CAC40 : limite la casse mais aligne une 3ème semaine de repli

Analyse AOF clôture France/Europe – La macroéconomie fait plier le CAC 40

(AOF) – Les marchés européens ont baissé en raison de la dégradation de la situation économique. L’inflation a atteint un niveau record zone euro, pénalisant le pouvoir pour l’achat des ménages. Le repli de la consommation qu’elle induit a entrainé une contraction de l’économie française les premiers jours pour l’année. En outre, l’inflation n’a peut être pas atteint son pic du fait de la hausse continue du pétrole. Dans ce contexte, la BCE est sous pression pour adopter une politique monétaire restrictive plus énergique. Le CAC 40 a perdu 1,43% à 6 468,80 points et l’EuroStoxx50, 1,48% à 3 784,82 points.

En Europe, Credit Suisse a perdu 4,76% à 6,756 francs suisses et fermé la marche de l’indice helvétique, SMI. La banque suisse commencerait à étudier les possibilités de améliorer son capital, affirme Reuters citant des sources proches du dossier, alors qu’elle est fragilisée par pour l’importantes pertes ces dernières décennies. Credit Suisse est empêtrée dans plusieurs affaires : démission du président pour avoir enfreint des règles de quarantaine liées à la pandémie, lourde perte reliée à la faillite du hedge fund américain, Archegos, Greensill Capital… La banque suisse a démenti les informations de Reuters.

Derichebourg a cédé 3,67% à 7,49 euros tandis qu’Elior a abandonné 1,14% à 2,78 euros. Le spécialiste du recyclage accroît, légèrement, la pression sur le groupe de restauration collective. Le 19 mai, à la surprise générale, le groupe de famille, qui détenait 4,9% pour l’Elior, avait annoncé un accord avec les fondateurs en vue pour l’en faire vérifier 19,6%. Selon Derichebourg, cette montée au capital s’inscrit dans une logique de long terme. Le groupe soutient la stratégie pour l’Elior et, s’il compte demander deux sièges au conseil, l’?uvre pour l’une OPA est éloigné. Hier soir, rebelote.

Sur une place parisienne dans le rouge bordeaux, Pierre et Vacances a grimpé de 6,46% à 7,09 euros par action, s’offrant la plus forte hausse du SRD. L’horizon se dégage pour le spécialiste des villages de vacances et des résidences de tourisme, qui a relevé ses perspectives pour son exercice 2021-2022 (clos fin sept.). Le groupe vise maintenant un Ebitda ajusté de 96 centaines de milliers pour l’euros (contre 83 centaines de milliers pour l’euros jusque-là) et une situation de trésorerie de 451 centaines de milliers pour l’euros (contre 438 centaines de milliers pour l’euros auparavant).

Les chiffres macroéconomiques de la journée

L’économie hexagonale s’est ainsi contractée de 0,2% au premier trimestre alors qu’une stabilité avait initialement été annoncée, a mentionné l’Insee. Ce recul est en proportion de la faiblesse de la consommation des ménages, qui a reculé de 1,5 % après une augmentation de 0,3 % 4ème trimestre.

L’institut de statistique a en outre abaissé de 0,2 point à 6,8% la progression du PIB l’an dernier. Cette double mauvaise nouvelle engendre une révision marquée de l’acquis de croissance pour 2022, c’est-à-dire l’évolution du PIB cette saison si l’économie restait stable lors des prochains trimestres. Cet acquis s’élève maintenant à l’issue du premier trimestre à 1,9 %, contre 2,4 % lors de l’estimation précédente.

Sur un an en France, selon l’estimation transitoire réalisée en fin de mois par l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 5,2 % en mai 2022, après +4,8 % le mois précédent. Sur un mois, les prix à la consommation ont progressé de 0,6 %, après +0,4 % en avril. Après leur repli le mois précédent, les prix de l’électricité se redressent en lien avec le rebond des prix des produits pétroliers. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmente de 5,8 %, après +5,4 % en avril. Sur un mois, il grimpe de 0,7 %, après +0,5 % le mois précédent.

En France, la consommation des ménages diminue de nouveau en avril, mais moins fortement qu’en mars (-0,4 % après -1,4 %, chiffre révisé de -1,3%). Les économistes tablaient sur +0,8%.

Le taux pour l’inflation annuel de la zone euro est estimé à 8,1% en mai 2022, contre 7,4% en avril selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Il était attendu à 7,7% par le consensus Reuters. L’inflation plus forte que anticipé en Allemagne, Espagne et France ne laissait peu de soupçons que ce chiffre est supérieur aux attentes.

L’indice PMI de Chicago a progressé en mai, passant en un mois de 56,4 à 60,3. Le consensus le donnait à 55,9.

L’indice de confiance du consommateur mesuré par le Conference Board est ressorti en mai à 106,4 contre 108,6 en avril. Les économistes tablaient sur 103,9.

L’indice S&P Case-Shiller des prix immobiliers dans les 20 majeures agglomérations américaines a progressé de 2,4% en mars. Les économistes tablaient sur +2% après +2,4% en février.

Vers 17h40, l’euro cède 0,52% à 1,0724 dollar.

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