La Bourse de Paris a accompli mercredi en baisse pour la cinquième séance consécutive, de 1,37%, concluant un mois pour l’août où les cours ont fondu en raison de la motivation des banques centrales à lutter contre l’inflation.
L’indice vedette CAC 40 a reculé de 85,12 points à 6.125,10 points. Sur le mois, il a perdu 5,02%, effaçant une section des gains de juillet (+8,87%). À compter de le 1er janvier, la cote parisienne a perdu 14,37%.
Après une nouvelle tentative de rebond à l’ouverture, la place parisienne a rapidement basculé dans le de couleur rouge pour tomber à des plus bas à partir de le 18 juillet.
« L’?uvre économique s’est dégradé ces dernières semaines. L’inflation ne ralentit pas en Europe tandis que la situation économique se détériore, tout particulièrement avec les craintes sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe », explique Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
Si l’inflation en France a ralenti pour la 1ère fois à partir de plus pour l’un an en août, à 6,5% sur un an selon l’indice harmonisé européen, celle de la zone euro a accéléré plus que anticipé pour atteindre 9,1% en glissement annuel. Dans 10 pays, comme en Espagne, l’inflation est supérieure à 10% l’an.
A une semaine de la réunion de travail de la Banque centrale européenne (BCE), l’institution de Francfort est par conséquent sous pression et de nombreux analystes pensent qu’elle voudra à son tour frapper fort en relevant nettement ses taux directeurs, sa principale arme pour influer sur la hausse des prix.
Mais cette politique risque encore pour l’affaiblir l’économie européenne, alors qu’une récession paraît devenu inévitable pour les experts.
« La récession va de pair avec une baisse des bénéfices des entreprises, ce qui calcule sur leur cours en Bourse », détaille Mme de Montpellier.
Les investisseurs ne trouvaient que peu de réconfort dans les prix du gaz, qui poursuivaient leur recul mercredi après leur envolée des précédentes semaines.
Le contexte de hausse des taux pesait aussi sur la dette des Etats. Le taux pour l’objectif pour l’emprunt français est monté à 2,14%, contre 1,37% fin juillet.
Les valeurs financières résistent
Ce contexte de hausse des taux a permis aux valeurs financières de mieux résister sur le mois. Parmi les six seules valeurs dans le vert en août sur le CAC 40, se trouvent Crédit Agricole (+2,35% à 9,19 euros), BNP Paribas (+1,05% à 46,49 euros), Société Générale (+1,12% à 22,08 euros). C’est une autre valeur monétaire, l’assureur Axa qui a réalisé la meilleure performance mensuelle de l’indice phare (+4,79% à 23,53 euros).
BioMérieux en petite forme
Le laboratoire bioMérieux a publié mercredi des résultats en demi-teinte au premier semestre, mais il a revu légèrement à la hausse ses objectifs pour 2022 après un seconde trimestre mobile. Son action a chuté de 5,61% à 91,26 euros.
TotalEnergies recule encore avec le pétrole
A l’image de l’ensemble du domaine pétrolier en Europe, TotalEnergies a souffert en France du nouveau net repli des cours du Brent de cote du Nord, autour de 2,50% peu après la clôture parisienne. Le groupe français a cédé 3,32% à 50,69 euros, pire performance du CAC 40.
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