Wall Street : un accueil glacial pour certains trimestriels

Wall Street termine en perte face à un bond des taux obligataires

(Crédits photo : Flickr - Scott Beale )(Crédits photo : Flickr – Scott Beale )

La Bourse de New York a accompli dans le de couleur rouge jeudi une semaine écourtée par le vendredi férié, tandis que les taux obligataires ont vivement grimpé traduisant les inquiétudes quant à l’inflation et les taux pour l’intérêts.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a lâché 0,33% à 34.451,23 points. Le Nasdaq, dont les valeurs technologiques sont très sensibles aux taux pour l’but, a plongé de 2,14% à 13.351,08 points. Le S&P 500 a cédé 1,21% à 4.392,59 points.

« Les actions américaines ont conclu en baisse avant un long week-end de Pâques de trois jours, tandis que les investisseurs assimilent une pléthore de données économiques et de résultats pour l’entreprises », ont spécifié les analystes de Schwab.

Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans, qui montent lorsque l’on cède des obligations, sont repartis en vive hausse pour atteindre un nouveau sommet à partir de fin 2018, à 2,82% contre 2,69% la veille.

« Je crois que les propos de John Williams, président de la Fed de New York, indiquant qu’une hausse des taux pour l’un demi point de pourcentage était une +option raisonnable+ ont mis la pression sur les taux obligataires », a spécifié à l’AFP Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Selon lui, les investisseurs ont semblé revisiter les chiffres pour l’inflation des prix de gros américains publiés la veille qui étaient « très inflationnistes » à 11,2% annuel, un record.

« De temps en temps sur le marché, les courtiers doivent digérer les nouvelles et choisir de prendre des décisions judicieuses en terme de gestion de portefeuille alors qu’il n’y a qu’une seule conclusion à tirer de ces chiffres: l’inflation n’est pas est destiné à baisser », a souligné encore l’analyste.

Les investisseurs ont aussi ajusté leurs positions avant la fermeture du marché durant trois jours à cause du Vendredi Saint.

Twitter est resté au centre de toutes les attentions avec l’offre pour l’achat surprise et non-sollicitée pour l’Elon Musk, le boss de Tesla, sur le réseau social pour 54,20 dollars l’action, soit 43,4 milliards de dollars.

L’homme le plus riche des gens, qui dispose pour l’une fortune de 274 milliards de dollars, avait annoncé la semaine dernière être devenu le premier actionnaire de Twitter en acquérant 9,2% du capital.

L’action Twitter qui grimpait de 2,80% en séance, a inversé la courbe et accompli en repli de 1,68% à 45,08 dollars. Le fantasque boss de Tesla a brouillé les cartes lors pour l’une conférence en affirmant qu’il n’était « pas sûr » de réussir à racheter Twitter mais qu’il avait un plan B et des « fonds suffisants » pour y parvenir.

Le titre de Tesla s’est replié de 3,66% à 985 dollars, tandis que tous les grands noms du Nasdaq ont aussi plongé comme Apple (-3%), Amazon (-2,47%) ou Google (Alphabet -2,33%).

Les investisseurs ont aussi digéré une série de résultats bancaires mitigés.

Goldman Sachs (-0,10% à 321,64 dollars) a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre mais a fait mieux que anticipé, la forte activité de courtage permettant de compenser la baisse des opérations des banquiers pour l’affaires.

Citigroup (+1,56% à 50,93 dollars) a annoncé pour sa part avoir provisionné 1,9 milliard de dollars pour faire face aux éventuelles pertes liées à son exposition en Russie et à l’impact du conflit en Ukraine.

Son bénéfice par action, la référence à Wall Street, s’est toutefois affiché au-dessus des attentes, à 2,02 dollars au premier trimestre.

La banque pour l’affaires Morgan Stanley (+0,75% à 84,76 dollars) a fait part pour l’un repli moins important que anticipé de son bénéfice trimestriel, l’activité de ses traders ayant, comme chez Goldman Sachs, compensé la baisse de celle de ses banquiers pour l’affaires.

Au rang des indicateurs, les ventes au détail aux États-Unis en mars ont augmenté moins qu’attendu, surtout tirées par la hausse des prix de l’essence. Elles ont progressé de 0,5% contre 0,6% prévus, aiguillonnées par le bond des ventes des stations services (+8,9% sur un mois).

À Francfort, la Banque centrale européenne (BCE) a qualifié la fin de son programme pour l’achats pour l’actifs « au 3ème trimestre » mais est restée floue sur ses intentions sur les taux pour l’intérêts, indiquant à nouveau qu’une 1ère hausse peut intervenir « quelque temps après ».

Le taux pour l’inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an.

L’euro a accusé le coup, devant cette attitude attentiste, plongeant en séance en dessous du seuil de 1,08 dollar, à 1,0758 un plus bas face au billet vert à partir de près de deux ans.

Vers 20H45 GMT, il perdait 0,51% à 1,0832 dollar.

vmt/jum/lum

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