(AOF) – Les bourses européennes ont achevé la semaine sur un net repli dans le sillage de la remontée des taux longs et de la poursuite de la guerre en Ukraine, en dépit de résultats trimestriels pour l’entreprises globalement satisfaisants. Le CAC 40 a ainsi cédé vendredi 1,99% à 6 58,42 points, et l’Euro Stoxx a abandonné 2,16% à 3 843,30 points. Cela porte leur repli hebdomadaire à 0,12% et 0,11% respectivement, soit une seconde semaine consécutive de baisse.
La tendance est aussi au rouge bordeaux à Wall Street, où le Dow Jones et le Nasdaq reculent de 1,41% et 0,66% en fin pour l’après-midi.
Dans un contexte inflationniste, provoqué par la crise du covid-19 et accentué par la guerre en Ukraine, l’futur des politiques monétaires des banques centrales occidentales est une nouvelle fois au centre des débats. Hier soir, Jerome Powell, le président de la Fed, a une nouvelle fois orienté les investisseurs vers un resserrement monétaire, tandis que la hausse des prix aux Etats-Unis est à un sommet à compter de 40 ans.
Le boss de la Réserve Fédérale a en effet déclaré lors pour l’une conférence organisée par le FMI qu’il était approprié pour l’agir « un petit peu plus rapidement ». Il a ainsi laissé entendre qu’une hausse des taux de 50 points de base est « sur la table » lors de la prochaine réunion de travail de l’institution prévue début mai.
La conclusion de ces propos fut une hausse des rendements obligataires, le 10 ans américain ayant grimpé jusqu’à plus de 2,95% ce matin avant de retomber autour de 2,90%. En fin de journée, son homologue allemand progresse quand à lui de 2 points de base.
A la bourse de Paris, peu de valeurs ont échappé à la baisse générale du marché, même celles qui ont présenté des résultats trimestriels satisfaisants. c’est le cas tout particulièrement de Kering (-4,32%), qui est tombé à la dernière place du CAC 0 en dépit de ventes en hausse de 27%.
Sur la semaine, les perdants se nomment Eurofins (-6,83%), Stellantis (-6,72%) ou aussi Hermès (-3,97%). Le trio de tête est constitué de Saint-Gobain (+6,92%), Société Générale (+5,18%) et Crédit Agricole (+5,09%).
