POINT MARCHÉS-Nouveau repli en Europe, les investisseurs fuient toujours le risque

Wall Street termine en hausse, record pour l'indice S&P 500

La Bourse de New York a terminé jeudi sur une 3ème hausse pour l’affilée, avec un record pour l’indice S&P 500, soulagée par la moindre virulence du variant Omicron et satisfaite par des indicateurs américains globalement positifs.

Le Dow Jones a achevé sur un gain de 0,55% à 35.950,56 points, l’indice Nasdaq, à forte pondération technologique, a pris 0,85% à 15.653,37 points et le S&P 500 a avancé de 0,62% pour s’inscrire à 4.725,79 points, un record absolu, le 68ème de l’année pour l’indice élargi.

« La semaine dernière, on ne parlait que de la propagation rapide du variant Omicron et de l’inflation », a commenté Greg Bassuk, directeur général pour l’AXS Investments. « Cette semaine, on aperçoit les nouvelles du Covid sous un jour plus favorable. Il y a beaucoup plus pour l’optimisme quant à la gestion de la pandémie. C’est ça qui dope le marché à partir de trois séances. »

L’indice VIX, qui mesure la volatilité des marchés et la nervosité des investisseurs, est tombé jeudi à son plus bas niveau à partir de mi-novembre.

« Des données macroéconomiques positives ont contribué à l’humeur du marché et poussé les actions », ont souligné, dans une note, les analystes de Schwab.

Ils faisaient tout particulièrement référence aux inscriptions hebdomadaires au chômage, à un niveau forcément très bas, et aux commandes de biens durables pour novembre supérieures aux attentes.

Bien qu’inférieure au mois précédent (+1,4%), l’augmentation des dépenses des ménages en novembre est ressortie aux normes aux attentes, à 0,6%.

Cette image pour l’une économie étasunienne forcément en croissance soutenue est quelque peu ternie par l’indice PCE, indicateur pour l’inflation très suivi, qui a progressé de 5,7% sur un an en novembre, soit son rythme le plus élevé à partir de 1982.

Dans l’enquête mensuelle de l’université du Michigan, publiée jeudi aussi, un ménage sur 4 a « spécifiquement cité l’impact négatif de l’inflation sur son niveau de vie ».

« Quand bien même on s’attend à ce que l’inflation se stabilise à un niveau plus élevé que dans un passé récent, (…) si les investisseurs regardent sur une longue période, on se trouve forcément à un niveau bas », a fait valoir Greg Bassuk.

A la cote, la plateforme chinoise de commerce en ligne JD.com a dévissé (-6,92% à 68,65 dollars), secouée par la prochaine distribution de 460 centaines de milliers de titres du groupe par le conglomérat Tencent.

Ce dernier va ainsi transférer à ses actionnaires l’essentiel de sa participation, qui va passer de 17% à 2,3% du capital de JD.com.

Le groupe de commerce en ligne Pinduoduo, dont Tencent est aussi actionnaire, a suivi (-1,25% à 57,71 dollars).

Le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola a rugi (+17,98% à 11,09 dollars) après avoir annoncé que l’un des deux premiers camions acheminés par le groupe à des clients, la semaine dernière, avait effectué sa 1ère livraison.

La start-up a aussi divulguer avoir reçu une commande de 100 camions émanant pour l’un transporteur de l’Illinois.

Boeing est monté (+1,25% à 204,22 dollars) après la publication mercredi par le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) de propositions de modification de plusieurs exemplaires 777, cloués au sol à partir de un incident de vol survenu en février.

Seule compagnie étasunienne à utiliser des appareils de ce modèle, United (+0,67% à 44,87 dollars) a mentionné mercredi qu’elle tablait sur une remise en service « début 2022 ».

Le fabricant de sabots en plastique Crocs a dérapé (-11,63% à 123,53 dollars) après avoir annoncé l’acquisition de la marque de chaussures multi-usages Hey Dude pour 2,5 milliards de dollars, soit plus pour l’un tiers de sa nettoyé capitalisation.

Le repli brutal du titre s’explique, pour partie, par le fait que Crocs va émettre pour 450 centaines de milliers de dollars pour l’actions nouvelles pour financer une section de cette acquisition.

Le groupe de services vidéos SeaChange International a souffert (-6,63%, à 1,83 dollar) au lendemain de l’annonce de sa fusion avec la plateforme vidéo Triller, qui se positionne en concurrent de TikTok.

A l’issue de la fusion, l’ensemble sera valorisé environ 5 milliards de dollars, ont mentionné mercredi les deux sociétés, SeaChange ne pesant, en l’état, qu’environ 89 centaines de milliers de dollars de capitalisation boursière.

tu/eb

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