Prudence en Europe avant l'inflation et les décisions des banques centrales

Prudence en Europe avant l'inflation et les décisions des banques centrales

Photo d'archives d'un panneau indiquant Wall Street à l'extérieur de la Bourse à New YorkPhoto pour l’archives pour l’un panneau indiquant Wall Street à l’extérieur de la Bourse à New York

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en léger rebond lundi mais les Bourses européennes reculent à mi-séance dans un contexte de prudence à l’entame pour l’une semaine marquée par les décisions prévues de trois grandes banques centrales sur les taux pour l’objectif tandis que seront publiés mardi les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis et en Allemagne.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,19% pour le Dow Jones, de 0,29% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,26% pour le Nasdaq après le recul de vendredi, consécutif tout particulièrement à la hausse plus forte que anticipé des prix à la réalisation en novembre aux Etats-Unis.

En Europe, où les marchés pour l’actions avaient terminé vendredi en hausse, ils repartent à la baisse lundi. Vers 12h50 GMT, le CAC 40 parisien cède 0,41%, à 6.650,05 points, mais le Dax allemand reflue de 0,39% et le FTSE britannique de 0,31%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,63%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,53% et le Stoxx 600 0,59%.

Tandis que l’planning de la journée est pratiquement vide, les investisseurs attendent mardi les chiffres définitifs de l’inflation allemande et aussi les données des prix à la consommation aux Etats-Unis. Pour celle ci statistique, le consensus Reuters prévoit un ralentissement de l’inflation us en novembre à 7,3% sur un an.

« Les marchés s’appuient forcément sur ce scénario selon lequel l’inflation va se calmer, les banques centrales pourront ralentir le rythme de la hausse des taux, et même suspendre les hausses », commente Russ Mould, directeur des investissements chez AJ Bell.

« Mais les chiffres restent mitigés, donc ce n’est sans doute pas aussi clair que les marchés le souhaiteraient », ajoute-t-il.

Le jour de la publication des données sur l’inflation s’ouvrira la réunion de travail de politique monétaire de deux jours de la Réserve fédérale us (Fed) qui peut déboucher mercredi sur une nouvelle hausse des taux pour l’objectif, de 50 points de base, selon les dernières estimations du marché.

En Europe, les réunions respectives de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque pour l’Angleterre sont prévues jeudi et un relèvement de 50 points de base des taux des deux banques est aussi attendu.

Au-delà de l’ampleur de la hausse des taux de décembre, les investisseurs cherchent surtout à déterminer où se situera le pic de relèvement du coût du crédit tandis que les banques centrales ont multiplié récemment les signes faisant redouter la perspective pour l’une politique monétaire restrictive longue.

La dégradation de la situation sanitaire en Chine à la faveur pour l’un assouplissement de la politique « null COVID » pèse aussi sur le moral des investisseurs.

La société de biotechnologie Horizon Therapeutics bondit de 12,1% en avant-Bourse après l’annonce de son rachat pour 26,40 milliards de dollars par Amgen.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le rouge bordeaux domine dans tous les grands compartiments de la cote, l’immobilier (-0,94%) et les ressources de base (-1,13%) accusant l’une des plus fortes baisses avec tout particulièrement Unibail-Rodamco-Westfield (-2,69%) et ArcelorMittal (-1,29%).

Les valeurs du luxe comme LVMH (-0,51%) et Kering (-0,57%) sont affectées par la situation sanitaire en Chine, des files pour l’attente se formant devant les centres de soins à Pékin et à Wuhan alors qu’un expert pense que le pic de l’épidémie de COVID-19 peut être atteint dans un mois.

Dans l’actualité des entreprises, Sanofi est dans le vert après avoir renoncé au rachat de la biotech us Horizon Therapeutics.

LSE Group, l’opérateur de la Bourse de Londres, avance de 2,27% après l’annonce de l’entrée de Microsoft à son capital.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,08% face à un panier de devises de références mais la prudence avant la Fed et la hausse plus forte que anticipé des prix à la réalisation aux Etats-Unis limitent les pertes du billet vert.

L’euro se traite à 1,0562 dollar, en hausse de 0,3%.

La bouqin sterling, en hausse de 0,22% à 1,2282 dollar, est soutenue par le chiffre meilleur que anticipé de la croissance estimée du PIB britannique en octobre.

TAUX

Les rendements obligataires sont volatils avant les décisions des banques centrales.

Celui du Bund allemand à dix ans cède trois points de base à 1,89% après avoir touché en séance son un peu avant niveau à compter de le 30 novembre à 1,95%.

Son équivalent américain de même échéance reflue aussi de trois points de base à 3,53% après la hausse enregistrée vendredi en réaction aux chiffres des prix à la réalisation.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont sans direction limpide, pris en tenailles entre les inquiétudes sur la dégradation de l’économie mondiale, les anticipations pour l’une remise en service de l’oléoduc Keystone entre le Canada et les Etats-Unis, et la menace pour l’une baisse de la réalisation russe de brut.

Le Brent perd 0,71% à 75,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,42% à 70,72 dollars après avoir été en territoire positif dans les premiers échanges.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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