Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

Wall Street termine en baisse, l'avertissement de FedEx renforce la crainte de récession

La Bourse de New York a achevé en baisse vendredi, à son plus bas niveau à compter de deux mois, apeurée par l’avertissement sur résultats de FedEx et la perspective pour l’une série de nouvelles fortes hausses de taux pour l’objectif qui déterminent douter de la capacité de l’économie nord-américaine à atterrir en douceur.

Le Dow Jones a perdu 0,45%, à 30.822,43 points, l’indice Nasdaq s’est replié de 0,90%, à 11.448,40 points, et l’indice S&P 500 a lâché 0,72%, à 3.873,33 points.

À partir de son pic estival de mi-août, le S&P 500 a perdu près de 11% et affiche un recul de 19% à compter de le début de l’année.

« Les marchés restent nerveux », ont commenté les analystes de Schwab, dans une note, un état « qui est exacerbé par le tableau abominable dressé par FedEx. »

Le groupe de messageries a publié jeudi, après Bourse et de façon anticipée, des résultats inférieurs aux attentes. Le titre FedEx est tronçonné, perdant 21,39% sur une séance, à 161,04 dollars.

Le directeur général Raj Subramaniam a évoqué une détérioration de l’environnement macroéconomique en fin de trimestre comptable, achevé fin août. « Nous observons une baisse des volumes sur tous les segments, dans le univers entier », a affirmé le dirigeant, dans un entretien à la chaîne CNBC.

Il a mentionné s’attendre à ce que l’économie mondiale traverse bientôt une récession. Compte tenu de l’incertitude sur la conjoncture, le groupe a retiré ses prévisions annuelles.

« L’avertissement de FedEx est un facteur majeur aujourd’hui », a abondé Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

Pour lui, il s’apporte à une série pour l’indicateurs macroéconomiques en demi-teinte, tout particulièrement les ventes de détail jeudi, qui demeurent ressorties en recul de 0,3% sur un mois hors ventes de voitures et de pièces détachées.

« La tendance des données va dans le mauvais sens », pense Tom Cahill. « Il s’avère que les consommateurs commencent à lever le pied » sur leurs dépenses.

Or la consommation pèse plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) américain, une proportion considérablement plus élevée que dans tous les autres grands pays développés.

L’humeur de la journée n’a pas été améliorée par l’indice de confiance des consommateurs, publié par l’université du Michigan, qui s’est affiché en hausse par rapport à août, mais a déçu les analystes.

Wall Street examine avec anxiété la remontée des taux obligataires, qui a pris de la vitesse cette semaine avec le recalibrage des attentes des opérateurs en terme de politique monétaire, convaincus que la banque centrale nord-américaine (Fed) va frapper d’autant plus fort que anticipé.

Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans se tendait légèrement, à 3,45%, contre 3,44% la veille.

Bâties sur un modèle de croissance soutenue, les entreprises technologiques sont très sensibles aux conditions de financement, qui se sont nettement durcies avec la hausse des taux directeurs de la Fed.

Plusieurs des navires amiraux de la tech sont descendus vendredi à leur plus bas niveau de l’année, comme Alphabet (-0,26%) ou Meta (-2,18%), qui n’avait plus rencontré ces niveaux de valorisation à compter de le début de la pandémie de coronavirus.

A l’opposé, des valeurs dites défensives, c’est-à-dire moins sensibles à la conjoncture économique, tiraient leur épingle du jeu, tout particulièrement le câblo-opérateur Comcast (+1,53%), McDonald’s (+0,57%), Johnson and Johnson (+1,53%) ou Merck (+1,12%).

Uber a reculé nettement (-3,62% à 31,93 dollars) après que le groupe a fait état pour l’un « incident de cybersécurité ». Selon le New York Times, un pirate informatique de 18 ans se est infiltré dans le réseau interne de la plateforme de réservation de véhicules et aurait eu tout particulièrement accès au code réele origine et aux courriels.

Les déboires de son concurrent sur le marché des voitures avec chauffeur (VTC) ont aussi pénalisé Lyft (-4,24%).

De la même façon, UPS est associé à la chute de FedEx et a cédé 4,48%, à 176,71 dollars.

General Electric a pâti (-3,66% à 66,39 dollars) des déclarations de sa directrice économique, Carolina Dybeck, qui a mentionné que le conglomérat continuait à souffrir de problèmes pour l’approvisionnement et de chaîne logistique, ce qui peut limiter les bénéfices du groupe.

L’action de l’agence de photos Getty Photos s’est effondrée (-36,40% à 8,49 dollars) après la publication pour l’un document préalable à une augmentation de capital auprès de l’autorité de régulation des marchés, la SEC.

tu/eb

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