(CercleFinance.com) – Le CAC40 s’achemine vers une clôture au zénith de cette 1ère séance de l’année 2023 : l’indice affiche une hausse de +1,7% vers 6.584 (ce qui efface le trou pour l’air de la fin de séance de vendredi dernier) dans le sillage du domaine automobile et de Total Energies… et l’Euro-Stoxx50 avance de +1,5%.
Les volumes sont squelettiques (1,2 MdE échangés en 8 heures de cotations) en l’absence des opérateurs US et britanniques, en congés ce lundi.
L’embellie de la journée s’appuie aussi sur une détente opportune des taux avec des OAT qui effacent -12Pts à 2,99%.
L’année 2022 fut la pire année boursière à compter de plus de 10 ans (le recul annuel a atteint les 9,5 % pour le CAC40), mais c’est surtout l’obligataire qui a rencontré son pire recul à compter de 150 ans.
En ce qui concerne les seules actions, le S&P 500 a cédé plus de 19 % l’an dernier, le Nasdaq -33%.
Si les marchés ont mieux accompli l’année 2022 qu’ils ne l’avaient commencée, l’incertitude reste élevée, tout particulièrement au regard des risques de ralentissement économique mondial. Tous les regards seront rivés sur l’inflation, qui paraît maintenant près de son pic, si elle ne l’a pas déjà atteint.
L’atténuation des tensions inflationnistes peut conduire les grandes banques centrales à ralentir ou mettre fin à leur cycle de durcissement monétaire, ce qui peut permettre aux actifs à risque de regagner un peu de leur attrait.
Ce matin, les opérateurs ont pu prendre connaissance de plusieurs statistiques.
Ainsi, la contraction de l’activité du domaine manufacturier s’est légèrement atténuée en Europe en décembre mais la situation économique n’en reste pas moins incertaine, selon les résultats définitifs de l’enquête mensuelle de S&P Global réalisée près des directeurs pour l’achats.
Son indice composite des acheteurs PMI S&P Global s’est ainsi redressé à 49,2 le mois dernier, contre 48,3 en novembre, mettant en évidence un ralentissement de la contraction lors de la fin pour l’année 2022.
De son arôme, l’indice PMI pour l’industrie manufacturière de la zone euro s’est maintenu sous les 50 du sans renouvellement en décembre 2022, mais s’est légèrement redressé de 47,1 en novembre à 47,8, mettant ainsi en évidence un ralentissement de la contraction en fin pour l’année.
En Allemagne, la contraction du domaine manufacturier fut un peu moins forte à en croire l’indice PMI S&P Global / BME : il s’est tenu à 47,1 contre 46,2 le mois précédent.
Les enquêteurs précisent qu’une amélioration de l’approvisionnement a contribué à une forte réduction des pressions des prix, et que les fabricants interrogés se sont montrés moins pessimistes quant à leurs perspectives pour l’année à venir.
L’emploi atteint par ailleurs des sommets outre-Rhin : selon les calculs provisoires de l’office fédéral de statistiques, le nombre moyen de personnes ayant un emploi en Allemagne a augmenté de 589.000 (+1,3%) par rapport à l’année précédente, pour atteindre environ 45,6 centaines de milliers.
Ce nombre marque donc un record à compter de l’unification allemande en 1990, dépassant de 292.000 (+0,6%) l’ancien record de 2019. Pour rappel, la crise du coronavirus avait stoppé l’année suivante la tendance à la hausse de l’emploi qui prévalait à compter de plus de 14 ans.
Destatis pense en outre que le nombre de chômeurs au sens du BIT en Allemagne a chuté de 209.000 (-13,6%) pour atteindre 1,3 million en moyenne annuelle en 2022, représentant un taux de chômage en baisse de 0,5 point à 2,8% de la population active.
Dernier chiffre de la journée, selon les données de la plateforme automobile, avec 158 027 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves s’est montré stable (-0,06% en données brutes) le mois dernier par rapport à décembre 2021 (les immatriculations reculent de -7,5% sur l’ensemble de l’année).
Dans l’actualité des sociétés, Atos bondit de +19% sur des bruits de couloir pour l’objectif pour l’Airbus pour sa filiale de transformation digitale, Evidian.
Navya a annoncé vendredi soir la démission avec effet immédiat de la présidente de son directoire Sophie Desormière, ce qui entraînait une forte hausse de son titre ce lundi matin à la Bourse de Paris.
Le groupe Société Générale annonce avoir réalisé, le 1er janvier 2023, la fusion juridique de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord. SG est à présent la nouvelle banque de détail en France du Groupe.
Pour finir, Valneva a annoncé, en toute fin de semaine dernière, des nouvelles données mitigées au sujet de l’utilisation comme rappel hétérologue de son vaccin inactivé contre la Covid-19, VLA2001. En effet, dans cette étude, la dose de rappel n’a généré qu’une augmentation marginale de la réponse des anticorps neutralisants.
