(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi pour sa dernière séance de l’exercice 2022, une tendance représentative pour l’une année qui s’est avérée spécialement mouvementée.
Vers 8h15, le contrat ‘future’ sur l’indice CAC 40 – livraison janvier – lâche 28 points à 6544,5 points, annonçant une fin pour l’année sur une note baissière.
Avec une perte annuelle de l’ordre de 8%, l’indice parisien devrait clore ce soir – sauf miracle inespéré – son pire exercice boursier à compter de plus pour l’une décennie.
Seul motif de satisfaction, le CAC affiche un repli annuel moins prononcé que celui du DAX (-11,4%) ou de l’indice Euro STOXX des 50 majeures valeurs de la zone euro (-10,4%).
Wall Street se dirige de son arôme vers une chute annuelle de 19%, son plus mauvais score à compter de la crise économique de 2008.
L’ensemble des marchés, toutes classes pour l’actifs confondues, ont rencontré une année compliquée, due à la brusque remontée de l’inflation et au sévère resserrement monétaire orchestré par les grandes banques centrales qui ont contrait les gérants à revoir leur stratégie pour l’investissement offensive, jusqu’en ce lieu basée sur des taux pour l’objectif proches de 0.
Les investisseurs veulent à présent oublier 2022, en espérant que 2023 promette une timide embellie, ce qui paraît loin pour l’être acquis au vu des conditions actuelles.
Plusieurs professionnels veulent voir une lueur pour l’espoir dans la possibilité pour l’un ‘atterrissage en douceur’ de l’économie, mais beaucoup jugent qu’une récession mondiale est devenue inéluctable avec le durcissement opéré par quasiment toutes les banques centrales de la planète.
Les valeurs technologiques, très affectées par la fin de l’argent gratuit, ont été les principaux moteurs de la baisse tout au long de l’année, aussi rejointes par les valeurs liées à la consommation non-essentielle, victimes de la menace devenu précise pour l’une récession.
Au sein du CAC 40, les titres Dassault Systèmes (-34,9%) et Capgemini (-26,7%) figurent parmi les grands perdants de l’exercice boursier, mais c’est Telepeformance (-42,7%) qui signe la pire performance annuelle de l’indice du fait du récent scandale ayant entaché ses activités en Colombie.
Les valeurs aéronautiques et liées aux matières premières ont, elles, plus que résisté. Thales (+59,6%) enregistre pour l’instant la meilleure performance annuelle du CAC, suivi par TotalEnergies (+33%), dont le cours est dopé par l’envolée des cours pétroliers.
L’indice élargi SBF 120 a quant à lui chuté de 9% cette saison. Si Dassault Aviation (+68,5% à compter de le 1er janvier) ou SES-imagotag (+65,5%) ont brillé à l’aide de la signature de nouveaux contrats, l’action Orpea a sombré de 93% suite aux révélations fracassantes du bouqin ‘Les Fossoyeurs’.
Petit motif pour l’optimisme pour 2023, l’indice CAC 40 n’a jamais aligné deux décennies consécutives de repli à compter de 1991, la seule exception à la règle étant l’enchaînement négatif qui avait caractérisé les exercices 2001 (-20,5%) et ensuite 2002 (-32,1%).
