La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris accroche les 6.000 points après l'emploi américain

La Bourse de Paris a achevé en hausse de 0,44% vendredi, au-dessus des 6.000 points, passant outre le rapport sur l’emploi américain qui paraît laisser encore la latitude à la Réserve fédérale des Etats-Unis de durcir sa politique monétaire.

L’indice vedette CAC 40 a avancé de 26,43 points à 6.033,13 points, sa 3ème séance de hausse consécutive. Il termine sur une progression hebdomadaire de 1,72%.

La cote parisienne a plusieurs fois changé de direction lors de la séance, partant à la baisse dans les deux heures qui ont suivi la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis en début pour l’après-midi. Mais une dernière impulsion acheteuse a permis de franchir le cap des 6.000 points.

« Après un mois de juin très compliquée », la cote parisienne se trouve dans « une période de temporisation de la tendance baissière », avec plusieurs séances de hausse qui permettent « de corriger plusieurs excès à la baisse » qu’il a pu y avoir, explique Christopher Lhuillier, responsable en investissements financiers chez Milleis Banque. La tendance à plus long terme reste précaire, nuance-t-il.

Inflation, récession, guerre en Ukraine pèsent forcément fortement sur le marché parisien, qui est encore en recul de 15,66% à compter de le 1er janvier.

Vendredi, le marché de l’emploi aux Etats-Unis a créé la surprise avec des conceptions pour l’emplois largement plus nombreuses que anticipé au mois de juin, selon les données du département du Travail.

Cela conforte les investisseurs dans l’idée que « la Fed va sans doute privilégier une hausse de 0,75 point de pourcentage » lors de sa prochaine réunion de travail fin juillet, analyse M. Lhuillier.

En effet, « la tension sur le marché du travail peut contribuer au maintien de l’inflation » que la Fed tente de combattre fortement à compter de plusieurs mois.

Sur le marché obligataire, le taux pour l’but pour l’emprunt français à 10 ans a progressé légèrement, à 1,87%, mais en restant encore loin des 2% au-dessus desquels il avait passé la majorité du mois de juin.

Près de 13 milliards prévus pour racheter EDF

EDF a grimpé de 5,64% à 9,56 euros, forcément soutenu par l’annonce de sa renationalisation. Jeudi, le ministre français de l’Economie a déclaré que le gouvernement prévoyait de mobiliser 12,7 milliards pour l’euros pour cette opération.

Faiblesse du luxe

Poids lourds de la place parisienne, les valeurs du luxe se sont repliées, sous l’effet tout particulièrement de la baisse de l’euro face au dollar, qui diminue la valeur de leurs ventes effectuées hors de la zone euro.

Elles ont aussi pu souffrir de prise de bénéfice après de forts gains en début de semaine. Ainsi, Hermès a reculé de 1,43% à 1.070 euros, Kering de 0,83% à 501 euros, LVMH de 0,12% à 606,90 euros.

La plus forte baisse est pour L’Oréal, qui a reculé de 3,91% à 330,45 euros, ce qui ne l’empêche pas de finaliser la semaine dans le vert (+0,32%).

Alstom maillot jaune

Le constructeur ferroviaire Alstom a signé la plus forte progression de la semaine dans l’indice vedette CAC 40, grimpant de 11,20% à 24,32 euros, après avoir tout particulièrement annoncé un nouveau contrat en Inde. Sur l’année, le titre reste toutefois en recul de 22,10%.

Vendredi, sur l’indice élargi SBF 120, pour l’autres valeurs décotées de l’année ont aussi été à l’honneur: OVH (+8,46% à 16,29 euros) et Casino (+6,11% à 13,54 euros).

fs/mla/er

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