POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Wall Street termine en ordre dispersé, l'élan n'aura pas duré

La Bourse de New York a accompli en ordre dispersé lundi, incapable de identifier le rebond de vendredi, sur un marché qui attend pour l’en savoir plus sur la trajectoire de l’inflation et les résultats des entreprises.

Le Dow Jones a perdu 0,34%, l’indice Nasdaq s’est estimé de 0,63% et l’indice élargi S&P 500 a fini près de l’équilibre (-0,08%).

La place new-yorkaise avait démarré tambour battant, sur la lancée de vendredi. Un nombre croissant pour l’opérateurs n’écarte plus l’idée pour l’un atterrissage en douceur de l’économie étasunienne, qui aurait digéré, bon an, mal an, le resserrement monétaire brutal de la banque centrale étasunienne (Fed).

Mais l’atmosphère s’est assombrie au fil de la séance, privée pour l’indicateur majeur.

« Il ne faut pas voir dans la clôture du S&P 500 aujourd’hui le signe que les choses se détériorent », a commenté Andy Kapyrin, de Regent Atlantic. « Le marché et l’économie sont compliqués » à déchiffrer en ce moment, a-t-il ajouté. « Nous ne savons pas de quelle manière les choses vont se transformer dans les prochains mois. »

La perspective pour l’une Fed à la main moins lourde en 2023 a continué de peser sur les taux obligataires, lundi. Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans s’est détendu à 3,52%, contre 3,55% vendredi, au plus bas à compter de trois semaines.

Ce contexte a profité aux entreprises technologiques, qui demeurent sensibles aux conditions de crédit pour financer leur croissance.

Plusieurs fabricants de semi-conducteurs ont été spécialement à la fête, que ce soit AMD (+5,13%), Intel (+2,02%) ou Texas Instruments (+0,87%).

A l’inverse, les valeurs dites défensives, c’est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, ont marqué le pas, à l’image du laboratoire Merck (-3,88%), de Coca-Cola (-1,25%) ou du groupe de produits pour l’hygiène et de nettoyage Procter & Gamble (-1,22%).

Avec l’incertitude ambiante, « la vision des opérateurs change en permanence et vous allez avoir différents segments du marché qui vont prendre la tête pour l’un jour à l’autre », prévient Andy Kapyrin.

Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital, Wall Street est repassé en position attentiste, avant la publication de l’indice de prix CPI, jeudi, et le début de la période des résultats, vendredi.

« Si ces chiffres sont satisfaisants » pour les investisseurs, « un +effet janvier+ est probable », selon l’analyste. Traditionnellement, le marché tend à progresser en janvier lorsqu’il suit une année de baisse.

La séance a aussi été l’occasion pour les opérateurs de digérer des données contrastées sur le commerce de détail.

Pour l’un arôme, l’enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch (+8,73% à 27,40 dollars), a bondi après avoir annoncé, lundi, la révision à la hausse de ses prévisions. La chaîne table dorénavant sur un chiffre pour l’affaires en croissance au dernier trimestre 2022, contre une contraction précédemment, et s’attend à des marges plus conséquentes que anticipé.

A l’inverse, pour l’autres noms du commerce de détail pâtissaient du ralentissement de l’économie étasunienne, à l’image de l’équipementier sportif lululemon athletica (-9,29% à 298,66 dollars), qui a révisé à la baisse, lundi, ses prévisions de chiffre pour l’affaires et de bénéfice pour le 4ème trimestre 2022.

La chaîne de grands magasins Macy’s (-7,68% à 20,43 dollars) a, elle, resserré vers le bas la fourchette de ses prévisions de chiffre pour l’affaires pour le dernier trimestre de l’an dernier.

L’autre domaine très animé lundi est la pharmacie avec, en tête de liste, la biotech étasunienne CinCor Pharma qui s’envolait (+143,97% à 28,74 dollars) après l’annonce de son rachat par le Britannique AstraZeneca, valorisant le groupe 1,8 milliard de dollars.

Les investisseurs ont bien accueilli le départ, anticipé fin janvier, du PDG de Novavax (+11,25% à 12,26 dollars) Stanley Erck, qui devra être remplacé par John Jacobs, arrivé de la biotech Harmony Biosciences.

Quant à Pfizer, il a reculé (-4,97% à 48,39 dollars) après le rejet par la Cour suprême pour l’un recours de la société pharmaceutique, qui proposait de prendre en charge une section du reste à payer des bénéficiaires de son traitement très onéreux contre la cardiomyopathie (affaiblissement du muscle cardiaque).

Plusieurs collaborateurs cotés des cryptomonnaies ont profité de l’accalmie du

bitcoin

pour se signaler, à l’image de Riot Platforms (+14,25%) ou Coinbase (+15,06%).

tu/pta

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