La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street termine en forte hausse, sur des achats techniques, sans conviction

La Bourse de New York a conclu en forte hausse mardi, le brutal repli de la semaine dernière ayant créé un appel pour l’air, mais le pessimisme reste dominant.

Le Dow Jones a pris 2,15%, à 30.530,25 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, a avancé de 2,51%, à 11.069,30 points, et l’indice élargi S&P 500 a gagné 2,45%, à 3.764,79 points.

« Quel que soit le paramètre que vous examiniez, le marché avait trop baissé et le temps était venu pour l’un rebond », a détaillée Quincy Krosby, de LPL Financial.

Pour l’analyste, le mouvement est accentué par des opérateurs qui avaient parié sur un recul des indices et ont dû racheter pour se couvrir.

L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a légèrement reculé, témoin pour l’un petit regain pour l’appétit pour le risque.

L’impression s’est retrouvée aussi sur le marché obligataire, délaissé pour des actifs moins sûrs, dans un premier temps les actions.

Le rendement des emprunts pour l’Etat à 10 ans, qui avance en sens inverse de leurs prix, est remonté à 3,28%, contre 3,22% vendredi (lundi était férié aux Etats-Unis).

Les indices ont été tirés par les plus importantes valorisations de la cote, pour l’Apple (+3,28%) à Alphabet (+4,11%), en passant par Tesla (+9,35%), Amazon (+2,32%) ou Microsoft (+2,46%).

Seul Meta s’est démarqué (-4,09% à 157,05 dollars), tandis que le groupe a conclu un accord amiable avec le ministère américain de la Justice. Facebook était accusé pour l’avoir proposé aux annonceurs de choisir qui pouvait voir leurs publicités, tout particulièrement en fonction de critères ethniques, sociaux et religieux.

« La question est de savoir, est-ce que ce rebond est le bon? », selon Quincy Krosby, en référence à un possible redémarrage du marché, qui aurait atteint un plancher.

A en juger par le volume pour l’échanges mardi, l’un des plus faibles à compter de le début de l’année, au lendemain pour l’un jour férié, la conviction manque et les investisseurs sont peu nombreux à se remettre sur le marché.

« Est-ce que les personnes veulent véritablement prendre des risques désormais, sans savoir si la Fed (banque centrale us) va nous mener vers une récession ou si les sociétés américaines vont abaisser leurs prévisions ? », s’est interrogé Quincy Krosby.

Dans un discours prononcé mardi, le président de l’antenne de Richmond (Virginie) de la Fed, Tom Barkin, a défendu la logique pour l’un ralentissement provoqué par la banque centrale us, qui un « retour à la normal » de l’économie, tout en estimant qu’une récession pouvait être évitée.

Wall Street suivra de près les auditions du président de la Fed, Jerome Powell, mercredi devant la commission Bancaire du Senat et jeudi devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.

Quincy Krosby s’attend tout particulièrement à des interrogations pressantes des élus de la Chambre sur « ce que cette position agressive » de la Fed, en plein resserrement monétaire accéléré, « va avoir comme conséquences pour l’Américain moyen ».

A la cote, la compagnie us Spirit Airlines est portée (+7,94% à 22,97 dollars) par le relèvement de l’offre de rachat de son concurrent JetBlue (-1,64%), de 31,50 à 33,50 dollars, ce qui valorise l’société autour de 3,64 milliards de dollars. Les actionnaires devront choisir, lors de l’assemblée générale du 30 juin, entre une fusion avec une autre compagnie, Frontier, ou l’acquisition par JetBlue.

Wall Street a salué la décision de Kellogg (+1,95% à 68,86 dollars) de se scinder en trois entreprises distinctes, pour favoriser la croissance de son activité dédiée aux produits composé de de fleurs, considérée comme la plus prometteuse. Le groupe de Battle Creek (Michigan) va aussi réaliser une société regroupant les céréales en Amérique du Nord, la 3ème englobant le reste des activités de Kellogg.

Le spécialiste des contrats à signature électronique DocuSign a lâché 1,65%, à 59,55 dollars, après l’annonce du départ de son directeur général, Dan Springer.

Soutenu par un relèvement de recommandation des analystes de Credit Suisse, ainsi que par la remontée des cours du pétrole, Exxon Mobil paradait (+6,22% à 91,48 dollars) avec, dans son sillage, une grande partie des valeurs du domaine, de Chevron (+4,19%) à Marathon Oil (3,11%).

Après une semaine très délicate, qui a vu le

bitcoin

tomber sous 20.000 dollars samedi, le domaine des cryptomonnaies profitait du petit rebond des devises digitales, à l’image de Coinbase (+12,24%), Riot Blockhain (+9,46%) ou Block (+3,44%).

tu/nth

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