La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris en panne d'énergie (-0,04%)

La Bourse de Paris a accompli quasiment à l’équilibre (-0,04%) vendredi une semaine agitée, marquée par des fortes tensions au sujet de l’électricité, qui ont lesté les indices et augmenté les craintes autour de l’inflation.

L’indice vedette CAC 40 a perdu 2,32 points à 6.517,69 points. Sur la semaine, il a cédé 1,82%. Il conserve toutefois un gain de 17,41% à compter de le 1er janvier.

La cote parisienne a ouvert en forte baisse, avant de remonter jusqu’en début pour l’après midi, où elle est même terminée dans le vert.

Elle a tout particulièrement été portée par l’annonce du laboratoire américain Merck, qui compte demander sous peu le feu vert pour la commercialisation pour l’une pilule qui, selon un essai clinique, divise par deux les risques pour l’hospitalisation et de décès des patients atteints du Covid-19.

Mais les craintes sur l’inflation et les tensions autour de l’électricité ont repris le dessus et remis l’indice parisien dans le rouge bordeaux.

Ralentissement de l’économie, moindre soutien à venir des banques centrales, problèmes pour l’approvisionnement, hausse des prix de l’électricité, inflation élevée: « tous les sujets se téléscopent », constate auprès de l’AFP Alexandre Baradez, analyste pour l’IG France.

En zone euro, la hausse des prix sur un an a atteint en sept. un précédemment de 13 ans, à 3,4%, selon l’indicateur officiel publié dans la matinée. Aux États-Unis, celle pour l’août s’est stabilisée par rapport au mois précédent, mais à un rythme soutenu sur un an (+4,3%).

Les banques centrales assurent pour le moment que ce phénomène est « transitoire » et qu’il ne devrait pas perdurer l’année prochaine.

La séance a encore tourné « sur le graphisme de l’électricité »: les investisseurs « craignent pour les marges » des entreprises, mais se rapproche la période des résultats trimestriels, selon M. Baradez.

La question énergétique s’est accélérée soudainement ces dernières semaines avec de fortes hausses de prix, sur le gaz, l’électricité, le pétrole ou même le charbon, paralysant des entreprises en Chine, et provoquant une ruée sur les stations-services au Royaume-Uni.

« Les énergies renouvelables n’ont pas pris le relai pour amortir ces variations », pense l’analyste.

Dans ce contexte, la baisse des rendements des taux souverains en zone euro et aux États-Unis vendredi, censée donner un peu pour l’air aux marchés actions, n’a pas pour l’effet car cette fois, le mouvement « est aussi le signe pour l’une crainte pour la croissance à venir » pour M. Baradez.

EDF plein volt

Le fournisseur pour l’électricité EDF a bondi de 5,92% à 11,54 euros, de loin la meilleure performance du CAC 40, bénéficiant des tensions au niveau des prix. Il a entraîné dans son sillage Engie (+2,49% à 11,62 euros).

Airbus choisi par ITA

Italia Trasporto Aereo (ITA), la nouvelle compagnie aérienne publique italienne née des cendres pour l’Alitalia et qui doit reprendre ses activités mi-octobre, a annoncé un accord avec l’avionneur Airbus (+1,29% à 116,58 euros) portant sur l’achat de 28 nouveaux appareils.

Pour l’autres entreprises liées au domaine de aéronautique comme Safran (+1,37% à 111,16 euros), ou Thalès (+1% à 85 euros) ont aussi bénéficié de l’espoir de la pilule du laboratoire Merck.

fs/lep/LyS

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