La Bourse de Paris reculait nettement, de 1,83%, mercredi, effaçant les deux hausses du début de semaine, paralysée par les craintes pour l’une récession avant une intervention du président de la Fed.
L’indice vedette CAC 40 reculait de 109,42 points à 5.855,24 points vers 09H45, après avoir perdu plus de 2% un petit peu plus tôt. La veille, il avait gagné 0,75%.
Les deux premières séances de la semaine n’apparaissent déjà plus que comme une parenthèse de calme dans un environnement troublé.
« Tout nous pousse à croire que nous entrons dans une période de décélération de l’activité qui paraît plus forte que prévue » estiment dans une note les analystes de la Banque Postale AM.
Les indicateurs économiques ne cessent de se détériorer à compter de plusieurs semaines, montrant un ralentissement de l’activité partout dans le univers et laissant craindre une récession aux États-Unis.
En France, la Banque de France a abaissé mardi sa prévision pour la croissance française à 2,3% en 2022, contre une fourchette comprise entre 2,8% et 3,4% publiée mi-mars.
Les banques centrales, qui avaient puissamment aidé à la reprise économique par leurs actions lors de la crise sanitaire reliée au Covid-19, sont cette fois bloquées par l’envolée de l’inflation.
Celle-là a atteint 9,1% sur un an en mai au Royaume-Uni, selon des données publiées mercredi.
Les responsables des banques centrales préfèrent donc durcir leur politique monétaire, laissant de arôme le soutien à l’activité: la Réserve fédérale étasunienne a ainsi relevé de 0,75 point de pourcentage son taux directeur.
Son président Jerome Powell est attendu mercredi et jeudi pour une intervention devant le Congrès américain, qui devra être scrutée par les investisseurs.
Autre signe des craintes des investisseurs, les cours du pétrole chutaient autour de 5% mercredi.
Les investisseurs préféraient se réfugier vers le marché obligataire, ce qui permettait une détente des taux pour les États: le taux pour l’avantage de l’emprunt à 10 ans français reculait à 2,25%, contre 2,32% à la clôture mardi.
Du rougeâtre partout
Quasiment toutes les valeurs de l’indice phare CAC 40 sont en négatif dans les premiers échanges, celles liées aux matières premières comme ArcelorMittal (-7,24% à 23,01 euros) ou TotalEnergies (-4,12% à 48,42 euros) étant les plus touchées.
Crédit Agricole dévoile ses ambitions 2025
Crédit Agricole a annoncé mercredi ambitionner la conquête de « plus pour l’un million de clients supplémentaires » à « horizon 2025 » et un résultat net supérieur à six milliards pour l’euros à cette échéance.
Le titre perdait 1,45% à 9,26 euros, le même ordre de grandeur par rapport aux autres banques comme Société Générale (-1,43% à 23,98 euros) ou BNP Paribas (-1,52% à 48,63 euros).
Sa filiale de gestion pour l’actifs Amundi, poids lourd européen du domaine, cédait pour sa part 1,21% à 49,04 euros après avoir reconduit ses objectifs financiers pour les trois décennies à venir.
OL Groupe chute après sa vente
OL Groupe, qui représente le club de l’Olympique lyonnais en Bourse, reculait de 7,32% à 2,85 euros après deux jours de suspension de cotation en raison de l’annonce de la vente du club à l’homme pour l’affaires américain John Textor.
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