels ces dernières heures ont surpris favorablement le marché et sont restés assez mesurés quant à une possible dégradation de la conjoncture à venir.

IBM (+4,39% à 127,89 dollars) était ainsi en forme après la publication pour l’un chiffre pour l’affaires et pour l’un bénéfice net trimestriels supérieurs aux attentes, avec en vedette l’informatique à distance (cloud) et les infrastructures. Le groupe pour l’Armonk (État de New York) a relevé sa prévision de croissance pour l’ensemble de l’exercice.

Autre action en vue, celle de l’opérateur télécoms AT&T (+9,23% à 16,98 dollars), qui a aussi fait mieux que anticipé tant pour ses revenus que ses profits, tiré par sa performance dans les téléphones mobiles.

Aussi au-dessus des anticipations, la compagnie aérienne American Airlines, qui a bénéficié de l’accélération de la fréquentation ainsi que de hausses de tarifs, qui ont dopé ses revenus par passager. Le titre reculait néanmoins dans les premiers échanges (-1,50% à 13,78 dollars).

Le fabricant de produits chimiques et matériaux industriels Dow (+5,05% à 47,41 dollars) capitalisait, lui aussi, sur des résultats supérieurs aux prévisions, qui ont bénéficié de hausses de prix et pour l’un bon trimestre de l’activité revêtements et matériaux de performance.

Pour autant, au fil des séances, « le marché peine à débusquer une direction », a constaté Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, la mollesse des indices restait reliée, comme la veille, à l’ascension irrésistible des taux obligataires.

Le rendement des emprunts pour l’État américains à 10 ans a enregistré jeudi un nouveau sommet de 14 ans, à 4,17%.

Quant au taux à 2 ans, plus représentatif des attentes des investisseurs en terme de politique monétaire, il est au un peu avant à partir de 15 ans, à 4,61%.

Les opérateurs attribuent dorénavant une probabilité de près de 60% à un scénario qui verrait le taux de la banque centrale us (Fed) passer au-dessus de 5% pour l’en ce lieu mars prochain.

« La Fed continue à remonter ses taux. L’inflation reste élevée. On ne aperçoit aucun signe qui peut nous sortir de ce marché baissier », selon Adam Sarhan. « On essaye de rebondir, mais le rebond est anémique. »

« Même les actions (pour l’entreprises) qui progressent après leurs résultats sont vendues » peu après, a souligné le gérant, prenant l’exemple de Netflix (-0,35% à 271,50 dollars).

Arôme macroéconomie, les indicateurs de la journée ont mis en évidence, une nouvelle fois, une économie us qui montrent des signes de ralentissement, mais reste vigoureuse.

L’indice pour l’activité manufacturière de la région de Philadelphie a fléchi en octobre (-8,7 points), et davantage qu’attendu (-5,0), mais dans le même temps, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été moins nombreuses que anticipé par les économistes.

« Quand bien même l’économie ralentit, les employeurs semblent ne pas vouloir licencier des employés qu’ils ont eu du mal à embaucher et à conserver », compte tenu des tensions sur le marché de l’emploi au sortir de la pandémie, a commenté Nancy Vanden Houten, pour l’Oxford Economics.

A la cote, Tesla (5,33% à 210,20 dollars) dévissait après avoir reconnu qu’il n’atteindrait sûrement pas ses objectifs de livraisons pour 2022, une déception attribuée par le constructeur à des difficultés logistiques davantage qu’à un essoufflement de la demande, considérée comme « très bonne » par le directeur général Elon Musk.

Le cigarettier Philip Morris International reculait (-0,76% à 85,81 dollars), pénalisé par un bénéfice net légèrement inférieur aux attentes de analystes et dans la foulée du relèvement de son offre, de près de 10%, sur le suédois Swedish Match.

Le groupe minier FreeportMcMoRan (+6,52% à 30,21 dollars) surfait sur des résultats plus élevés qu’attendu, profitant pour l’une hausse marquée de sa production, qui a compensé la baisse du prix moyen de l’or et du cuivre.

tu/LyS

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