POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Quatrième séance en baisse consécutive pour la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a fini en baisse pour la 4ème séance consécutive vendredi, sur la même tendance à partir de l’annonce des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis mardi et avant la réunion de travail de la banque centrale nord-américaine (Fed) la semaine prochaine.

La cote parisienne a reculé de 80,54 points à 6.077,30 points. Elle a perdu 2,17% en variation hebdomadaire, sa 4ème semaine en baisse sur les cinq dernières.

Elle retombe près de son plus bas du 1er sept. et a perdu 15,04% à partir de le 1er janvier.

À compter de la publication mardi des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis en août, qui ont montré la persistance pour l’une hausse des prix rapides au grand dam des investisseurs, les marchés attendent avec appréhension la réunion de travail de la Fed mardi et mercredi.

Les anticipations des opérateurs prévoient une hausse du taux directeur entre 75 et 100 points de base, afin pour l’augmenter le coût du crédit et de contrer la surchauffe de l’économie.

Cela se répercutait sur les emprunts des Etats, dont celui de la France. La dette française à échéance 10 ans avait un avantage de 2,29% (contre 2,38% mi-juin, son précédemment de l’année). Ce sont des niveaux plus vus à partir de 2014.

« On a aussi des signaux de ralentissement économique plus prononcés », développe Quentin Doulcet, gérant de Myria AM, citant tout particulièrement « les avertissements économiques du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale » lors de la semaine, ou bien encore une détérioration aux Etats-Unis de l’environnement macroéconomique constaté par le groupe de messagerie FedEx (-23% à Wall Street au moment de la clôture à Paris).

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s’est un peu redressée en sept. par rapport à août, mais moins qu’attendu, en raison de l’incertitude quant à l’évolution de l’inflation et de l’activité économique, selon l’estimation préliminaire publiée vendredi par l’Université du Michigan.

La prime chez Bouygues ne va pas lors de Bourse

Le groupe de construction et de la télécommunication Bouygues a chuté de 5,30% à 28,76 euros, au lendemain de son annonce de verser à ses salariés payés moins de deux fois le paye minimum une prime dite de « partage de la valeur », entre 500 et 1.000 euros, ce qui permet une hausse « de la revue salariale globale » de 6% sur un an.

Par ailleurs, la banque Barclays a revu à la baisse plusieurs de ses perspectives pour des groupes de télécommunications, mais cela n’a concerné ni Bouygues, ni Orange (-0,79% à 10,07 euros).

L’innovation a souffert

Le contexte de hausse de taux a fortement pénalisé les valeurs technologiques de la cote cette semaine, comme Dassault Systèmes (-8,63% sur les cinq séances à 35,89 euros), Worldline (-8,43% à 42,91 euros), Capgemini (-7,33% à 166,25 euros), mais aussi les valeurs avec de fortes valorisations, comme le luxe avec Hermès (-6,30% à 1.226,50 euros) ou Kering (-5,37% à 494,15 euros).

Engie se désengage de GTT

L’énergéticien Engie a annoncé vendredi avoir cédé une nouvelle partie de ses actions GTT (-3,31% à 116,70 euros), représentant 6% du capital de l’société spécialiste des systèmes de confinement pour le gaz liquéfié.

Strass et Vacances glisse encore

Le cours de l’action Pierre et Vacances continuait pour l’être affecté par la finalisation de la restructuration du groupe, n° un européen des résidences de tourisme, et perdait 23,06% à 0,95 euro l’action.

fs/kd/er

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