La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris avance lentement pour commencer le semestre

La Bourse de Paris a pris 0,14% vendredi, à l’issue de la 1ère séance du semestre, après six premiers mois très mauvais, les craintes pour l’une une récession rendant les investisseurs réticents à prendre des positions avant la période des résultats pour l’entreprises.

L’indice vedette CAC 40 a gagné 8,20 points à 5.931,06 points.

Il termine la semaine en baisse de 2,34%. À partir de le premier janvier, le recul s’élève à 17,08%.

La cote parisienne a débuté en parfaite baisse, vers les 5.850 points, avant de rebondir assez fortement pour retourner à proximité des 6.000 points. Mais la publication de la croissance de l’activité manufacturière aux Etats-Unis en juin, la plus faible à partir de juin 2020, a brisé cet élan.

« Les craintes du marché se tournent de l’inflation vers la croissance », analyse Frédéric Rollin, spécialiste de l’investissement chez Pictet.

Sur l’inflation, quand bien même la hausse des prix a battu un record dans la zone euro, à 8,6% sur un an en juin, des signaux sont positifs à moyen terme, a-t-il relevé. Il cite tout particulièrement le recul du prix de plusieurs métaux, comme le cuivre, ou du prix du transport maritime.

Cela a fait reculer les anticipations pour l’inflation à long terme dans la zone euro de 2,5% à 2,04% vendredi, pointe-t-il.

A l’inverse, « les indicateurs avancés sur la croissance ne sont pas bons », avance M. Rollin.

Outre celui sur l’activité manufacturière aux Etats-Unis publié vendredi, deux enquêtes sur le moral des consommateurs américains en une semaine ont effrayé les investisseurs, les consommateurs se montrant très pessimistes sur les mois à venir.

« Les banques centrales ne vont pas réagir tout de suite » pour stimuler l’activité, attendant de collecter suffisamment de données qui montrent que l’inflation s’essouffle, pour M. Rollin.

Ce climat faisait tout particulièrement baisser les taux pour l’avantage sur le marché obligataire, les investisseurs cherchant la sécurité des rendements dans les emprunts pour l’Etats. Le taux français pour l’emprunt à 10 ans a reculé de 12 points de base, à 1,791%, son plus bas niveau à partir de début juin.

Capgemini dément des bruits de couloir pour l’interêt sur Atos

Le géant informatique français Capgemini (-1,04% à 161,75 euros) a encore démenti vendredi être intéressé par son concurrent Atos (-0,90% à 12,67 euros), en difficulté, « malgré les bruits de couloir qui circulent actuellement ».

Méga-commande pour Airbus en Chine

Malgré un trafic aérien paralysé en Chine par la pandémie, les besoins restent immenses: 4 compagnies aériennes chinoises ont annoncé vendredi passer une méga-commande de 292 avions monocouloirs de la sphère A320 à Airbus.

Le titre a bondi de 3,02% à 95,24 euros, et a entraîné dans son sillage Thalès (+2,65% à 120,15 euros), et dans une moindre mesure Safran (+0,94% à 95,10 euros).

Sodexo qualifié

Le groupe de restauration collective et de services Sodexo a pris 4,06% à 69,78 euros, après avoir qualifié ses perspectives en publiant un chiffre pour l’affaires en hausse de 23,2% au 3ème trimestre de son exercice décalé 2021/2022, et annoncé réorganiser sa gestion opérationnelle.

Elior en a aussi profité (+3,49% à 2,19 euros).

Perspectives assombries pour les semi-conducteurs

Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics a reculé de 3,00% à 29,10 euros, la plus forte baisse du CAC 40, dans le sillage de ses concurrents américains dont Micron, au lendemain de la publication de prévisions très nettement inférieures aux attentes des analystes pour son trimestre décalé en cours.

Dans le même domaine, Soitec, qui fait partie des valeurs du SBF 120, a aussi baissé de 3,51% à 130,75 euros.

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