La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street termine le mois d'avril en sévère perte

La Bourse de New York a achevé la semaine sur une perte sévère, annihilant le vif rebond de la veille, et concluant le mois pour l’avril dans le de couleur rouge, plombée par l’innovation.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a lâché 2,77% à 32.977,21 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s’est effondré de 4,17% à 12.334,64 points et le S&P 500 a cédé 3,63% à 4.131,93 points.

Sur le mois, le Dow Jones est en repli de quasiment 5%. Le Nasdaq en recul de plus de 13% et s’inscrit à son plus bas niveau à compter de un an. Quant au S&P 500 avec une chute de quasiment 9% sur le mois, il accuse son pire mois à compter de le début de la pandémie.

« Un très large éventail de vents contraires pèse sur les marchés, parmi lesquels un cycle de resserrement agressif attendu de la Fed, mais aussi des confinements en Chine, des pressions inflationnistes persistantes, une hausse des taux obligataires et la récente hausse du dollar américain », soulignaient les analystes de Schwab.

« Je ne crois pas que cela ait particulièrement à faire avec les nouvelles macro-économiques, ce sont surtout les mauvais résultats pour l’entreprises comme Amazon ou Apple qui pèsent sur le reste du marché », jugeait pour sa part Peter Cardillo de Spartan Capital.

Amazon, une des plus imposantes capitalisations du Nasdaq, a perdu beaucoup de poids (-14,05% à 2.485,63 dollars) tandis que le groupe de Jeff Bezos a accusé son premier déficit trimestriel à compter de 2015.

Celui-ci est surtout dû à une révision à la baisse de la valeur de son investissement dans le constructeur pour l’automobiles électriques Rivian, mais le géant du commerce électronique aperçoit aussi ses ventes pâtir de l’inflation et a réduit ses prévisions pour le trimestre prochain.

Apple qui a annoncé, après la clôture jeudi, des ventes record pour l’iPhones pour cette période de l’année, mais qui craint que les confinements en Chine et la suspension de ses activités en Russie ne pèsent sur ses résultats à venir, a lâché 3,66% à 157,65 dollars.

Même Facebook (Meta) qui avait achevé jeudi sur un bond de 17% après des profits meilleurs qu’espérés et une bonne tenue des utilisateurs, a cédé du terrain (-2,23%). A 193 dollars, la valeur de l’action reste un tiers en dessous de son pic de fin 2021.

Les nouvelles macro-économiques plutôt rassurantes sur les dépenses et la confiance des consommateurs n’ont pas conforté les indices.

Les dépenses des consommateurs ont augmenté de 1,1% en mars, une hausse en partie due à l’inflation. Leurs revenus ont aussi progressé, mais dans une moindre mesure (+0,5%).

La confiance des consommateurs s’est nettement améliorée à 65,2 points (+9,8%) quand bien même elle reste à un niveau très bas, selon l’estimation finale de l’enquête de l’Université du Michigan.

Quant à l’inflation, mesurée par l’indice PCE, le plus surveillé par la Banque centrale nord-américaine (Fed), elle a progressé de 6,6% sur un an et de 0,9% sur un mois. Hors alimentation et énergie, l’indice a ralenti de façon marginale (-0,1 point de pourcentage), à 5,2%.

« La semaine prochaine, la clé sera la réunion de travail monétaire de la Fed et la publication des chiffres du chômage pour avril », a spécifié Peter Cardillo.

Les marchés s’attendent à une hausse pour l’un demi-point de pourcentage (0,50%) des taux pour l’intérêts directeurs de la Banque centrale comme l’a laissé entendre son président Jerome Powell qui a spécifié qu’un relèvement de cet ordre était « sur la table ».

Par conséquent, les taux obligataires se sont nettement tendus, grimpant à 2,92% contre 2,82% la veille.

Parmi les entreprises ayant annoncé leurs résultats vendredi, le géant pétrolier américain ExxonMobil (-2,24% à 85,25 dollars) est pénalisé malgré un bond de son chiffre pour l’affaires et de ses bénéfices trimestriels. Les analystes s’attendaient à mieux et ExxonMobil a aussi dû passer une épaisse charge reliée à son retrait de Russie.

Autre bénéficiaire de la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix du pétrole, Chevron a affiché un résultat net multiplié par 4 sur un an. Son titre a toutefois lâché 3,16% à 156,67 dollars.

Tous les secteurs du S&P ont conclu dans le de couleur rouge à débuter par les titres de biens de consommation non essentiels (-5,92%) et l’immobilier (-4,90%), suivis des avancées technologiques de l’information (-4,14%)

vmt/jum/cm

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