Une semaine de Bourse  Semaine morose

Wall Street en légère hausse, bonnes nouvelles de l'inflation et d'American Express

La Bourse de New York évoluait en légère hausse vendredi, encouragée par un indicateur de prix qui confirme le ralentissement de l’inflation ainsi que par des signaux positifs des émetteurs de cartes, tout particulièrement American Express, sur la consommation.

Vers 15H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,41%, l’indice Nasdaq prenait 0,56% et l’indice élargi S&P 500, 0,36%.

La séance a démarré dans le rougeâtre, en général du fait de la déception suscitée par les mauvais résultats pour l’Intel, « qui ont mis le Nasdaq sous pression », selon Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Mais les indices se sont rapidement redressés, grâce tout particulièrement à la bonne impression laissée par une série pour l’indicateurs macroéconomiques.

Wall Street a reçu de nouvelles données positives du front de l’inflation, avec un indice des prix PCE qui n’a progressé que de 0,1% en décembre sur un mois, quand bien même les économistes le voyaient ressortir stable.

En terme de prix, les investisseurs ont davantage retenu la hausse de 0,3% de l’indice de base hors alimentation et énergie (+0,3%), qui est elle aux normes aux estimations.

Les opérateurs ont aussi focalisé leur attention sur un autre chiffre du rapport du département du Commerce, qui concernait la consommation, en contraction de 0,2% sur un mois, soit plus que les 0,1% anticipés.

« Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie, mais c’est une bonne nouvelle pour la Fed (banque centrale nord-américaine) », dont l’objectif à court terme est de provoquer un ralentissement de l’économie pour calmer l’inflation, a réagi Peter Cardillo, de Spartan Capital.

La Fed se réunit mardi et mercredi prochain et Wall Street s’attend à ce qu’elle relève son taux directeur pour l’un quart de point à l’issue de ses échanges.

Pour Quincy Krosby, de LPL Financial, le marché était aussi entraîné vendredi par le message positif des émetteurs de cartes sur la santé des consommateurs, tout particulièrement American Express.

Le spécialiste des cartes de crédit a annoncé tabler sur une croissance de son chiffre pour l’affaires comprise entre 15 et 17% en 2023 et prévoir un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes jusqu’en ce lieu.

Il était recherché vendredi (+10,16% à 15,85 dollars), malgré un résultat et un bénéfice trimestriels en-deçà des anticipations.

Les investisseurs saluaient aussi les résultats de Visa (+2,87% à 231,09 dollars), supérieurs à leurs attentes, qui ont été tirés par l’accélération du tourisme et des voyages à l’étranger.

La place new-yorkaise flirte à partir de plusieurs jours avec des seuils techniques importants, dont le franchissement clair à la hausse peut donner le signal pour l’une accélération durable des indices, selon Quincy Krosby.

Pour l’analyste, au-delà de la séance de vendredi, la trajectoire de Wall Street devrait être orientée par les propos du président de la Fed, Jerome Powell, mercredi à l’issue de la réunion de travail de l’institution.

Autres marqueurs forts attendus la semaine prochaine, des indicateurs pour l’évolution des revenus, qui permettront de mieux évaluer la trajectoire de l’inflation, ainsi que les résultats de plusieurs poids lourds du domaine technologique, à savoir Amazon, Apple et Meta.

A la cote, Intel se repliait (-8,01% à 27,68 dollars) après avoir fait état pour l’une perte parfaite de 700 centaines de milliers de dollars au 4ème trimestre, bien supérieure aux 80 centaines de milliers attendus par les analystes.

Le groupe de Santa Clara (Californie) a subi un nouveau coup de frein de ses ventes dans les deux activités les plus importantes de l’société, à savoir les composants destinés aux ordinateurs fixes et portables, ainsi que ceux fournis aux centres de stockage de données (data centers).

Le pétrolier Chevron était sanctionné (-2,80% à 152,54 dollars) pour son bénéfice net trimestriel sensiblement inférieur aux attentes, impacté par des dépréciations pour l’actifs de 1,1 milliard de dollars.

Le fabricant de jouets Hasbro (-4,15% à 61,13 dollars) payait l’annonce pour l’un chiffre pour l’affaires trimestriel en baisse de 17%, selon des données préliminaires. Pour faire face au ralentissement de ses ventes, le groupe va supprimer 1.000 postes, soit environ 15% de ses effectifs.

Le groupe de produits pour l’hygiène et de nettoyage Colgate-Palmolive reculait (-5,58% à 71,32 dollars) malgré des résultats au-dessus des prévisions. Pour 2023, la firme new-yorkaise table sur une croissance de son chiffre pour l’affaires dans le haut de sa fourchette de long terme, qui va de 3 à 5%.

tu/sr

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