Les actions au point mort avant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis

Les actions au point mort avant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis

LES ACTIONS AU POINT MORT AVANT LES CHIFFRES DE L'EMPLOI AUX ETATS-UNISLES ACTIONS AU POINT MORT AVANT LES CHIFFRES DE L’EMPLOI AUX ETATS-UNIS

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en hausse timide et les Bourses européennes font du surplace à mi-séance vendredi, les investisseurs semblant retenir leur souffle dans l’attente des chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis, susceptibles de relancer les spéculations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale, qui ont déjà secoué les marchés ces derniers jours.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une progression de 0,11% pour le Dow Jones après deux séances de repli, de 0,23% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,36% pour le Nasdaq, qui a perdu 4,8% sur les trois derniers jours.

À Paris, le CAC 40 est pratiquement inchangé à 7.248,61 points à 11h45 GMT, tout comme le FTSE 100 à Londres, tandis qu’à Francfort, le Dax recule de 0,24%.

L’indice EuroStoxx 50 et le FTSEurofirst 300 sont stables tandis que le Stoxx 600 abandonne 0,16%.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoient en moyenne 400.000 conceptions pour l’emplois non-agricoles en décembre après 210.000 en novembre et une baisse du taux de chômage à 4,1%, ce qui est son plus bas niveau à partir de près de deux ans.

Si le consensus est atteint, l’économie nord-américaine aura créé 6,5 centaines de milliers pour l’emplois en 2021, ce qui est du jamais vu à partir de 1939.

Quand bien même beaucoup pour l’observateurs s’attendent à un ralentissement en janvier à cause du variant Omicron du coronavirus, la tonalité du rapport du département du Travail ne manquera pas pour l’alimenter le polémique sur le calendrier du resserrement monétaire de la Fed, deux jours après les « minutes » plus offensives qu’attendu de sa réunion de travail de décembre.

« Si les salaires augmentent pour intégrer la hausse de l’inflation, enclenchant ainsi les sensations de deuxième tour, cela confortera la Fed dans sa politique de resserrement monétaire », pense ainsi Alain Guélennoc, directeur général de Federal Finance Gestion.

En zone euro, le chiffre le plus attendu de la journée était la 1ère estimation de l’inflation en décembre et il confirme l’accélération de la hausse soutenue des prix avec une augmentation de 5% en rythme annuel pour l’indice IPCH, un nouveau précédemment.

VALEURS EN EUROPE

Les plus fortes hausses sectorielles en Europe sont pour les compartiments des matières premières, dont l’indice Stoxx gagne 1,69%, et de l’électricité (+0,84%), avec la hausse des cours des métaux de base et du pétrole.

Le compartiment des hautes avancées technologiques prend par ailleurs 0,71% après les résultats solides du géant sud-coréen Samsung et le chiffre pour l’affaires supérieur aux attentes de STMicroelectronics, qui s’adjuge 5,38%, la meilleure performance du CAC 40.

Deutsche Bank prend 1,27%, le marché saluant les déclarations de son directeur financier au quotidien Handelsblatt sur la capacité du groupe à atteindre son principal objectif de rentabilité.

En baisse, le groupe polonais de livraison de colis InPost chute de 9,73% après une croissance jugée décevante au 4ème trimestre.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor américain varient peu dans l’attente des statistiques de l’emploi aux Etats-Unis mais il restent proches des plus hauts auxquels les ont propulsés les « minutes » de la Fed: le dix ans, qui a dépassé 1,75% jeudi pour la 1ère fois à partir de avril, s’affiche à 1,7266%.

Son équivalent allemand prend un petit peu plus pour l’un point de base à -0,054% après les statistiques de l’inflation en zone euro. Il était monté jeudi en séance à -0,031%, au précédemment à partir de mai 2019.

CHANGES

Le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,14%) avant les chiffres de l’emploi américain et après ceux de l’inflation dans la zone euro, qui profitent à la monnaie unique: celle ci a atteint 1,1319 peu après la publication des chiffres pour l’Eurostat avant de retourner vers 1,13.

Le billet vert affiche pour l’instant un gain hebdomadaire pour l’un peu moins de 0,2% après deux semaines de baisse, un rebond qui a surtout nui au yen.

Du arôme des cryptomonnaies, le

bitcoin

poursuit sa baisse (-1,92%) et a touché son plus bas niveau à partir de fin sept., sous 41.000 dollars contre 69.000 au précédemment en novembre.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en parfaite hausse et se dirige vers sa plus forte progression hebdomadaire à partir de la mi-décembre, les tensions au Kazakhstan et la diminution de la réalisation libyenne, perturbée par des travaux de maintenance, lui assurant un double soutien.

Le Brent gagne 0,76% à 82,61 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,69% à 80,01 dollars.

L’un comme l’autre affichent des gains de plus de 6% sur l’ensemble de la semaine.

(Reportage Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

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