POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Wall Street termine en baisse, surprise par une Fed encore plus agressive que prévu

La Bourse de New York a achevé en baisse mercredi, prise de cours par une banque centrale étasunienne (Fed) aux prévisions d’autant plus agressives que anticipé en terme de politique monétaire.

Le Dow Jones a perdu 1,70%, l’indice Nasdaq a lâché 1,79%, et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,71%.

Après avoir oscillé entre rouge bordeaux et vert, les indices se sont enfoncés dans le rouge bordeaux en fin de séance, pour terminer à leurs plus bas de la journée.

Le S&P 500 est tombé à son plus bas niveau à compter de mi-juillet.

La Fed a relevé mercredi de 0,75 point de pourcentage son taux directeur pour le porter à une fourchette allant de 3% à 3,25%.

Mais davantage que ce nouveau tour de vis, qui était anticipé par les économistes, Wall Street est surprise par les nouvelles projections des banquiers centraux en terme pour l’évolution des taux.

Les deux tiers des membres de la Fed voient le taux directeur monter au-dessus de 4,50% l’an prochain, tandis que les opérateurs le voyaient jusqu’en ce lieu majoritairement demeurer en deçà de ce seuil.

Les banquiers centraux de Washington écartent aussi la possibilité pour l’une baisse de ce taux avant 2024, tandis que les investisseurs tablaient eux sur une détente pendant le seconde semestre 2023.

« C’était visiblement une Fed plus offensive que n’importe qui aurait pu imaginer », a commenté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Pour Greg Bassuk, pour l’AXS Investment, la réaction de la place new-yorkaise à cette communication de la Fed « est signe du malaise des investisseurs, en proie à l’incertitude macroéconomique » et « aux avertissements sur résultats pour l’entreprises ».

« On peut voir une poursuite des tendances récentes pour l’en ce lieu la fin de la semaine, remontée des taux et du dollar, baisse des actions et des actifs à risque, à mesure que les traders digèrent la réunion de travail de la Fed », a estimé Matt Weller, de StoneX.

Mais pour Art Hogan, le marché a aussi retenu de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, que l’institution déciderait de sa trajectoire en fonction des données macroéconomiques.

« Ils ont une marge de manipulation et peuvent se montrer moins agressifs si les données le justifient », a abondé Angelo Kourkafas, pour l’Edward Jones.

En outre, pour l’analyste, si la Fed a bien dessiné une trajectoire de taux plus élevée que anticipé, elle n’est « plus agressive qu’à la marge ». « Cela ne change pas le ton général », celui pour l’une bataille contre l’inflation qui va encore durer de longs mois.

Une projection que les investisseurs avaient largement faite leurs à compter de le discours de Jerome Powell à Jackson Hole (Wyoming), fin août, ce qui avait plombé les actions et propulsé les taux obligataires vers le ciel.

À l’appui de son analyse, Angelo Kourkafas a évoqué le marché obligataire, qui après une inflexion initiale immédiatement après la publication de la Fed, a calmé le jeu.

Le rendement des emprunts pour l’État américains à dix ans se détendait ainsi à 3,52%, contre 3,56% la veille.

Coté actions, la glissade de fin de séance est accentuée par les poids lourds de la cote, en particulier les valeurs technologiques, qui vivent mal la perspective du durcissement des conditions de financement.

Apple (-2,03%), Amazon (-2,99%) et Meta (-2,72%) ont tous perdu plus de 2%.

Les déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui a annoncé la mobilisation partielle des réservistes et menacé pour l’utiliser l’arme nucléaire ont permis aux valeurs du domaine de la défense, tout particulièrement Lockheed Martin (-0,09%), Northrop Grumman (-0,23%) et General Dynamics (-0,40%), de surnager.

Rare bonne surprise de la journée, le géant agroalimentaire General Mills (+5,72% à 79,72 dollars), qui a publié un bénéfice net supérieur aux attentes et relevé ses prévisions pour l’ensemble de son exercice décalé 2023, qui s’achèvera fin mai.

Le groupe cosmétique Coty a aussi été recherché (+3,21% à 8,04 dollars) après avoir dévoilé son plan stratégique qui prévoit le doublement des ventes de produits de soin à horizon 2025.

À court terme, l’société new-yorkaise a relevé son objectif de croissance du chiffre pour l’affaires du premier trimestre de son exercice décalé 2023, qui s’achève fin sept..

tu/bt

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