Le marché pétrolier sur la corde raide en raison des risques économiques et d'approvisionnement, dit l'AIE

Le marché pétrolier sur la corde raide en raison des risques économiques et d'approvisionnement, dit l'AIE

LE MARCHÉ PÉTROLIER SUR LA CORDE RAIDE EN RAISON DES RISQUES ÉCONOMIQUES ET D'APPROVISIONNEMENT, DIT L'AIELE MARCHÉ PÉTROLIER SUR LA CORDE RAIDE EN RAISON DES RISQUES ÉCONOMIQUES ET Pour l’APPROVISIONNEMENT, DIT L’AIE

LONDRES (Reuters) – Le marché mondial du pétrole « marche sur une corde raide » entre la rareté de l’offre et la possibilité pour l’une récession, a déclaré mercredi l’Agence internationale de la force (AIE), la hausse des prix et la détérioration des conditions économiques pesant déjà sur la demande.

Ces perspectives se reflètent dans la volatilité des échanges, le Brent a ainsi chuté de 7% mardi pour passer sous la barre des 100 dollars (99,37 euros) le baril, les opérateurs de marché à terme s’inquiétant pour l’une contraction de l’économie.

« Rarement les perspectives des marchés pétroliers ont été aussi incertaines. La dégradation des perspectives macroéconomiques et les craintes de récession pèsent sur le sentiment du marché, mais des risques persistants pèsent sur l’offre », a mentionné l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

« Pour l’instant, la croissance plus faible que anticipé de la demande de pétrole dans les économies avancées et la résilience de l’offre russe » ont réduit les tensions sur le marché, note l’agence basée à Paris.

Les prévisions de la demande pour 2022 n’ont toutefois été réduites que de 200.000 barils par jour (bpj) et devraient augmenter de 1,7 million de bpj par an, et ensuite de 2,1 centaines de milliers de bpj en 2023, année où elle atteindra 101,3 centaines de milliers de bpj à l’aide de la croissance des pays en développement.

Cette estimation est loin de correspondre à celle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a annoncé mardi une croissance de 3,4 centaines de milliers de bpj pour l’année. Elle est plus aux normes à l’estimation de l’Agence nord-américaine pour l’information sur la force, qui prévoit une croissance de 2,2 centaines de milliers de bpj.

Parmi les membres de l’Opep, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis auront une capacité limitée à produire plus de pétrole, a averti l’AIE, leur capacité de production de réserve combinée devant tomber à 2,2 centaines de milliers de bpj en août.

Parallèlement, bien que les exportations russes de pétrole ont atteint leur plus bas niveau à partir de août dernier, l’AIE a mentionné que les recettes pour l’exportation de la Russie ont augmenté de 700 centaines de milliers de dollars pour l’un mois sur l’autre en raison de la hausse des prix.

Notant que les bénéfices, qui étaient de 40% supérieurs à la moyenne de l’an dernier, ont soutenu les opérations militaires de la Russie en Ukraine, l’AIE a qualifié la situation d' »intenable ».

« Des discussions sont en cours pour identifier un mécanisme de marché solide afin pour l’assumer une mise en œuvre et une application efficaces (pour l’un plafond sur le prix du pétrole russe) », a ajouté l’agence.

(Reportage Noah Browning, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)

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