La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris recule, l'Ukraine pèse toujours

La Bourse de Paris a achevé en baisse de 0,39% jeudi, tiraillée entre les incertitudes géopolitiques sur la guerre en Ukraine et les données économiques qui ont surpris positivement.

L’indice vedette CAC 40 a reculé de 25,66 points à 6.555,77 points. La veille, il avait reculé de 1,17%.

La cote parisienne a passé une section de la matinée dans le vert, avec la publication des indicateurs PMI en zone euro, mais s’est retournée dans l’après-midi, quand les préoccupations géopolitiques ont repris le dessus.

Washington a en effet annoncé de nouvelles sanctions financières contre la Russie, visant le univers politique, des oligarques et l’industrie de défense russes. Les Etats-Unis comptent aussi améliorer la coordination avec leurs alliés occidentaux pour empêcher la Russie pour l’utiliser ses réserves pour l’or.

Par ailleurs, l’Otan va fournir à l’Ukraine des équipements de protection contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires et va aussi protéger ses forces déployées sur le flanc oriental, a annoncé jeudi le secrétaire général de l’Alliance.

Ces nouvelles pèsent tout particulièrement sur l’humeur des marchés et provoquent une « aversion au risque » des investisseurs, qui se montrent plus prudents sur les actifs plus risqués, comme les actions, a détaillée Matthieu Lhoir, gérant multi-actifs chez Axa IM.

En revanche, « sur les fondamentaux économiques », les nouvelles ont été bonnes, souligne-t-il.

En France, en zone euro et aux Etats-Unis, la croissance de l’activité dans le domaine privé en mars, mesurée par l’indice PMI du cabinet S&P Global a dépassé les attentes des analystes. Elle s’est même accélérée en France et aux Etats-Unis, tout particulièrement à l’aide de l’allégement des restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre le variant Omicron du Covid-19.

Toutefois, la croissance de l’activité a ralenti pour la zone euro, et S&P Global pointe même un risque de contraction au seconde trimestre en raison des « conséquences concrètes et immédiates de la guerre en Ukraine ».

Par ailleurs, sur le marché obligataire, le taux sur l’emprunt français à 10 ans, qui fait référence, a continué à se tendre. Il a dépassé la barre des 1% dans la matinée, pour la 1ère fois à compter de février 2018, et s’établissait autour de 0,98% au moment de la clôture.

Les taux pour l’intérêts des emprunts pour l’Etats remontent dans toutes les économies occidentales en raison de la forte inflation, qui pousse les banques centrales à durcir leur politique monétaire.

« La hausse se fait sans mettre trop sous pression les marchés actions », a commenté M. L’Hoir. Cela entraine qu’une bonne partie des anticipations liées au resserrement des politiques monétaires des banques centrales étaient déjà inclues dans les prix », avec la baisse des indices après leur pic début janvier.

Renault suspend son usine de Moscou, Sanofi se met en retrait

Le constructeur automobile français Renault, publiquement ciblé par le président ukrainien pour ses activités en Russie, a annoncé mercredi soir suspendre immédiatement les activités de son usine de Moscou et évaluer « les options possibles concernant sa participation » dans sa épaisse filiale russe, AvtoVAZ. Le titre a reculé de 0,78% à 22,87 euros.

L’action de Sanofi a baissé de 0,46% à 93,19 euros. Le groupe a annoncé « stopper toute nouvelle dépense qui ne est pas directement reliée » à la fourniture de ses « médicaments essentiels et vaccins en Russie et au Bélarus ».

Voltalia manque de jus

Le titre du producteur pour l’électricité renouvelable Voltalia a dévissé de 10,63% à 18,50 euros après avoir essuyé une perte parfaite de 1,6 million pour l’euros l’an dernier, pénalisé par le décalage de 2021 à 2022 de la comptabilisation « de cessions de envies en développement signées en 2021 ».

fs/els/er

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