La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street termine en baisse la première semaine de 2022

La Bourse de New York a achevé en baisse vendredi sa 1ère semaine de 2022, l’indice à dominante technologique Nasdaq s’inscrivant dans le rouge bordeaux pour la 4ème séance pour l’affilée, après un rapport américain sur l’emploi énervant en décembre.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones est resté près de l’équilibre à 36.231,66 points (-0,01%). Le Nasdaq a abandonné 0,96% à 14.935,90 points et le S&P 500 a lâché 0,41% à 4.677,03 points.

Seulement 199.000 emplois ont été créés en décembre aux Etats-Unis, loin des 440.000 attendus par les économistes.

« Les actions ont achevé une séance mitigée, les principaux indices accusant des pertes pour la 1ère semaine de 2022 », notaient les analystes de Schwab. Le Nasdaq a lâché plus de 4% sur la semaine, mais le Dow Jones est légèrement négatif. Le S&P 500 a perdu plus de 1,60%.

« La possibilité que la Fed accélère sur la voie du resserrement monétaire est le principal catalyseur de la faiblesse des actions », ont-ils souligné rappelant la publication des minutes de la Fed mercredi, qui ont bousculé les marchés. Les membres du Comité monétaire de la Banque centrale y démontraient une position d’autant plus ferme vis-à-vis de l’inflation.

Et vendredi, « un autre rapport mitigé sur l’emploi a ajouté à la mauvaise humeur, car la croissance de l’emploi en décembre a gravement manqué les prévisions, quand bien même le taux de chômage a baissé beaucoup plus que anticipé », ont-ils ajouté.

Le taux de chômage a en effet brillamment reculé atteignant 3,9%, son plus bas en quasiment deux ans, selon une enquête du ministère du travail qui se base sur les ménages tandis que celle sur les conceptions emplois se fait près des entreprises.

Ces chiffres étaient aussi inquiétants car ils ne prennent pas encore en compte l’impact du variant Omicron. Les données ont été collectées avant que le variant du coronavirus ne se répande dans le pays et contraigne au retour au télétravail, à l’annulation de milliers de vols, ou à la fermeture pour l’écoles dans plusieurs comtés.

Toutefois pour nombre pour l’investisseurs, soulignait Patrick O’Hare de Briefing.com, la faiblesse des conceptions pour l’emplois ne devrait pas faire changer la Fed pour l’avis, alors qu’elle s’apprête à relever les taux pour l’objectif dans trois mois.

La hausse des salaires en décembre, bienvenue pour les travailleurs, a aussi fait sourciller le marché qui y constate un nouveau signe pour l’inflation.

Le paie horaire a augmenté de 0,6% le mois dernier, plus que anticipé, portant la hausse sur douze mois à 4,7%. Cela reste toutefois moins que la hausse des prix.

Mercredi, l’indice CPI de l’inflation aux Etats-Unis sera guetté par les marchés.

Face à ces tensions, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans ont nettement augmenté atteignant en journée 1,78% un précédemment à partir de deux ans.

Après la clôture de Wall Street, ils se stabilisaient à 1,76%.

Des grands noms du Nasdaq, chahutés à partir de mercredi par les minutes de la Fed ont continué leur descente en territoire négatif comme Tesla (-3,54% à 1.026 dollars) ou Netflix (-2,21% à 541 dollars).

Les valeurs bancaires en revanche accueillaient à nouveau bien la perspective pour l’une remontée des taux, soit un environnement plus rémunérateur pour les banques. Bank of America a pris 2,18%, Wells Fargo 2,13% et Citigroup 1,34%.

Les valeurs de l’économie traditionnelle se sont mieux comportées que celles de l’innovation comme le domaine de l’électricité avec ExxonMobil (+0,82%) ou Chevron (+1,44%).

A l’approche des résultats trimestriels, l’opérateur téléphonique Verizon a grimpé de 2,13%.

Boeing, poids lourds du Dow Jones, a décollé de 1,95% à 215,47 dollars après une nouvelle commande de 4 appareils cargo 777 par Atlas Aspect.

L’équimentier sportif Nike a lâché 2,56% à 156,91 dollars alors qu’il intente un procès contre Lululemon, affirmant protéger ses droits intellectuels sur des avancées technologiques numériques appliquées au sport, comme les miroirs pour l’exercices. Lululemon a aussi perdu 3,68% à 355,21 dollars.

L’action de la chaîne de magasins de petits jeux vidéos Gamestop, coqueluche des boursicoteurs en ligne, connaissait une envolée de plus de 7,33% à 140,64 dollars. Des informations de presse indiquent que GameStop va lancer une division pour développer un marché des jetons non fongibles (NFT), de nouveaux types pour l’actifs numériques, et établir des partenariats dans les cryptomonnaies.

vmt/tu/nth

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