Baisse en vue à Wall Street, l'Europe réduit ses gains

Baisse en vue à Wall Street, l'Europe réduit ses gains

LES BOURSES EUROPÉENNES HÉSITENT À MI-SÉANCELES BOURSES EUROPÉENNES HÉSITENT À MI-SÉANCE

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en baisse et les Bourses européennes hésitent à mi-séance mardi, le rebond qui a soutenu les actions dans la matinée s’essoufflant à mesure que les investisseurs se positionnent en vue des jobs de politique monétaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Les contrats à terme sur indices donnent une baisse de 0,43% pour le Dow Jones, le S&P-500 et le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,15% à 6.435,2 points à 11h19 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,11% et à Londres, où la Bourse était restée fermée lundi pour un jour férié, l’indice FTSE cède 0,79%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,06% mais l’EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,03% et le Stoxx 600 de 0,07%.

Ce dernier a repris en séance jusqu’à 0,85% grâce au rebond de Wall Street lundi et à de bons résultats pour l’entreprises en Europe mais la prudence reprend le dessus à l’approche de la réunion de travail de la Réserve fédérale (Fed) et dans une moindre mesure de la Banque centrale pour l’Angleterre (BoE), qui paraît défavoriser les marchés actions.

Les investisseurs s’attendent à ce que les deux institutions poursuivent le resserrement monétaire engagé face à l’inflation mais ils craignent qu’une politique trop agressive plombe l’économie mondiale, déjà fragilisée par la guerre en Ukraine et la crise du COVID-19 en Chine.

L’agence de notation Fitch a par ailleurs abaissé sa prévision de croissance de la Chine pour 2022 de 4,8% à 4,3% et le produit intérieur brut de Hong Kong s’est contracté plus que anticipé, à 4% au premier trimestre.

Parmi les indicateurs de la journée, les prix à la réalisation dans la zone euro ont augmenté plus qu’attendu en mars, de 5,3% sur un an.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges en avant-Bourse à Wall Street, le géant pharmaceutique Pfizer recule après avoir maintenu ses prévisions de ventes de son traitement du COVID-19 par voie orale, le Paxlovid.

Estée Lauder chute de 10% en avant-Bourse après avoir réduit son objectif de chiffre pour l’affaires annuel, les restrictions liées au COVID-19 en Chine grevant la demande pour les produits haut de gamme.

VALEURS EN EUROPE

Les secteurs les plus cycliques comme l’automobile (+1,15%) et la force (+2,19%) restent en tête à mi-séance malgré le regain général de prudence en Europe.

Les valeurs bancaires bénéficient de leur arôme de la hausse des rendements: l’indice Stoxx européen du domaine gagne 1,12%.

BNP Paribas (+3,31%) est parmi les plus fortes hausses du CAC 40 après avoir publié un bénéfice net trimestriel au-dessus des attentes, la vigueur de ses activités de marché ayant largement compensé l’impact de la guerre en Ukraine.

BP avance de 2,86% après l’annonce pour l’un bénéfice net au précédemment à compter de 2008 et pour l’une augmentation de son programme de rachat pour l’actions trimestriel.

En baisse, Covestro chute de 7,03% après avoir abaissé son objectif de bénéfice annuel en citant tout particulièrement le confinement à Shanghaï et la hausse des prix de la force et des matières premières.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a dépassé 3% lundi pour la 1ère fois à compter de décembre 2018, un seuil qu’il a nouveau franchi dans la matinée, en amont des jobs de la Fed mercredi.

Il recule légèrement dorénavant, à 2,9692%.

En Europe, la séance est marquée par le bref passage du rendement du Bund allemand à dix ans à plus de 1%, pour la 1ère fois à compter de juin 2015. Il s’affiche dorénavant à 0,953% après un pic à 1,016%.

Dans son sillage, le dix ans français a touché dans la matinée un précédemment à compter de août 2014 à 1,544% avant de se stabiliser à 1,474%.

CHANGES

Sur le marché des changes, le billet vert abandonne 0,13% face à un panier de devises de référence après avoir inscrit un pic de près de 20 ans la semaine dernière face aux anticipations de fortes hausses de taux aux Etats-Unis.L’euro est inchangé à 1,0502 dollar faute de parvenir à profiter du repli de la monnaie étasunienne.

La bouqin sterling est en légère hausse face au dollar et à l’euro avant la réunion de travail de la Banque pour l’Angleterre jeudi, qui devrait aboutir sauf surprise à une hausse de taux de 25 points de base.

Le dollar australien bénéficie quant à lui de l’annonce par la RBA, la banque centrale pour l’Australie, pour l’une hausse plus forte qu’attendu de son taux directeur à 0,35%.

PÉTROLE

Les inquiétudes sur les conséquences des restrictions sanitaires en Chine sur la demande pèsent sur le marché pétrolier: le Brent recule de 1,39% à 106,08 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,47% à 103,62 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)

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