Paris : cède 0,2% dans un contexte particulier de 14 juillet

Wall Street termine en ordre dispersé, profite du repli des taux obligataires

La Bourse de New York a fini sur une note contrastée vendredi, se redressant en fin de séance à l’aide de un reflux des taux obligataires, sur un marché forcément crispé par l’inflation et un resserrement monétaire qui devrait se prolonger.

Le Dow Jones a gagné 0,39%, l’indice Nasdaq s’est contracté de 0,58% et l’indice élargi S&P a abandonné 0,28%.

Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital, après une ouverture morose, la baisse des cours du pétrole et l’inflexion des rendements obligataires en fin de journée « a permis de amener un peu de confiance dans le fait que nous ne sommes sans doute plus très loin du pic de taux ».

Après être monté jusqu’à 3,92%, au un peu avant à partir de trois mois, le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans s’est ainsi nettement replié, à 3,81%, en-deçà de son niveau de la veille en clôture (3,86%).

L’approche pour l’un week-end de trois jours (lundi sera ferié) a aussi occasionné un faible volume pour l’échanges, ce qui a ramené les indices dans des marges resserrées, selon Peter Cardillo.

Légère éclaircie sur le front de l’inflation, les prix des produits importés aux Etats-Unis ont enregistré, en janvier, leur plus faible hausse à partir de deux ans.

Mais l’indicateur n’a pas fait varier les anticipations des opérateurs, qui tablent maintenant à près de 70% sur un taux de la banque centrale nord-américaine (Fed) au-delà de 5,25% pour l’en ce lieu juillet, ce qui signifie au minimum trois hausses pour l’un quart de point de pourcentage pour l’en ce lieu là.

Le président de l’antenne de la Fed à Richmond (Virginie) Thomas Barkin et la gouverneure de la Réserve fédérale Michelle Bowman ont tous deux plaidé vendredi, comme beaucoup de leurs collègues à partir de deux semaines, pour une poursuite du durcissement monétaire.

« Les personnes étaient prêts à ignorer cette saison de résultats médiocre tant que les données macroéconomiques étaient favorables », c’est-à-dire montraient un ralentissement progressif, explique Jan Szilagyi, de Toggle AI.

« Mais si elles montrent que l’économie va bien et que l’on se prépare à des taux plus élevés pour plus longtemps », poursuit-il, « le marché a un soucis. Qu’est-ce qui peut le faire monter? »

« Cela le place dans une situation qu’il déteste plus que tout: l’incertitude », conclut Jan Szilagyi.

Ce contexte a profité aux valeurs dites défensives, c’est-à-dire issues des secteurs théoriquement moins sensibles à la conjoncture, à l’image du laboratoire Merck (+2,83%), de Coca-Cola (+1,52%) ou Walmart (+1,50%), ce qui explique que le Dow Jones ait terminé dans le vert.

A l’inverse, de nombreuses valeurs dites de croissance, qui dépendent des conditions de crédit pour financer leur développement, ont bu la tasse, en particulier les fabricants de semi-conducteurs AMD (-1,97%), Qualcomm (-1,87%) ou Intel (-2,09%).

Après avoir progressé de plus de 27% en dix jours, le titre Manchester United s’est offert une respiration (-1,90%), tandis que les offres de rachat du club de football anglais coté à New York devaient être théoriquement déposées au dans les semaines à venir vendredi.

Le fabricant de tracteurs et pour l’engins de constructions Deere a pris de la hauteur (+7,53%) à l’aide de des résultats nettement supérieurs aux attentes. Le groupe de Moline (Illinois) a fait état pour l’une demande soutenue, qui l’a amené à relever ses objectifs annuels.

La plateforme de livraison de repas DoorDash a reculé (-7,59%), lestée par une perte massive, et malgré un chiffre pour l’affaires trimestriel et des prévisions pour l’année en cours plus élevés que ne l’anticipaient les analystes.

Le laboratoire Moderna (-3,31%) a souffert des résultats intermédiaires mitigés des essais cliniques de son vaccin contre la grippe utilisant l’innovation de l’ARN messager, publiés jeudi.

La bourrasque qui a frappé les cours des matières premières a touché les valeurs pétrolières, tout particulièrement ExxonMobil (-3,85%) et ConocoPhillips (-3,91%), mais aussi les aciéristes US Steel (-5,94%) et Freeport-MacMoRan (-2,39%).

tu/sr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *